III.3. Diffusion de la périurbanisation

A la fin du XXe siècle, le Val de Saône, bien que marqué par un fort développement des activités industrielles et urbaines lié à l’essor de l’agglomération lyonnaise, en particulier à l’aval de Neuville, reste largement inondable et a conservé les grands traits de sa physionomie.

Si la végétation s’est développée dans la plaine alluviale (les bois et broussailles couvrent désormais 5 % du lit majeur, soit environ 140 ha contre un peu plus de 80 ha en 1860 et 1950), l’agriculture occupe encore près de la moitié de l’espace (contre 64,5 % en 1950). L’activité agricole reste dominante au nord de Neuville, et s’est en grande partie convertie à la maïsiculture.

A l’aval, elle a par contre entièrement disparu au profit de l’industrie et de l’habitat. La superficie habitée a augmenté de moitié (385 ha, soit 13,8 % du lit majeur), la périurbanisation se diffusant le long des grands axes routiers formés par la RN6 et la RD433 en rive gauche, et le CD51 en rive droite. L’espace dévolu aux activités industrielles a quant à lui quintuplé, passant d’une trentaine d’hectares à près de 150, soit 5,3 % de la plaine alluviale. Cette activité se concentre dans la zone industrielle de Neuville-Genay, ainsi que dans celles, plus modestes, d’Albigny-Couzon, de Fleurieu et de Collonges. En général, les constructions ont été adaptées à la contrainte fluviale : les planchers habitables ont été placés au-dessus du niveau de la crue de 1955, et les zones industrielles ont été remblayées à cette même cote. L’ensemble reste cependant inondable pour une crue exceptionnelle, qui causerait vraisemblablement d’importants dommages en termes financiers.

Fig. 38. Carte des enjeux situés en lit majeur dans le Val de Saône lyonnais au début du XXIe siècle.
Fig. 38. Carte des enjeux situés en lit majeur dans le Val de Saône lyonnais au début du XXIe siècle.