IV.3.d. Des extractions massives qui ont contribué à transformer le paysage alluvial

A Thil et à Niévroz, ainsi que dans les îles, les espaces naturels ont également cédé la place aux gravières, qui ont répondu à la forte demande urbaine en matériaux de construction. Après réhabilitation des berges, les plans d’eau formés par les ballastières qui subsistent sont rétrocédés aux communes qui peuvent ainsi les aménager. A Thil, où les extractions ont cessé, se trouvent ainsi un plan d’eau halieutique et une base de loisirs. La carrière du Champ du Perron a quant à elle été remblayée. Dans le parc de Miribel-Jonage, les extractions ont permis la création de 350 ha de plan d’eau, dont le principal constitue aujourd’hui la réserve de secours d’alimentation de Lyon en cas de pollution du Rhône.

Parallèlement, les lônes ont continué à s’assécher et ont quasiment disparu : le Rhône et ses annexes fluviales (marais compris) n’occupent plus que 450 ha (8 % de l’espace, dans lesquels est inclus le canal de Jonage, artificiel), contre 670 ha en 1950 (12 %) et 1 065 ha en 1860 (19 %).