Si l’image de Marianne reste inaccessible, comment reconnaître un républicain et identifier « l’idéaltype » de Marianne ? Qui pourrait être son « prétendant » ?
Choisira‑t‑elle plutôt un combattant des barricades qui s’érigèrent au cours du XIXe siècle dans les centres des grandes villes ? Un conspirateur des sociétés secrètes des années 1830, membre des Familles ou des Saisons dans lesquelles se côtoyaient Blanqui et Barbès ? Un membre issu de la petite et moyenne bourgeoisie tel qu’on pouvait l’apercevoir sous la Monarchie de Juillet ? Mais comment s’y retrouver quand ses soupirants la qualifient de « bonne » ou « mauvaise » selon la manière dont elle leur a été présentée ? Ainsi, Rouher, le ministre de Justice du ministère Hautpoul, aime à rappeler qu’entre le 24 février, date de l’abdication du roi, et le 4 mai, proclamation officielle de la République,
‘« Il est ministre de la République issue de la dernière date, de la Bonne République, ou du moins de celle qui se peut tolérer, tandis qu’il entend décliner toute responsabilité avec la mauvaise, celle qui surgit des barricades de février » 662 . ’Les démocrates socialistes attendent aussi l’avènement de la « bonne », la démocratique et sociale qui seule, trouvent grâce à leurs yeux. Quoi qu’il arrive, si l’on en croit Le Courrier de la Drôme et de l’Ardèche en date du 2 septembre 1851, on aboutirait à un « impossible mariage » :
‘« Vive la République, mais laquelle ? Au milieu des différents systèmes républicains qui divisent le pays, il importerait de savoir quelle République veulent des citoyens d’opinions si opposées » 663 . ’Et le journaliste d’énumérer dans un inventaire hétéroclite pas moins d’une douzaine de républiques caractérisées chacune par un représentant censé résumer un état d’esprit républicain. Vecteur des craintes que certains souvenirs républicains pouvaient raviver, la République rouge de Blanqui avec sa devise : « qui a du fer a du pain et pour moyen gouvernemental la guillotine en permanence jusque dans les villages » s’oppose aux républiques des rêves révolutionnaires :
‘« La République universelle et sentimentale de Ledru-Rollin, Mazzini et consorts, utopie décevante dans laquelle il n’y aurait plus de rivalités nationales, plus d’égoïsmes individuels, plus de loups, plus de renards, mais une fraternité touchante dont rien ne troublerait l’heureuse harmonie » 664 ’Les républiques idéalistes des communautés promettant un bonheur sans fin suscitent bien des phantasmes :
‘« […] la République de Fourier, entée sur Owen et Saint-Simon, avec sa communauté des travaux et des biens ; son phalanstère, sa grande marmite, sa promiscuité des sexes et ses orgies ressuscitées des saturnales antiques » 665 . ’Comment départager tous ces aspirants à la conquête du cœur de Marianne ? A quelles paroles serait-elle la plus sensible ? Si les « républicains de la veille » avec leurs références à la Révolution française pouvaient effrayer ou décevoir, qu’en était-il des républicains de la « onzième heure » ?
Examinons deux cas de conversions célèbres. Alphonse de Lamartine, issu d’une famille noble, royaliste convaincu, ancien légitimiste, s’est-il découvert la fibre républicaine en écrivant L’histoire des Girondins 666 comme le suppose Michel Winock 667 , ou bien cet « élargissement du cœur » qui le pousse à la compassion pour les souffrances d’autrui n’est-il pas le résultat des brûlures de la vie de son histoire personnelle, tel qu’il l’exprime dans son Epître à Félix Guillemardet en 1837 :
‘« Puis mon cœur, insensible à ses propres misères,Comment également un royaliste convaincu dans sa jeunesse, nommé pair de France sous la Monarchie de Juillet et qui, au moment de la Révolution de 1848, restait fidèle à la monarchie constitutionnelle tant qu’un autre gouvernement ne serait pas établi 668 , peut-il se découvrir aussi l’un des plus farouches défenseurs de la République ? Dans la préface de ses Actes et Paroles, Victor Hugo se définit ainsi :
‘« Fils d’une Vendéenne [...] et d’un soldat de la révolution et de l’empire [...]; il a subi les conséquences d'une éducation solitaire et complexe où un proscrit républicain donnait la réplique à un proscrit prêtre. Il y a toujours eu en lui le patriote sous le vendéen; il a été napoléonien en 1813, bourbonien en 1814; comme presque tous les hommes du commencement de ce siècle, il a été tout ce qu’a été le siècle; illogique et probe, légitimiste et voltairien, chrétien littéraire, bonapartiste libéral, socialiste à tâtons dans la royauté; nuances bizarrement réelles, surprenantes aujourd’hui [...] » 669 . ’Quel fut alors le catalyseur de sa conversion à la foi républicaine ? Guy Rosa, professeur à l'université Paris VII-Jussieu et directeur du groupe Hugo au sein de l'équipe de recherche ‘‘Littérature et civilisation du XIXe’’ de l’Université Paris VII-Jussieu, note le paradoxe de cet auteur qui se découvre républicain à mesure que les principes républicains sont bafoués :
