Chez Scott, Balzac ou Tolstoï, nous sommes informés sur des événements qui, en tant que tels, ont une importance due au destin des personnages qui y participent, au rôle que jouent, dans la vie de la société, des personnages dont l’existence humaine est richement épanouie. Nous assistons à des événements auxquels les personnages des romans participent activement. Nous vivons ces événements.
Chez Flaubert et Zola les personnages eux-mêmes ne sont que les spectateurs, plus ou moins intéressés, des événements. C’est pourquoi ceux-ci deviennent, pour le lecteur, un tableau, ou plutôt une succession de tableaux. Nous observons ces événements.
Georg LUKACS
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Problèmes du réalisme, Op. Cit., pp. 135-136.