I -. L’Ardèche au miroir de l’histoire

Premier postulat de départ : le territoire façonne les hommes et les mentalités, autrement dit, considérée comme « œil de l’histoire »  174 , on mobilise la géographie physique qui devient un facteur explicatif de l’histoire  175 . Le nom de Paul Vidal de La Blache arrive naturellement à l’esprit avec son Tableau de la géographie de la France  176 servant d’introduction géographique à L’histoire de France depuis les origines jusqu’à nos jours sous la direction d’Ernest Lavisse. La « personnalité » du territoire ardéchois, pour reprendre la terminologie de Vidal de la Blache, ferait ainsi de l’Ardèche une étonnante terre de contrastes. Certes, en 1877, le géographe Élisée Reclus dans sa Géographie universelle reconnaissait que l’Ardèche est « un des pays de la France les plus riches en curiosités naturelles »  177 et en 1893, Eugène-Melchior de Voguë l’évoquait aussi en ces termes :

‘« Il y a des régions plus majestueuses en France, il n’y en a pas à ma connaissance de plus originales et surtout de plus contrastées, où l’on puisse passer en quelques heures de la nature alpestre à la nature italienne ; il n’y en a pas où l’histoire de la terre et des hommes soit écrite sur le sol en caractères aussi clairs, aussi vivants »  178 . ’

Ici, chaque « pays » aurait donc sa sensibilité particulière et contribuerait à faire de l’Ardèche un département « à part ». Pierre Bozon  179 , suivi par certains régionalistes locaux  180 , distingue sept régions “naturelles”  181 , trois climats, trois étages d’altitude. André Siegfried  182 isolait trois zones caractéristiques : une zone Sud d’influence méridionale en bordure du couloir de circulation de la Vallée du Rhône, une zone Nord du haut Vivarais dans l’orbite de la région lyonnaise et la « montagne ardéchoise », prolongement à l’ouest du plateau de la Haute‑Loire mais dont la façade orientale descend vers la vallée en pentes vertigineuses. Nous somme loin de la carte de Pierre Bonnaud  183 qui dénombrait 37 pays gascons dans son livre consacré à Terres et langages mais nous pourrions citer Fernand Braudel lorsque, dans L’Identité de la France, il s’exprimait ainsi sur la société :

‘« Non pas une société, mais des sociétés. […] En exagérant, on pourrait avancer que toute division territoriale était, hier, une division sociale, dans la mesure où s’y logeait une société aux dimensions variables, mais étroite, qui y trouvait, à la fois, ses limites et sa raison d’être, vivant par priorité de ses propres liaisons internes »  184 . ’

À la lumière de ces considérations, des historiens et régionalistes locaux ont tenté de dresser une typologie des habitants de l’Ardèche selon leur lieu de résidence, aboutissant à créer des stéréotypes physiques ou psychologiques. S’inspirent-ils des observations faites auparavant par des auteurs faisant autorité en la matière ? En 1852, un ancien sous-préfet de l’arrondissement de Largentière, Eugène Villard, fait publier un petit opuscule développant la thématique « populations et crises économiques ». D’emblée il donne le ton, évoquant des « dissemblances afin de pouvoir généraliser sans inconvénient les appréciations qui vont suivre »  185 . Il distingue « habitants de la plaine » et « populations des montagnes ».

‘« L’habitant de la plaine, mélange de sang divers, allie la vigueur corporelle des hommes du nord à la fougue et à la mobilité des races méridionales. […] Il n’en est pas ainsi des populations de la montagne. Sous l’influence d’une alimentation trop peu substantielle, des alternatives d’un repos absolu pendant l’hiver et d’un travail excessif pendant l’été, elles [les populations de la montagne] dégénèrent et s’étiolent. Cette race d’homme, type aux trois‑quarts effacé du Gaulois vaincu, est patiente et rusée ; son luxe à elle est de manger du pain de froment ; sa passion, cause de ruine, est d’intenter et de soutenir des procès »  186 .’