‘« Quand il vit Rome terrassée au nom de la France, quand il vit la majorité, jusque là hypocrite, jeter tout à coup le masque par la bouche duquel, le 4 mai 1848, elle avait dix-sept fois crié: Vive la République! Quand il vit, après le 13 juin, [...] cette joie cynique, il fut triste, il comprit; et, au moment où toutes les mains des vainqueurs se tendaient vers lui pour l'attirer dans leurs rangs, il sentit dans le fond de son âme qu'il était un vaincu. Une morte était à terre; on criait: c’est la République! Il alla à cette morte, et reconnut que c’était la liberté. Alors il se pencha vers ce cadavre, et il l'épousa » 670 . ’Une autre réponse pourrait être trouvée dans la contemplation de « ceux qui souffrent, dans ceux qui ont froid et qui ont faim » 671 . Hugo voudrait éradiquer la misère sinon la pauvreté car « la misère est une fièvre; de là ces aveugles accès de fureur qui, en haine de la loi passagère, blessent le droit éternel » 672 . Et la misère à visage humain, il l’a rencontrée lorsqu’en avril 1851, il accompagnait l’économiste Adolphe Blanqui, le frère du révolutionnaire, dans son périple chez les ouvriers du textile à Lille :
‘« Caves de Lille ! On meurt sous vos plafonds de pierre !Prenant ses distances avec la bourgeoisie, Victor Hugo se rapprochait de la souffrance du peuple et s’indignait :
‘« C’est de ces douleurs-là que sortent vos richesses,Cette sensibilité humaniste serait-elle l’essence même de la République ? Ce quelque chose d’essentiel qui est « invisible pour les yeux » et qui posa le problème de la représentation de la République lors du concours de 1848. Les républicains de « cœur » qui ont les moyens de le faire se mettent au service de leurs concitoyens. Des communes ardéchoises ont pu bénéficier des actions de ces bienfaiteurs. L’avocat de Largentière, Modeste Honoré Emile Lemaire 675 , originaire d’Orléans, grand propriétaire forestier à La Chavade, ancien membre du conseil municipal de Mayres de 1833 à 1843, fournit en 1834 tout le bois nécessaire à la réédification de l’église de Lanarce. A Largentière, selon un témoignage d’Audouard 676 , premier adjoint au maire, il aurait participé au financement de la construction d'un pont sur la rivière ainsi que la mise en service de trois fontaines publiques et souscrit pour 600 francs pour la construction d’un hospice. Dans une lettre adressée au préfet, le 17 avril 1853, dans laquelle il sollicitait une grâce il se définissait ainsi :
‘« […] Je n’étais pas républicain de la veille mais je vis dans l’avènement de la république, la possibilité de réaliser promptement des réformes que mon cœur et ma raison appelaient depuis longtemps : détruire l’usure et supprimer les frais de justice, ce double fléau des campagnes à l’aide d’un système d’organisation du Crédit foncier que je m'empressais d’exposer dans une brochure imprimée et distribuée en mai 1848 à tous les membres de la Constituante. Républicain sincère du lendemain, je fis, en vertu de la délégation des notables de Largentière réunis à Privas, partie de la commission provisoire qui administra gratuitement le département pendant plus de six semaines. J’employai tous mes efforts dans les diverses élections pour faire nommer ceux des candidats que je savais réunir au talent des vues larges et populaires. J’ai fait tout ce qui était possible pour aider à consolider la République […] » 677 . ’Ses convictions le conduisirent même à défendre gratuitement des républicains inquiétés pour leurs activités militantes. Cet exemple d’évergète de la République n’est pas isolé. Un autre exemple s’incarne dans la personne du médecin Louis-Victorin Mazon 678 . Maurice Agulhon, dans son histoire de la Seconde République 679 écrivait : « En 1848, un républicain ne croit pas manquer à ses principes en faisant le bien autour de lui. Les médecins en particulier, qui côtoient les pires misères, doivent souvent soigner les pauvres gratuitement ». Louis-Victorin Mazon faisait partie de cette classe d’hommes 680 . Ainsi le 11 avril 1835, le préfet de l’Ardèche écrit au Recteur de l’Académie pour l’informer que Mazon, docteur en médecine à Largentière, a sollicité l’autorisation d’ouvrir à Largentière un cours public et gratuit d’hygiène. Quelques années plus tard, en 1842, il publie un petit opuscule : la médecine simplifiée mise à portée de tous les français 681 . L’année suivante, il fait l’acquisition d’un terrain sur la route de Joyeuse au quartier de Sigalière et tente de mobiliser les consciences afin de financer la construction d’un hospice ou d’un établissement de bienfaisance. Au-delà de ces quelques exemples d’évergétisme 682 , certains républicains ont aussi voulu se distinguer par leur honneur.
