I. La méthode

I.1. Sources documentaires employées

Nous avons choisi d’analyser l’évolution spatiale des enjeux socio-économiques de l’inondation en fonction de l’utilisation des terres du corridor fluvial depuis la mise en place du plan Kleitz et l’entrée en vigueur de la loi de 1858 au moyen de cartes synthétiques à trois dates clé figurant la situation vers 1860, au milieu du XXe siècle, enfin au début du XXIe siècle. Pour ce faire, plusieurs jeux de cartes ont été utilisés :

  • L’atlas du Cours du Rhône des Ponts-et-Chaussées au 1/10 000e, levé et gravé de 1857 à 1866, nous donne un état de la répartition spatiale des activités dans le corridor fluvial vers 1860, juste après le vote de la loi du 28 mai 1858 et la réalisation des travaux de défense de Lyon contre les inondations.
  • L’état de l’occupation du sol au milieu du XXe siècle est fourni par trois cartes en couleur au 1/50 000e. Les feuilles de Lyon (XXX-31), Montluel (XXXI-31) et Givors (XXX-32) n’ont pas toutes les mêmes dates de publication : elles s’échelonnent de 1942 à 1952 ; l’information a été précisée et complétée au moyen des cartes papiers au 1/25 000e.
  • Enfin, la situation actuelle, du moins celle de la fin du XXe siècle, est fournie par les fonds du scan25 de l’IGN

La précision du recalage des scans des cartes anciennes ne permet pas de superposer parfaitement les tables raster obtenues pour chaque date. Selon les dates et les services producteurs, les documents n’ont pas été élaborés à partir des mêmes méthodes de levé, et ces dernières ne sont pas toujours connues. En plus de cela, les originaux que nous avons fait scanner, qui proviennent des archives de l’IGN ou de celles du Service Navigation, sont anciens et ont pu être déformés par usure au fil du temps. Pour ces raisons, il existe un décalage plus ou moins marqué entre les fonds cartographiques de dates différentes. La superposition entre le fonds 1/10 000e de l’Atlas des Ponts-et-Chaussées et le scan 25 actuel est relativement précise, mais elle est moins bonne entre ces derniers et le fond 1/50 000e de 1950. Afin que cela n’introduise pas de biais dans l’analyse de l’évolution de l’occupation du sol, les informations fournies pour 1860 et 1950 ont été reportées sur le support du scan 25.

La précision du travail obtenu est donc celle du 1/25 000e, voire du 1/10 000e.