Cette opposition entre deux communautés transpose en substance les nouvelles conceptions de l’homme issues de la biologie et de l’anthropologie qui se développent au XIXsiècle. Eugène Villard a peut-être connaissance de Henry de Boulainvilliers qui, dans son livre Essais sur la noblesse de France écrit en 1732, confronte à des fins explicatives « la race supérieure franque » à la « race inférieure » des Gaulois. Symptomatique aussi de cette époque : le classement. Il faut penser les populations en catégories observables de « races » afin de pouvoir les faire entrer dans des concepts explicatifs de l’histoire. De l’observation d’un fragment, on passe à la synthèse d’un tout. Ces conceptions servent de canevas analytique jusqu’au XXe siècle  187 et ne concernent pas le seul département de l’Ardèche. Ces cadres de catégorisation s’observent dans d’autres départements. En 1846, Normand Dufil, sous-lieutenant au 55e régiment d’infanterie de ligne, participe au relevé topographique du territoire français à l’échelle 1 :80 000. Il reçoit la mission de l’État major français de cartographier la ville de Lille tout en établissant un rapport sur l’état des populations qu’il a pu observer. Il remarque surtout leur état alcoolique : « Le cabaret est pour eux une passion dominante, et pour définir complètement le caractère flamand, nous dirons qu’ils y sont aussi fidèles qu’à la messe »  188 .

Jérôme Lafargue s’est intéressé à la sociologie de la protestation paysanne dans les Landes. Là-bas, la « sauvagerie » s’observe dans la plaine marécageuse et « les exemples d’écrits de voyage, de rapports administratifs du siècle dernier relatant nombre de faits et gestes propres à donner la chair de poule ne manquent pas »  189 . A cette « bestialité » peut répondre la candeur et la douceur de ce couple en prière qui, après une journée de dur labeur, rend grâce à « Marie, mère de Dieu » lorsque résonne l’angélus immortalisé par Millet  190 . C’est d’ailleurs ce que faisait remarquer Alain Corbin, dans sa communication au colloque de Rome en février 1997 :

‘« […] le peuple des campagnes est victime d’une relégation aux franges de l’animalité, d’une identification à ce qui ressortit au sauvage ; mais il est, dans le même temps, bénéficiaire d’une série de privilèges qui résultent de la proximité de la nature, donc de la divinité, et de l’étroite soumission aux rythmes cosmiques ; ce qui suggère la pureté des mœurs, la spontanéité des âmes et tout ce qui dessine un envers idyllique du processus de civilisation »  191 .’

Voyons comment en Ardèche ces observations « ethnologiques » ont pu être généralisées. Pour les appréhender, il faut d’abord voyager à travers les récits d’un personnage haut en couleurs : Charles‑Albin Mazon (1828-1908). Cet historien local de la fin du XIXe, fils de médecin, né en 1828 à Largentière, est l’auteur d’une quinzaine de récits de « voyages » en Ardèche publiés sous le pseudonyme du Docteur Francus ou de Charles Blain. « Sachant qu’il ne suffit pas de deux ou trois rapides traversées dans un pays pour le connaître »  192 , Albin Mazon complète souvent ses observations personnelles par des sources puisées auprès d’historiens ou d’érudits locaux. Il décrit ainsi « la brutalité » des mœurs des hommes de « la montagne » :

‘« Ces hommes très violents, aimant le jeu, le vin et les réjouissances, plantant leur couteau dans les tables des cabarets, préférant mourir que céder, se transmettant les haines familiales pendant des générations »  193 . ’

Cet état d’esprit avait déjà été dénoncé en son temps par le président de la cour d’assises qui, en 1823, le généralisait à l’ensemble du département :

‘« Espérons que les décisions du jury serviront à inspirer plus de calme et de raison aux habitants peu policés de ce département, qu’un vif sentiment de colère et de vengeance ne porte que trop souvent à frapper leurs semblables et qui sont dans l’habitude bien constatée de porter deux couteaux, dont un pour l’usage innocent et journalier de la table, et un autre toujours aiguisé pour ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis »  194 . ’

Frédéric Chauvaud, spécialiste des violences rurales, remarquerait que « bien souvent, “les manière de lire” la violence s’attachent non aux signes mais aux images discursives d’observateurs citadins »  195 . Charles Forot (1890-1973)  196 , poète, fondateur d’une maison d’édition, très marqué par l’esprit régionaliste, ne « dépoussière » pas le portrait :

‘« D’un abord froid et méfiant, la foi profonde et les haines tenaces, le montagnard ne cherche point la gloire, il préfère l’oubli ». ’