Le 6 décembre 1851, François Jules Bosviel 683 , avoué de Privas, est arrêté à son domicile pour « avoir protesté avec énergie contre la violation de la constitution » 684 . Le registre d’écrou de la maison d’arrêt de Privas, enregistrant son incarcération 685 le 10 décembre, mentionne : « inculpé de rébellion à main armée ». Le 23 décembre, vers les 8h ou 9 h du soir, il est « enchaîné de nouveau et conduit à l’hôtel de la préfecture et introduit dans un appartement où siégeait le général Faivre, un autre militaire, le juge d’instruction Valladier, le substitut du procureur Dhoudain […] et le préfet Henri Chevreau. Après un très court interrogatoire [il est] ramené à la prison et le lendemain sans savoir pourquoi, […] remis en liberté sous la surveillance de la police » 686 . A ce titre, François Jules Bosviel peut bénéficier, en 1881, d’une pension au titre de la loi d’indemnisation des victimes de 1851. Le 12 septembre 1881, il rédige en ces termes sa demande au préfet de l’Ardèche :
‘« La demande que je fais aujourd’hui n'est point pour obtenir une indemnité pécuniaire ma modeste position me mettant actuellement à l’abri de tous besoins, mais je tiendrai que mon nom figure parmi les défenseurs de la constitution de 1848 impunément violée par un homme qui devait tout à la révolution de 1848 ». ’La République est autre chose qu’un simple régime politique de constitution non monarchique car elle puise ses références mythologiques dans l’esprit de la Révolution française de 1789. Certains ont vu dans son avènement, en 1848, la possibilité de « réaliser promptement des réformes » inspirées par la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen et fondées sur les principes de Liberté et d’Égalité en droits. Comment cet événement a-t-il été accueilli en Ardèche ?
Cité dans l’éditorial de W.., Courrier de la Drôme et de l’Ardèche en date du 12 juillet 1850. Phrase prononcée pour éclaircir sa pensée lors d’un débat très houleux à l’Assemblée sur les nécessités de rétablir le cautionnement de la presse. Dans la séance du 8 juillet 1850 à l’Assemblée nationale, Rouher avait provoqué un tumulte après avoir déclaré : « ce grand ébranlement social produit par le 24 février et que je considérerai toujours, moi, comme une véritable catastrophe ».
Article du Phare de la Manche publié dans Le Courrier de la Drôme et de l’Ardèche en date du 2 septembre 1851.
Ibidem.
Ibidem.
Publiée en 1847.
D’après Michel WINOCK « La poussée démocratique. 1840-1870 » dans L’invention de la démocratie, ouv. cité, p 115.
Victor HUGO, Choses vues, 1830-1848, Paris, Gallimard, « Folio classique », 1972.
Cité par Guy ROSA, «Victor Hugo : Histoire vécue, histoire écrite», Compte rendu de la communication au Groupe Hugo du 19 octobre 2002.
Victor HUGO « Le Droit et la Loi », VI, p. 77 dans introduction au livre Actes et Paroles. Avant l'exil – Paris : Michel Lévy frères (imprimerie de J. Claye), 1875, cité par Guy Rosa, «Victor Hugo : Histoire vécue, histoire écrite», art. cité.
Victor HUGO, « Discours sur les ateliers nationaux en date du 20 juin 1848 », dans Œuvres complètes. Politique, Paris, Éditions Robert Laffont, 2002, [1ère édition 1985], pp. 167-173, citation p.171.
Victor HUGO, « Actes et paroles ».
Victor HUGO, « La famille est restaurée. IX Joyeuse vie » dans Les Châtiments, ouv. cité, p 149.
Victor HUGO, « La famille est restaurée… », ibidem.
Condamné par le Conseil de guerre de Montpellier en date du 31 décembre 1851 pour affiliation à une société secrète et participation aux troubles de Laurac à 4 ans de prison, 1000F d’amende, à la privation temporaire des droits civiques pour 10 ans et solidairement avec 19 autres accusés au remboursement des frais liquidés à 4751, 10f. Le 17 novembre 1853, sa peine de prison est commuée en surveillance de 4 ans. Il est assigné en résidence surveillée à Clermont-Ferrand en 1854 puis à Baulle dans le Loiret en août 1855.
Arch. dép. Ardèche. 5M23 déposition d’Audouard, 1er adjoint de Largentière.
Arch. dép. Ardèche. 5M23. Lettre de Lemaire au préfet en date du 17 avril 1853.
