Vers la promotion de la santé

Le modèle défini par l’OMS en 1946 pour la santé comme étant : « un état de complet bien-être physique, mental et social, et non point seulement l’absence de maladie ou d’infirmité » prend comme valeur structurante non pas le risque mais le bien-être. Quarante ans plus tard, la Charte d’OTTAWA en 1986 (cf. annexes) met l’accent sur les conditions préalables à la santé et les modalités d’intervention en promotion de la santé. Elle formule dans la continuité de la Charte d’ALMA-ATA de 1979 la nécessité d’établir une politique publique de santé qui dépasse les notions classiques des soins. Elle interpelle les responsables politiques en leur demandant d’œuvrer pour et de créer des , au sens écologique mais également, par exemple, dans le domaine de l’urbanisme et des loisirs. La promotion de la santé peut avoir des effets positifs sur la réduction des inégalités. Comme le note A. CHERBONNIER 154  : Ainsi qu’il est dit dans la Charte : La promotion de la santé marque une étape supplémentaire dans le long cheminement qui a déplacé les responsabilités de l’État vers les professionnels de santé et enfin vers les individus L’individu devient le gestionnaire de sa propre santé et les actions éducatives sont orientées vers le développement des aptitudes personnelles et sociales plutôt que la modification des « mauvais comportements ».

Notes
154.

CHERBONNIER, (A.), Evaluation, quand tu nous tiens !, Education santé, 1994, n° 93.