Il faisait état aussi de l’antagonisme immémorial qui existait entre les gens de « la montagne » - les Pagels- et ceux de la “Plaine” - les Rayols-. Pour André Siegfried, « les montagnards sont aussi attachés à l’argent, aux traditions, ils aiment ce qui est solide et durable comme ces roches primaires sur lesquelles ils vivent »  197 . “Le cévenol”, lui, est « plus spontané mais ses rancunes sont aussi solides que ses amitiés ». Dans son étude de géographie électorale de l’Ardèche sous la IIIRépublique, André Siegfried mettait en relation les comportements politiques avec les trois étages d’altitude du territoire ardéchois et avançait qu’il existe « une psychologie du haut, une psychologie du bas, une psychologie de la pente » 198 . “L’homme de la pente” qui a l’amour et la passion du sol est économe et besogneux. Il s’oppose au “jardinier‑cultivateur des vallées” qui peut être à la fois riche et démagogue, conservateur et de prétention révolutionnaire. Cet étagement des comportements en relation avec l’altitude trouvait son aboutissement en matière religieuse lorsque André Siegfried écrivait :

‘« On est plus catholique sur le primaire que sur le calcaire, ce qui revient à dire qu’on est plus catholique à la montagne que dans le bas pays, plus catholique sur le versant atlantique ou lyonnais que sur le versant méditerranéen »  199 . ’

Ces généralisations successives qui relèvent de l’observation empirique des populations ne contribuent-elles pas à donner une image floue de ces acteurs de l’histoire ? Henri-Irénée Marrou dirait qu’elles sont « le résultat de l’effort par lequel l’historien, le sujet connaissant, établit ce rapport entre le passé qu’il évoque et le présent qui est le sien »  200  ; autrement dit, l’écriture de l’histoire sera configurée par la personnalité et « l’histoire de vie » des auteurs conditionnés eux-mêmes par leur appartenance au temps historique  201 .

Si Albin Mazon écrit pour faire connaître leur pays aux Ardéchois, son ambition est aussi de défendre les idées de son parti conservateur et catholique sur le terrain de la morale et de la religion « base de l’ordre moral et par conséquent social ». Selon Jacqueline Mazon  202 , il ne mène pas son combat de manière sectaire. Parmi ses correspondants, on trouve des républicains modérés comme le maire de Lamastre Charles-André Seignobos  203 (1822-1892) qui lui écrivait en décembre 1885 en ces termes :

‘« Je vous remercie de votre Voyage au pays helvien, si intéressant bien qu’un peu réactionnaire et anti‑protestant à l’excès (vous ne savez pas combien vous l’êtes –protestant‑ sans vous en douter). Mais on n’est pas parfait, et puis, il faut bien reconnaître qu’on vous donnera trop souvent raison »  204 . ’

« Il est de ceux qui ont connu par les souvenirs de leur famille (depuis 1789) ou par eux-mêmes, tous les épisodes, révolutions, règnes et régimes différents de ce siècle tourmenté » écrit Jacqueline Mazon, dans une préface à la réédition de l’un de ses livres  205 . Le jeune homme romantique qui à vingt ans s’enflammait pour la cause républicaine lors de la révolution de 1848 prenait, au soir de sa vie, l’apparence d’un notable respecté et conservateur. L’exaltation républicaine des premiers temps était-elle devenue soluble dans les expériences de vie de celui qui fut rédacteur en chef d’un journal à Nice dans les premières années du IIEmpire puis rattaché à l’agence Havas  206 en qualité de directeur du service télégraphique jusqu’en 1900 ?

Près d’un demi siècle après la naissance d’Albin Mazon, André Siegfried (1875-1959) voyait le jour d’un père protestant importateur au Havre de coton brut et d’une mère, fille d’un pasteur de l’Ardèche. Issu d’une famille de la haute bourgeoisie  207 , le célèbre auteur en 1913 du Tableau politique de la France de l’Ouest « reste le plus protestant des analystes et il court chez lui une identité profonde, plus centrale qu’il ne le pense lui-même »  208 . Comme Albin Mazon, c’est un infatigable voyageur, mais son goût de l’aventure l’entraîne au-delà des frontières de l’Europe. Dès 1904, il est attiré par le « grand large » et parcourt le monde ramenant de ses expéditions des notes qu’il met en forme dans des livres. André Siegfried est aussi un enseignant : à l’École libre des sciences politiques à partir de 1910, puis au Collège de France où il occupe, de 1933 à 1946, la chaire de géographie économique et politique. Ses observations réfléchissent ce qu’il a ressenti sur le terrain. « Siegfried est un homme de la frontière entre deux mondes ; il est fasciné par le pays de Léon, où une démocratie cléricale s’oppose à la démocratie laïque, par le Canada, pays des deux races » nous fait remarquer Patrick Cabanel  209 . Cette dichotomie des deux peuples qu’il transpose « religieusement » dans sa Géographie électorale de l’Ardèche sous la III e République l’a-t-elle inspiré lorsqu’il cherchait à mettre à nu les différents facteurs de détermination des votes en Ardèche ? Selon son idée, « les opinions politiques sont sujettes à une répartition géographique ». Curieusement, les immortels de l’Académie Française ne retiennent pas, dans leur sélection des œuvres d’André Siegfried  210 , cet ouvrage. Et pourtant, aucune étude historique concernant l’Ardèche ne manquerait de citer cette étude qui a marqué des générations d’étudiants faisant du département « le pays d’une race à part, modelé par des siècles de résistance »  211 . C’est de cet antagonisme religieux dont il nous faut débattre maintenant.