Louis-Victorin Mazon né en 1796 à Thueyts, mort en exil à Bonneville le 17 mars 1861. Commissaire provisoire de la Seconde République en 1848. Condamné par le Conseil de guerre de Montpellier le 31 décembre 1851 à 20 ans de travaux forcés par contumace dans l’affaire des troubles de Laurac.
Maurice AGULHON, 1848 ou l’apprentissage de la république, déjà cité.
L’assistance aux plus démunis n’est certes pas le domaine réservé des républicains. Il y a eu une continuité de l’assistance communale du moyen âge au XIXe siècle. John MERRIMAN dans son livre Mémoires de pierres. Balazuc, village ardéchois, Tallandier Éditions, 2005, évoque le cas des paysans propriétaires membres de la confrérie de Saint-Antoine qui, jusqu’en 1839, donnaient chaque année un peu de céréales (20 sacs de blé), du vin (dix à douze hectolitres) en faveur des plus pauvres, ainsi que la viande d’une vache tuée au cours du carnaval. (Page 177). Cette assistance à l’échelle communale a été institutionnalisée au XIXe siècle avec la mise en place des bureaux de bienfaisance qui dressaient la liste des indigents. Ces aides locales contribuent à atténuer les effets des crises économiques. Le 7 février 1849, le sous-préfet de Tournon évoque la situation d’Annonay dans un rapport au préfet : « la misère s’accroît. Les bureaux de bienfaisance établis dans chaque quartier ont de la peine à suffire à tous les besoins ». La situation est un peu meilleure dans la ville de Tournon car, selon le sous-préfet, « les secours fournis par la charité publique et distribués avec soin ont pendant cet hiver éloigné la misère de la population » (Arch. dép. Ardèche. 5M11. Le sous-préfet de Tournon au préfet en date du 15 février 1849). Des industriels organisent également des sociétés de secours mutuels comme à Viviers à l’initiative de Lafarge. La noblesse a également pu se distinguer par ses actes de charité et de munificence. Voir à ce sujet l’exemple du duc d’Arenberg cité par Bertrand Goujon : « La munificence des Arenberg prend massivement la forme d’un évergétisme qui vient pallier la faiblesse des ressources communales pour l’équipement des villages et hameaux […] dans Bertrand GOUJON « Le grand domaine aristocratique en France et en Belgique » Ruralia, n° 14-2004, p 67. En Ardèche, à Saint-Lager-Bressac, le comte de Jovyac en résidence au château de Granoux, ancien député de l'Ardèche, légua en 1822 à titre de dons gratuits à la commune la somme de 600 francs au profit des pauvres. Le bureau de bienfaisance de Saint-Alban-d’Ay reçoit un don d’environ 3 000 francs au décès de la marquise de Lestrange (Cité par Vital Chomel, Revue du Vivarais, 1948, p 46). Sans multiplier les exemples, citons l’œuvre du père Joseph Chiron (1797-1852), curé de Saint-Martin-l’Inférieur de 1823 à 1826, aumônier de la prison de Privas de 1827 à 1836. En 1824, il crée la congrégation des soeurs de Sainte-Marie et fonde en 1827 le premier asile d’aliénés de l’Ardèche à Privas (établissement tenu par les sœurs de la congrégation Sainte-Marie). Voir aussi André GUESLIN, Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIX e siècle, Collection historique, Paris, Aubier, 1998, 314 p.
Théodore ZELDIN dans le chapitre « Les médecins » de son Histoire des passions françaises.1848-1945. Ambition et amour, tome I, Éditions du Seuil, 1980, [1ère édition, Oxford, University Press, 1973] montre par des exemples que ses petits manuels d’automédication étaient très populaires et se vendaient très bien, p. 37-38.
L’évergétisme n’est pas non plus propre aux républicains comme en témoignent les travaux de Claude-Isabelle Brelot sur le patronage des grands propriétaires fonciers du XIXe siècle qui s’efforcent de se « rendre supportables » aux communautés rurales. Claude-Isabelle BRELOT, « Les notables du XIXe siècle au prisme des études comparées » dans Jean-Luc MAYAUD et Lutz RAPHAEL [dir.], Histoire de l'Europe rurale contemporaine. Du village à l'État, Paris, Armand Colin, 2006, pp. 99-116. Voir aussi la thèse de Claude-Isabelle BRELOT, La noblesse réinventée. Nobles de Franche-Comté de 1814 à 1870, Besançon, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1992, 2 vol., 1242 p.
Né le 19 mars 1823 à Privas.
Arch. nat. F15/3991. Lettre de François Jules Bosviel au préfet en date du 12 septembre 1881.
Arch. dép. Ardèche. Y136 registre d'écrou.
Arch. nat. F15/3991. Lettre de François Jules Bosviel, ibidem.