L’élection présidentielle est un autre sujet d’inquiétude pour le gouvernement. Le 2 novembre 1848, le ministre de l’Intérieur Dufaure adresse aux préfets une circulaire:
‘« La République est fondée depuis huit mois, mais, par de douloureuses nécessités, elle a froissé des intérêts, blessé des convictions. Elle rencontre des adversaires qui cherchent à lui créer des entraves, des ennemis qui aspirent à la renverser, pour lui substituer soit une dictature violente et démagogique, soit une des formes de gouvernement monarchique qui, depuis 50 ans, ont tour à tour prouvé leur impuissance à gouverner le pays. Toutes ces hostilités se donneront peut-être rendez-vous au scrutin qui va s’ouvrir pour l’élection du président ». ’En conséquence, les préfets reçoivent la mission de combattre « l’insouciance » des électeurs et ceux qui, par leur « fatale indifférence », peuvent compromettre « tout ce que l’Assemblée nationale a fondé depuis six mois dans l’intérêt de l’ordre et de la liberté ».
Quels sont les candidats en compétition ? Il y a d’abord le « chef du pouvoir exécutif » depuis la répression de l’insurrection de juin 1848 à Paris, le général Cavaignac, ce militaire « qui a bien mérité de la patrie », « aussi fidèle à sa religion politique qu’à sa vocation de soldat » 848 . Une biographie extraite du Drapeau national et publiée dans le Courrier de la Drôme et de l'Ardèche en date du 20 juillet 1848 retraçait les grandes lignes de sa carrière et permettait aux lecteurs du journal de se familiariser avec le personnage. Il est opposé au candidat de la rue de Poitiers, le champion des conservateurs libéraux ou catholiques et des nostalgiques des anciennes monarchies : Louis-Napoléon Bonaparte, « ni programme défini, ni homme vraiment connu, mais une légende accrochée à son nom » 849 . L’opposition de gauche est représentée par Ledru-Rollin, l’ancien ministre du gouvernement provisoire, le chantre du suffrage universel qui peut réunir sur son nom les suffrages des républicains bourgeois les plus avancés jusqu’aux partisans les plus modérés du socialisme. Plus à gauche, Raspail interné à Vincennes incarne le courant socialiste, intransigeant et révolutionnaire. La presse locale représentée par le Courrier de la Drôme et de l'Ardèche prend position. Un mois, jour pour jour, avant la date de ce grand événement qui doit permettre l’incarnation de la République, seuls deux candidats auraient de réelles chances de l’emporter :
‘« Aurons nous pour président Cavaignac ou Louis-Napoléon Bonaparte. Voilà la grande question du jour, car Dieu merci j’espère que nous sommes délivrés de M. Lamartine, Ledru-Rollin et du reste de la queue du gouvernement provisoire. Nous ne devons pas oublier que M. Cavaignac a pour lui les journées de juin, de plus il est en pied, ce qui doit est et doit être un avantage dans une société qui soupire après un peu de stabilité, et enfin, il vient de donner un nouveau gage aux idées modérées en s’adjoignant Dufaure pour ministre. Cavaignac n’a pas toujours été très clair à la tribune. Pourquoi ne donne-t-il pas une profession de foi ?Le 10 décembre 1848, le verdict des urnes est sans appel et il faut se rendre à l’évidence : Louis-Napoléon Bonaparte a triomphé en remportant de manière très confortable cette première élection d’un président de la République.