Notes
174.

Selon l’expression du géographe Abraham Ortelius, 1581.

175.

Peter McPhee décrit les particularités physiques de sa région d’étude dès les premières lignes de l’introduction de son livre, Les semailles de la République….pp. 19-25. Alain Corbin fait de même en consacrant une partie de sa introduction à la présentation de « La terre et les hommes », Archaïsme et modernité en Limousin…, pp 3-8.

176.

Paul VIDAL de La BLACHE, Tableau de la géographie de la France, 1903, réédition Tallandier, 1979. « L’histoire d’un peuple est inséparable de la contrée qu’il habite. On ne peut se représenter le peuple grec ailleurs qu’autour des mers helléniques, l’anglais ailleurs que dans son île, l’américain ailleurs que dans les vastes espaces des États-Unis. Comment en est-il de même du peuple dont l’histoire s’est incorporée au sol de la France, c’est ce qu’on a cherché à expliquer dans ces pages », « Avant-propos », p. 3.

177.

Élisée RECLUS, Nouvelle géographie universelle, livre II, « La France », Hachette, 1877, p. 294.

178.

Eugène-Melchior de VOGÜÉ, Notes sur le Bas Vivarais, Paris, Champion, 1893.

179.

Pierre BOZON, La vie rurale en Vivarais, Étude géographique CNRS, 1961, 641 p.

180.

Michel FAURE, « Le milieu naturel » dans l’Ardèche, direction Michel CARLAT, éditions Curandera, 1985, 635 p.

181.

Le plateau et ses nuances (« la montagne »), le haut Vivarais, la Cévenne au relief déchiqueté et contrasté, les Boutières, le bas Vivarais aux influences méditerranéennes, le Coiron, la vallée du Rhône. Par convention, pour éviter des confusions de sens, nous écrirons la montagne ardéchoise au sens géographique du terme entre guillemets. La Montagne au sens politique sera distinguée par une majuscule.

182.

André SIEGFRIED, Géographie électorale de l’Ardèche, ouv. cité.

183.

Cité par Fernand BRAUDEL dans l’identité de la France, tome 1, p 37.

184.

Fernand BRAUDEL, l’identité de la France, tome 1, p 62. Paul Guichonnet soulignait aussi l’importance des paysages dans la construction mentale de l’identité et remarquait que la configuration physique était un puissant facteur identitaire lorsqu’elle créait des isolats ou des insularités, Paul GUICHONNET, « L’identité savoyarde », Cahiers d’histoire n°1 tome XLII, 1997.

185.

Eugène VILLARD, De la situation des intérêts agricoles dans l’arrondissement de Largentière. (Ardèche). Par Eugène Villard, ancien sous-préfet. Éditions Imprimerie C. Durand-Belle, Nîmes, 1852, 34 p, p 5.

186.

Eugène VILLARD, idem, pp 4-5. Cette citation est à rapprocher de celle mentionnée par Peter McPhee dans son étude sur les Pyrénées-Orientales : « ce soleil brûlant qui anime une végétation puissante, excite l’ardeur des imaginations et fait courir du feu dans les veines, où toute la nature, enfin, explique, sans l’excuser, l’ardeur des passions », dans Peter McPHEE, les semailles de la République dans les Pyrénées-orientales 1846-1852, Perpignan, Éditions de l’Olivier, 1995, p. 29.

187.

Exemple pris dans Michel CARLAT [Dir.], L’Ardèche, Les ethnologiques, Curandera, 1985, p 179 : « Le paysan du Béage offre une face rougeaude, façonnée par la burle, qui émerge d’un petit corps ; celui de la Montagne a tendance à cacher sous son chapeau une chevelure blonde qui va de pair avec des yeux bleus ».

