Des actions disparates par ailleurs

Nous citerons de façon tout à fait anecdotique en ce qui concerne les campagnes itinérantes de dispositifs de sensibilisation mobiles et généralistes sur les drogues qui traitent cependant du cannabis. Celle de la mission de lutte antidrogue (MILAD), unité de coordination ministère de l’intérieur en matière de lutte antidrogue (quatre policiers formateurs antidrogue interviennent pendant l’année scolaire dans les établissements et en période estivale sur les côtes françaises). On peut être dubitatif quant aux moyens mis en œuvre face au problème supposé. La deuxième initiative intitulée Drogland et parrainée par la MILDT est portée par une association Civisme et Démocratie (CIDEM) et a proposé de façon ludique un débat pour les 13-24 ans et les adultes sur les usages des produits permettant des débats et des forums. Le tout est réalisé avec les différents partenaires institutionnels concernés. Elle s’est déplacée dans une quinzaine de villes de novembre 2005 à la fin de l’année 2006. Là encore, même si les intentions sont louables on peut se demander si les moyens affectés ne paraissent pas dérisoires face à un phénomène décrit par ailleurs souvent comme un « fléau ».

On constate que le dispositif de prévention en France a tardé à émerger et qu’il demeure marqué idéologiquement par l’opposition d’une approche globale, comportementale centrée sur l’individu et son épanouissement à une approche « produit » centrée sur l’usage. Le guide utilisé par l’Éducation Nationale semble plus pragmatique en faisant un mélange des deux approches et en adaptant le discours en fonction des tranches d’âge. Malheureusement, quelle que soit la valeur de cet ouvrage, il apparaît encore comme sous-utilisé.

Néanmoins, l’heure est aux campagnes ciblées. Celle concernant le cannabis en est l’exemple.