II. L’extension du cœur urbain vers le sud. Développement du quartier de Gerland et risque de vulnérabilisation du rempart

Si, au XXe siècle, la défense du cœur urbain semble acquise et ne préoccupe plus les édiles locaux, il n’en est pas de même pour les secteurs situés au-delà du rempart du plan Kleitz. L’extension de l’agglomération impose en effet le prolongement du rempart de protection vers l’amont et l’aval. On assiste alors à l’intégration progressive de ses marges dans la problématique de la ville, politique qui suscite la réticence des services de l’Etat : l’extension des endiguements va à l’encontre du principe de la loi du 28 mai 1858 qui vise à la préservation du champ d’inondation et des conditions d’écoulement pour ne pas aggraver le risque dans le reste de la plaine. Le Service Navigation craint une augmentation des hauteurs d’eau sur la rive droite, à Oullins et Pierre-Bénite, et met en garde la ville contre la menace que ces aménagements font courir à l’efficacité du rempart de protection situé à l’amont immédiat, c’est-à-dire dans la ville elle-même. Malgré tout, la logique de la croissance urbaine prévaut, et le cœur urbain s’étend dans la plaine, en particulier vers l’aval, dans le quartier de Gerland (cf. carte fig. 66).