188.

Archives historiques de l’Armée, Vincennes, MR 1169, cité par Charles TILLY dans La France conteste de 1600 à nos jours, Fayard, 1986, p. 382.

189.

Jérôme LAFARGUE, « La mémoire enfouie. Sociologie de la protestation paysanne dans les Landes. (XIXe‑XXe siècles) dans Ruralia, n°4-1999, p. 65. « Dans la région Aquitaine, les Landais pâtissent toujours de loin en loin d’une réputation d’arriérés sympathiques et frustres, forts en gueule et hardis du palais ». Voir aussi Eugen Weber, « Un pays de sauvages », chapitre 1 de la première partie de son livre traduit en français : La fin des terroirs. La modernisation de la France rurale 1870-1914, Fayard, 1983, pp. 17-54.

190.

Jean-François MILLET, L’Angélus, huile sur toile, H : 55,5cm, L : 66 cm, 1857, Musée d’Orsay, Paris.

191.

Alain CORBIN, « Recherche historique et imaginaire politique. A propos des campagnes françaises au XIXe siècle » dans Actes du Colloque international de l’École française de Rome. Rome, 20-22 février 1997, La politisation des campagnes au XIXe siècle. France, Italie, Espagne, Portugal, Collection de l’École française de Rome, 2000, pp. 47.

192.

Docteur FRANCUS, Voyage au Pays des Boutières. La région de Vernoux, réédition Éditions de Candide Villeneuve‑de‑Berg, 1985, (1ère édition 1902), p 11.

193.

Dr FRANCUS cité par Pierre BOZON dans Histoire du Vivarais, p 183.

194.

Arch. Nat. BB24 18-33 cité par Elisabeth CLAVERIE et Pierre LAMAISON dans Violence et parenté en Gévaudan, 17 e , 18 e et 19 e siècles, Hachette, 1982, p 301.

195.

Frédéric CHAUVAUD, « Les violences rurales et l’émiettement des objets au XIXe siècle. Lectures de la ruralité » dans Cahiers d’histoire, tome XLII, 1997, n°1, p 51.

196.

Charles Forot fonde dans les années 1920 une maison d’édition à son domicile de Saint‑Félicien : les Éditions du Pigeonnier. Sa maison est aussi un lieu de théâtre et d’expositions, un foyer culturel où se rencontrent des écrivains, des hommes de théâtre, des érudits, des peintres, des sculpteurs, des graveurs.

197.

André SIEGFRIED, ouv. cité, p 34.

198.

André SIEGFRIED, ouv. cité, p 27.

199.

André SIEGFRIED, ouv. cité, p 60. Il nuance toutefois son propos en ajoutant que l’implantation des protestants en Ardèche est surtout déterminée par l’histoire.

200.

Henri-Irénée MARROU, De la connaissance historique, ouv. cité, p 48-51.

201.

Voir aussi l’article de Ronald HUBSCHER, déjà cité.

202.

Petite-fille d’Albin Mazon.

203.

Père de l’historien Charles Seignobos (1854-1942).

204.

Cité par Jacqueline Mazon dans Docteur FRANCUS, Voyage au Pays des Boutières…, ouv. cité, p XII.

205.

Jacqueline Mazon dans Docteur FRANCUS, Voyage au Pays des Boutières…, ouv. cité, p VIII.

206.

L’agence Havas fut fondée en 1835 par Charles-Louis Havas (1783-1858).

207.

Son père Jules Siegfried (1837-1922) fut maire du Havre de 1878 à 1886, député républicain de la Seine‑Inférieure en 1885, ministre du Commerce et des colonies dans le cabinet Ribot en 1892/1893. Sa mère née Julie Puaux (1848-1822) a été une militante engagée dans plusieurs associations féminines : Conférence de Versailles, Journal de la Femme, Union française pour le suffrage des femmes…

208.

Patrick CABANEL, « André Siegfried et le protestantisme ». Normandie constitutionnelle. Séminaire André Siegfried du 17 mars 2004.

209.

Patrick CABANEL, « André Siegfried et le protestantisme », idem.

210.

Elu à l’Académie française au fauteuil de Gabriel Hanotaux le 12 octobre 1944. http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/publications/oeuvres.

211.

Patrick CABANEL, idem.