II.3. Mutation de l’espace urbain et requalification des vieux quartiers industriels

La deuxième moitié du XXe siècle a consacré la disparition quasi complète de l’agriculture dans le cœur urbain : les jardins ont laissé la place aux constructions résidentielles à Saint-Rambert, Caluire et dans le quartier villeurbannais de Saint-Jean. Malgré une légère baisse, la part des activités industrielles reste importante ; mais, si les superficies occupées varient peu, la localisation des secteurs industriels a quelque peu évolué : les industries et entrepôts villeurbannais ont quasiment disparu au profit de quartiers résidentiels et tertiaires. La même tendance s’affirme à Gerland : si le quartier de La Mouche reste dominé par les activités industrielles, celui de Gerland, dont la requalification a été amorcée il y a une vingtaine d’années, est devenu un quartier résidentiel et tertiaire agrémenté du plus grand complexe sportif de l’agglomération (autour du stade de Gerland et de la Plaine des Jeux) et d’un nouveau parc urbain le long des berges du Rhône. Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, la vocation industrielle de Vaise s’est affirmée au détriment de l’habitat ouvrier, notamment de part et d’autre de la voie ferrée, tandis que les logements et les jardins ouvriers situés derrière Perrache ont été remplacés par le marché-gare. Récemment, ces deux quartiers industriels ont été à leur tour englobés dans la trame urbaine et sont en cours de réhabilitation ; la mutation est bien engagée à Vaise, elle est en cours dans le cadre du projet de la Confluence au sud de la Presqu’Ile.

On note également la disparition d’une grande partie des emprises militaires, remplacées par le centre commercial de la Part-Dieu et le campus universitaire de la Doua ; les casernes subsistent à l’emplacement du fort de la Vitriolerie (quartier Général Frère).