Circonstances de recours aux « consultations cannabis »

Chez les garçons, 40 % des recours se font dans le cadre d’une injonction judiciaire contre 30 % de sollicitations par un tiers (entourage familial ou éducatif) et 30 % de démarche spontanée. Chez les filles, ce sont les démarches spontanées qui arrivent en tête avec 41 % devançant les démarches sur suggestion d’un tiers (40 %) alors que les orientations judiciaires ne sont qu’à 19 %.

Les modalités de recours sont également structurées par l’âge. Avant 20 ans, la consultation fait essentiellement suite à la suggestion d’un tiers. Entre 20 et 28 ans, elle est induite par une décision judiciaire à 46 % en particulier chez les garçons. À partir de 29 ans, les demandes spontanées deviennent prépondérantes. Elles sont également étroitement corrélées avec le type d’usage repéré par les cliniciens : la part des personnes relevant d’une consommation abusive ou d’une dépendance au cannabis est particulièrement élevée parmi les demandeurs spontanés. Elle est par contre très faible chez les consultants adressés par la justice qui bénéficient de suivis plus courts.

Figure 11, Diagnostic d’usage, selon la modalité de recours (n=2457)
Figure 11, Diagnostic d’usage, selon la modalité de recours (n=2457)