Dans le DSM-IV-TR, l’alcoolisme, le tabagisme et la toxicomanie (dont l’usage de cannabis) font partie des troubles liés à l’utilisation de substances.L’anorexie et la boulimie sont situées dans les troubles del’alimentation, et le jeu pathologique appartient aux troubles du contrôle des impulsions.
‘Les autres comportements (kleptomanie, pyromanie, trichotillomanie), qui appartiennent aussi aux troubles du contrôle des impulsions nonclassés ailleurs, sont très rarement considérés comme des addictions alors que les caractéristiques de ces troubles sont très proches de celles des addictions (impossibilité de résister à l’impulsion d’accomplir un acte dommageable pour soi ou pour autrui, sensation de tension ou d’excitation croissante avant la réalisation, sentiment de plaisir ou de gratification au moment de l’acte). JL. PÉDINIELLI 77 pense que « ».’Le critère sevrage « physique» semble donc être celui qui fait basculer l’addiction « banale » du côté de la dépendance.
Intéressons nous maintenant aux définitions données par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) des trois termes que sont l’usage, l’utilisation nocive et la dépendance dans la Classification Internationale des Maladies 10ème édition (CIM-10) (1992)
‘Selon la définition de l’OMS, . Cette consommation peut varier dans son intensité et peut être qualifiée d’expérimentale, d’occasionnelle ou de régulière.’
Les causes les plus fréquentes de l’usage de drogues sont les suivantes :
À titre ludique, par curiosité ou transgression : c’est la cause la plus fréquente de la consommation de drogues, particulièrement celle qui génère les premiers essais de consommation. Il s’agit souvent de « faire comme les autres », marquer son appartenance au groupe, à titre de convivialité, pour vaincre ses inhibitions et se libérer des contraintes sociales. À l’adolescence, il s’agit de transgresser les normes du monde des adultes et faire sa propre expérience.
Pour améliorer ses performances : ceci est vrai surtout dans le cas de l’utilisation des stimulants, soit pour améliorer ses performances sportives (dopage), soit dans les soirées, pour « se défoncer » et rester éveillé toute une nuit.
À titre d’automédication : vaincre un mal-être ou une angoisse qui peut avoir des multiples origines : situation familiale, scolaire ou professionnelle ressenties comme difficile, problème psychique sous-jacent (trouble de l’humeur, trouble anxieux, psychoses).
La plupart des individus concernés restent à l’usage occasionnel et cessent rapidement leur consommation ou en font un usage épisodique jusqu’à avoir atteint leur maturité psychique et sociale (parfois tardivement) et ils s’arrêtent. Cela ne veut pas dire que cette consommation est anodine, et doit être toujours prise en considération.
PÉDINIELLI, (J. L.), ROUAN, (G.), BRETAGNE, (P.), Psychopathologie des addictions. Presses Universitaires de France, Paris, 1996.