Les étudiants en médecine

C’est une des nouveautés de ce questionnaire par rapport à l’enquête « 1, 2, 3 » que d’intégrer les étudiants en médecine de la Faculté de Médecine de Clermont Ferrand. En effet, comme nous l’avons noté à plusieurs reprises, le médecin demeure le personnage le plus investi par la population lorsqu’il s’agit de prévention des addictions.

La première année des études de médecine est une année de sélection. Nous avons donc choisi d’enquêter ces futurs professionnels à partir du moment où ils entrent en formation à l’orée de leur seconde année. Ils doivent subir à ce moment-là une « visite médicale » obligatoire au Service de Santé Inter Universitaire. Le Pr. Laurent GERBAUD, directeur de ce service a bien voulu accepter de rédiger un courrier accompagnant le questionnaire pour expliquer les motifs. Le caractère « obligatoire » a valu aussi pour le questionnaire car nous avons obtenu 166 réponses. Malheureusement, les étudiants en médecine ne semblent pas être familiers des échelles visuelles analogiques puisque seulement 40,7% (66/162) des données étaient valides (les données non valides correspondent à des positions sur l’une ou l’autre des extrémités de l’échelle).

Pour notre deuxième mesure, nous avons choisi de nous adresser aux étudiants hospitaliers lors de leur stage en service de psychiatrie. Puisque ce stage est obligatoire, un échantillon de la population qui fréquente ce stage peut être considéré comme aléatoire et représentatif de ce groupe. Nous avons sollicité dans un premier temps l’accord du doyen qui nous accordé son autorisation. Il en fût de même de la part des deux chefs de service de Psychiatrie : les Pr. Isabelle JALENQUES (Psychiatrie A) et Pierre-Michel LLORCA (Psychiatrie B). Les questionnaires ont été remis aux étudiants en début de stage dans une enveloppe non cachetée comprenant une lettre d’accompagnement et le questionnaire. Ils devaient remettre cette enveloppe cachetée une fois l’enquête remplie. Là encore l’absence de marque distinctive sur l’enveloppe garantissait l’anonymat des résultats. Les questionnaires ont été distribués courant mai 2007. Nous avons eu 27 retours. Trois questionnaires sont revenus fin août et n’ont pas été inclus.

Il était difficile d’envisager une autre mesure au sein des études de médecine. Nous avons donc tenté d’effectuer une mesure pour le temps « l’année d’après ».

Pour se faire, nous avons profité de la réalisation d’un enseignement sur les conduites addictives auprès des internes de spécialité « Médecine générale » pour commencer le cours par la passation du questionnaire. Sur les trente cinq personnes présentes, seules 23 ont rempli le questionnaire. Les autres ont manifesté une opposition active en énonçant leur mécontentement d’être encore une fois « enquêtés », « fliqués », etc. Ce sont les mêmes qui au décours de l’enseignement étaient véhéments pour affirmer qu’il n’y avait pas de dépendance physique au cannabis.

Y voir un rapport de cause à effet est un pas que nous ne franchirons pas !

Nous avons également choisi d’enquêter les internes de spécialité « Psychiatrie ». Nous leur avons adressés comme pour les étudiants hospitaliers une enveloppe avec notice et questionnaires ainsi qu’une enveloppe à mon adresse. Nous en avons récolté 21 sur 31 (68 %).

Les effectifs sont résumés dans le tableau suivant. Nous avons récolté 692 questionnaires.

Tableau 15, Effectifs questionnaire « Au fil des ans »
  1 ière année 2 ème année 3 ème année L’année d’après
IUFM 45 72 / 24 141
IFSI 78 62 42 33 215
UFTS 33 22 28 20 103
ETUD MED 162 27   44 233
318 183 70 121