La dimension éthique

La prévention, l’éducation pour la santé, la promotion de la santé reposent sur des choix qui correspondent à des compromis entre différentes valeurs. Cette dimension apparaît du domaine de l’éthique. Choisir de faire de la prévention en direction d’un groupe plutôt que tel autre peut amener à des erreurs révélées plus tard. De même, dans les choix faits au niveau des risques collectifs, telle décision plus qu’une autre risque d’entraîner des conséquences pour la population.

Ainsi peut-on se rendre compte que le problème est plus politique que technique. Le politique doit s’emparer de sujets intéressant l’intimité des personnes pour les transformer en phénomène social. Cette question a été de toutes les réflexions concernant l’action publique pour contrer l’épidémie de sida. L’équilibre à trouver entre le respect des libertés individuelles et une nécessaire politique de prévention est souvent difficile à trouver. Comment faire la promotion de l’usage du préservatif et du non-partage des seringues pour éviter la transmission du VIH sans penser que l’on promeut dans le même temps une sexualité débridée et l’injection d’héroïne ?

Il convient dans tous les cas de veiller à ce que les politiques sécuritaires ne prennent pas le pas sur le sanitaire.