Résultats

L’échantillon étudié est différent de la population française. Il montre une surreprésentation nette d’éléments féminins (250 personnes sur 300 soit 83,3 %). L’âge moyen de l’échantillon global est de 25,2 ans (± 5,7 ans, extrêmes de 18 à 48 ans) identique pour les hommes (25,5 ans, extrêmes de 22 à 48 ans) et les femmes (25,2 ans, extrêmes de 18 à 47 ans). L’importance de la proportion féminine n’influence pas la moyenne globale ce qui rend l’échantillon relativement homogène.

Sur la dangerosité du cannabis, (Tableau 9) le groupe étudié estime que le cannabis est dangereux dès le premier essai à 27,8%, en consommation occasionnelle à 21,4 % et 49,2 % de la population étudiée estime que la « consommation quotidienne est dangereuse » (question EROPP). Les femmes expriment généralement une opinion (Tableau 10) plus sévère que les hommes. L'opinion publique telle que décrite dans EROPP 2002 a une opinion bien différente car elle considère qu'il est dangereux de fumer du cannabis dès qu'on essaye à 50,8 % et simplement à partir du moment où on en fume tous les jours à 32,5 %. Les tableaux suivants synthétisent les résultats concernant les produits et le risque qui y est lié, les représentations du danger, la prise en charges des personnes.

Tableau 9, Les produits et le danger
  héroïne ecstasy cocaïne alcool tabac cannabis
    Eropp   Eropp   Eropp   Eropp   Eropp   Eropp
le produit le plus dangereux 57 42,6 16 21,4 13 19,3 11 6,9 4 3,4 0 2
le plus difficile à arrêter quand on a commencé       28 27 60 47,7 11 21
deuxième produit le plus difficile à arrêter       48,3 42,6 26 28,1 25,7 23,3
Tableau 10, La peur des produits
    Eropp
Peur de prendre ne serait-ce qu'une seule fois du haschisch 43 % (H 19 % vs F 48 %) 65,2 %
Peur de prendre ne serait-ce qu'une seule fois de l'héroïne, 97 % 94,1 %
Peur de prendre des médicaments. 49 % 52,1%
Tableau 11, Les opinions exprimées
  en accord opposés
    Eropp   Eropp
la théorie de l'escalade 47 % 69,8% 53 % 28,8 %
l’interdiction légale considérée comme une atteinte à la liberté individuelle 44 % 31 % 56 % 60,3%
l'autorisation de la consommation de cannabis dans certains cas 49 % (H 70% vs F 45 %) 34.5% 51 % 65.2 %
la vente libre du cannabis de façon identique à celle du tabac ou de l'alcool, 32,2 % 23,9 % 68 % 75,5 %
la notion d'un monde sans drogue 8% 25,2%  
Tableau 12, La prise en charge thérapeutique
  En accord opposés
    Eropp  
l’obligation de soins pour tous les consommateurs de drogues interdites lorsqu'ils sont interpellés par la police, 86 %
91,2 %
14 %
L’obligation de soins pour les fumeurs de cannabis, 74 % (H 43 % vs F 75 %) 77 % 26 %
la possibilité de prescription du cannabis thérapeutique 74 % (H 86 % vs F 71 %) 74,6 % 26 %
la création de centres de soins spécialisés pour toxicomanes 92,6 % 94,9 % 7 %
La création de tels centres dans son quartier, 86 % 78 % 16 %
La notion de réduction des risques 80 % 80 % 20 %
Tableau 13, La proximité des produits
    Eropp
connaissent un consommateur de cannabis 81 % 40.1 %
connaissent un consommateur d'autres substances interdites 37 % 16,2 %
consomment du cannabis 61 % (H 82 % vs F 57 %) 23,2 %
Consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, 49 % (H 71 % vs F 44 %) 8,5 %
consommation de drogues illicites autres que le cannabis 14 % (H 28 % vs F 12 %) 4,2 %
consommation de drogues illicites dans les douze derniers mois 5 % (H 14 % vs F 3 %) 0,6 %
S’être vu proposé des drogues illicites autres que cannabis 34 % (H 54 % vs F 30 %) 14,5 %

A propos de l'information à l'école sur les drogues, notre échantillon pense qu'elle est suffisante à 5 % (vs 14,1 % Eropp). Cette information est jugée utile dans 93 % (vs 94,9 % Eropp). Enfin 8 % des futurs acteurs de prévention (vs 7,5 % Eropp) jugent cette information dangereuse.

Les personnes interrogées se sentent bien informées sur les drogues à 62 % (vs 61 % Eropp). Par contre dans notre échantillon, il existe une très nette différence entre les hommes et les femmes, les hommes pensant être très bien informés à 74 % des cas alors que les femmes ne le pensent 59 % des cas. On pourra mettre ceci en parallèle avec la plus grande fréquence de consommation de produits chez les hommes.

La question sur la proportion de personnes qui a déjà fumé du cannabis en France montre dans notre échantillon que : 10 % des gens pensent que cela représente de 0 à 20 % de la population, 29 % de notre échantillon pense que cela concerne 21 à 50 % de la population, 60% de notre échantillon pense que plus de 50 % ont fumé du cannabis au moins une fois en France.

Les personnes interrogées se différencient de la population générale (EROPP) en ce qui concerne la fréquence de consommation de drogues illicites et en particulier de cannabis. Cette différence est encore plus marquée en ce qui concerne les hommes et tranche également par rapport à la tranche d'âge qui leur correspond dans l’enquête Eropp 2002 (celle des 18/25 ans). De la même façon, les opinions des hommes concernant le haschisch dans notre population d’étude les différencient nettement de la population générale.