L’effet principal du THC est de modifier l’humeur, les sensations et le comportement. Les personnes peuvent se sentir plus relaxées, joyeuses, insouciantes mais l’euphorie peut facilement se transformer en déprime et autres difficultés psychiques. Le THC est un perturbateur du système nerveux central, cependant la marijuana provoque peu d'hallucinations contrairement à d’autres drogues beaucoup plus fortes. La perception sensorielle semble accrue, les couleurs plus éclatantes et les sons plus distincts. L'utilisateur aura la bouche sèche, son appétit va augmenter, son rythme cardiaque va légèrement accélérer.
À des fins médicales, on peut utiliser l'ingrédient actif de la marijuana, le THC, pour diminuer les vomissements des personnes ayant à subir un traitement de chimiothérapie contre le cancer.
Nous allons maintenant nous focaliser plus spécifiquement sur les effets psychiatriques du cannabis.
Les effets psychiatriques du cannabis 23
Le cannabis est le plus souvent considéré comme une drogue inoffensive et la prévalence de l'usage au cours d'une vie s'est considérablement développée dans les pays occidentaux. Néanmoins, un faisceau de preuves met en évidence les risques de dépendance et les effets indésirables particulièrement parmi les gens qui présentent une pathologie psychiatrique préexistante.
Les effets psychiques du cannabis peuvent être classifiés en trois catégories : Tout d'abord les aspects psychiatriques tels que les attaques de panique, l'anxiété, la dépression ou la psychose. Ces effets peuvent être décrits comme toxiques puisqu’ils apparaissent généralement après une consommation excessive du produit. Ensuite, les effets du cannabis sur des maladies mentales préexistantes ainsi que le cannabis en tant que facteur de risque pour la maladie mentale. Enfin, la dépendance ou les effets du sevrage.
JOHNS, (A.), Psychiatric effects of cannabis, British Journal of Psychiatry, 2001, 178, 116-122.