Suivi proposé

Le suivi se déroule sur deux séances en moyenne mais ceci est extrêmement variable en fonction du diagnostic d’usage. Les usagers dépendants bénéficient de suivi en moyenne plus long : Plus de la moitié sont vus au moins trois fois. Ils sont vus au premier contact soit par un psychologue (35 %), un éducateur (25 %), un infirmier (21 %) et enfin un médecin pour 12 %. La moitié des usagers simples ne sont pas revus à l’issue de la première consultation. 80 % des usagers présentant un usage nocif ou une dépendance poursuivent le suivi.

10 % est adressé à une autre structure et en particulier un CSST.

La durée moyenne d’un suivi est d’un mois à partir de la première visite. Un tiers des consultants abandonne la prise en charge celui-ci étant partiellement expliqué par le long délai d’attente entre deux rendez-vous. Au début de la prise en charge, être vu par un professionnel de santé et en particulier un médecin diminue par quatre le risque d’un abandon en cours de suivi.

La conclusion présentée dans les divers rapports 102 est que ces consultations accueillent un public qui ne se serait pas rendu dans les structures spécialisées habituelles. Or, quand on sait qu’elles se tiennent toutes dans des structures déjà existantes, cela ne semble pas être un argument de poids. D’autre part, au vu des personnes rencontrées, le résultat semble encore plus décevant. Le nombre de consultants moyens est de 18 en moyenne par structures et tombent à 13 quand il concerne uniquement les consommateurs. Les chiffres étant encore plus disparates si l’on considère que 56 % des consultations accueillent moins de 15 personnes par mois et que 3 % en reçoivent plus de 60 (ce qui doit correspondre à 6 à 8 structures désignées). Un tiers des structures reçoit entre 5 et 15 patients, un autre tiers en reçoit entre 15 et 40. Quant on rapporte le nombre de patients en regard des moyens surnuméraires ajoutés annuellement à savoir 3,8 millions d’euros, ces moyens semblent considérables.

Néanmoins, on parle du cannabis et après avoir vu combien l’Éducation Nationale avait son rôle à jouer, on voit apparaître à travers les personnes citées dans la prise en charge des usagers d’autres intervenants tels que les médecins, les infirmiers et les éducateurs. On peut se demander comment ils ont été formés à cette prise en charge ou s’ils ont eu à s’y confronter de novo avec leur expérience singulière somme de leurs parcours personnel et professionnel.

Notes
102.

TREND, n° 50, Premier bilan des « consultations cannabis », OFDT, 6 p., septembre 2006 et « Cannabis ; données essentielles », juillet 2007 sur www.ofdt.fr