I.1.b. Un projet d’ensemble devant permettre de réduire le risque d’inondation

Après plusieurs variantes, le Service de la Navigation arrête la création d’un plan d’eau de 1 200 ha, ceinturé par des digues-remblais insubmersibles supportant les équipements (EDF, 1969). Le projet prévoyait la réalisation d’une retenue d’une capacité de 40 millions de m3, contrôlée par un ouvrage de décharge permettant de vidanger le lac avant les crues pour stocker une partie des eaux de débordement. Quelques années plus tard, une étude complémentaire associe cet aménagement au projet de recalibrage du canal de Miribel pour la navigation (EDF, 1973 ; Viollet, 1973). L’élargissement de 40 à 60 m du canal était nécessaire pour compenser la réalisation de la zone de loisirs. Le projet primitif aurait ainsi dû permettre d’abaisser le niveau de la crue centennale dans Lyon de 50 centimètres.

La création du SYMALIM (Syndicat Mixte pour l’Aménagement de l’Ile de Miribel) permet d’engager la transformation du secteur en 1970 (SEGAPAL, 1995).

Le projet initial de J. Winghart concevait un aménagement d’ensemble conciliant harmonieusement les différentes fonctions dévolues à la plaine : l’écrêtement des crues, la production d’eau potable, les activités économiques tertiaires et de loisirs et le développement des infrastructures routières. Mais, par suite du changement des conditions économiques dû au premier choc pétrolier et du désengagement de l’Etat qui s’ensuivit, par souci d’économie des finances publiques, la réalisation des différents équipements a été modifiée et retardée. Elle s’est finalement faite au détriment du bon écoulement des crues.