Par ses délibérations des 5 mars et 30 septembre 1932, le conseil municipal de Saint Rambert (commune aujourd’hui annexée à celle de Lyon) demande un renforcement de la protection du quartier de l’Industrie contre les débordements de la Saône suite à l’élargissement de la route nationale n° 433 en rive gauche, entre le pont de l’Ile Barbe et Lyon248. La municipalité craint en effet que l’élargissement réalisé dans la partie convexe de la rivière n’entraîne un report du courant et des débordements sur son territoire, situé sur la rive opposée aux travaux. Elle revendique le même droit à la protection que celui accordé à la rive gauche du Rhône dans Lyon suite à l’inondation de 1856 et demande :
Bien que le SNRS estime ces craintes injustifiées, une nouvelle délibération du conseil municipal le 30 sept 1932 insiste sur la nécessité d’exhausser le quai. Les travaux sont réalisés en 1938 le long du quartier de l’Industrie, en aval du pont de l’Ile-Barbe : le quai est exhaussé à la cote 167 m et soutenu par un mur droit surmonté d’un parapet.
En 1939, on projette de prolonger les travaux d’endiguement vers l’amont par la rectification du chemin de grande communication n°51 sur 2 520 m entre le pont de l’Ile-Barbe et le pont du chemin de fer de Collonges : la chaussée doit être élargie à 15 m et exhaussée au-dessus du niveau des crues moyennes de la Saône par un remblai d’environ 2 m d’épaisseur. Pour ne pas trop empiéter sur le lit de la Saône, le quai de la Jonchère, à Couzon, et le quai R. Carrié, à Saint-Rambert, doivent être soutenus par un mur vertical couronné à 167 m, surmonté d’un parapet de 80 cm. Mais le projet ne sera pas réalisé selon ces dispositions de départ, et sera finalement revu à la baisse.
Archives SNRS, C3235 D15780 L4, commune de Saint-Rambert l’Ile Barbe