France | Ardèche chiffre Élie Reynier |
Arch. dép. Ardèche 2M273 |
|
Bonaparte Louis-Napoléon | 5 400 000 | 39 320 | 39 584 |
Cavaignac | 1 400 000 | 16 945 | 16 277 |
Ledru-Rollin | 371 000 | 3 719 | 3 703 |
Raspail | 37 000 | 0 | |
Lamartine | 8 000 | 50 | |
TOTAL | 7 216 000 | 59 984 | 59 564 |
Élie Reynier lit dans ces scores, « le triomphe éclatant de la réaction dictatoriale et cléricale grâce au suffrage universel » 851 . Les républicains “avancés” de l’Ardèche ont aussi visiblement mal accepté les résultats de cette élection. Dans son petit opuscule publié en 1849, Firmin Gamon, sans cacher son amertume, s’en fait leur porte-parole :
‘« L’élection du Dix décembre commence une nouvelle ère. La révolution de février n’est plus qu’une page déchirée de l’histoire. Dès ce jour tout républicain est mis à l’index du pouvoir. Nous marchons à grand pas dans le sentier impérialiste ou royal » 852 . ’Selon l’analyse de Maurice Agulhon, « beaucoup de choses dépendaient des forces de droite, conservateurs libéraux ou catholiques, qui n’avaient jamais accepté la République que du bout des lèvres » 853 . Ce vote serait-il donc le reflet d’un vote de paysans conservateurs entraînés par des notables, faisant ainsi barrage aux candidats démocrates perçus depuis les événements de juin comme des ennemis de l’ordre ? Serait-il l’expression d’un vote protestataire contre un régime incarné par le général Cavaignac, chef et symbole du pouvoir ? Il y a peu d’éléments en Ardèche qui permettent de répondre de manière catégorique. Maurice Agulhon le considère aussi comme « le test et la mesure de l’analphabétisme politique », reflet d’un « mouvement d’opinion irrationnel » 854 . Pierre Lévêque 855 pense que le succès du candidat de la branche Bonaparte doit beaucoup plus à l’adhésion spontanée et souvent enthousiaste de la paysannerie qu’à l’influence des notables qui ont choisi de soutenir Louis-Napoléon Bonaparte de manière volontaire ou par opportunisme. Louis-Napoléon Bonaparte se rattachait à la légende de son oncle et Eugen Weber fait remarquer que la mémoire historique des sociétés analphabètes est courte et sélective, elle « n’accorde aux personnalités et aux événements l’honneur du souvenir qu’en les rattachant à des dictons et a des anecdotes connus de tout un chacun » 856 . Comment le mythe du « grand empereur » avait-il été alors réactivé en Ardèche ? 857 Quelle avait été son influence ? La transmission du prénom Napoléon donné par les parents à leurs enfants pourrait être un indice de cette popularité, mais il n’apparaît que quatre fois dans une base de données de 2 654 individus constituée à partir des personnes ayant été mentionnées au moins une fois sous la Seconde République ; deux fois dans une base de 2 594 noms intéressant les données du recensement et des adjudications sur saisie et pas une seule fois dans un corpus de 10 046 noms correspondant aux individus ayant eu affaire à la justice correctionnelle entre 1847 et 1853. Un rapport du juge de paix d’Annonay en date du 14 novembre 1848 permet toutefois d’apporter une réponse pour le nord du département :
‘« Le parti montagnard est antipathique à la majorité des votants. Entre les deux autres candidats, on ne peut pas dire qui aura la préférence ; la population ne les connaissant pas, mais elle se résout à penser que la majorité de l’Assemblée fera prévaloir sa volonté quel que soit le président qui ait la préférence » 858 . ’Cette dernière observation tendrait à prouver que les enjeux de cette élection n’étaient pas perçus de manière très significative.
Indifférence, réaction viscérale par rapport à un homme incarnant un courant politique trop marqué, popularité d’un nom légendaire relayé par une propagande efficace, d’autres variables ont pu influer sur les résultats en Ardèche et notamment l’abstention. En Ardèche, sur 100 441 électeurs inscrits, 60 115 se sont déplacés pour exprimer leur volonté citoyenne 859 . Le taux de participation n’atteint pas les 60%. Comment interpréter cet abstentionnisme ?
Selon Eugen Weber, l’éloignement géographique se traduit par un détachement politique pour les affaires de la nation. Les montagnes ardéchoises paraissent en effet bien éloignées des soubresauts insurrectionnels de la capitale. L’abstentionnisme électoral pourrait donc refléter cette indifférence locale par rapport à un pouvoir national jugé trop lointain et impuissant à résoudre les problèmes du quotidien. Certes, la préparation de cette nouvelle élection s’était opérée dans le calme, si l’on se réfère aux rapports des autorités administratives, mais l’élection du chef de l’exécutif avait suscité malgré tout quelques espérances, à en juger par cette pétition du conseil municipal de Toulaud transmise au préfet le 19 novembre 1848 :
‘« Les électeurs soussignés des communes de Toulaud et de Soyons et au nom des électeurs ne sachant pas signer, demande la création d‘une section à Toulaud. Ils regretteraient d’autant plus de ne pouvoir exercer leurs droits d’électeurs qu’ils ont la ferme confiance que le président de leur choix les délivrera de l’égalité devant la misère où ils se trouvent tous depuis quelques mois » 860 . ’Il est indéniable que la précarité des moyens de communication de l’époque avait fait de certains espaces ardéchois des zones de marginalité dans le territoire français. Même si de 1825 à 1850 avait eu lieu « une prodigieuse activité de construction » 861 , en 1830 on ne comptait guère que 1 130 km de routes et jusqu’en 1875, le trafic muletier conserva une grande place 862 . En ce début du mois de décembre, les conditions matérielles de l’organisation des élections ont donc influé sur la participation. Les élections législatives d’avril 1848 s’étaient tenues au chef-lieu de canton et cela avait posé des difficultés de déplacement pour les populations. Les conditions de circulation restent la contrainte majeure, surtout pour les communes du « plateau ardéchois » ou de « la pente » car la saison n’est pas propice aux déplacements. Le maire d’Issarlès en fait état dans une lettre adressée au préfet le 2 décembre 1848.
‘« La commune d’Issarlès est fort éloignée du chef-lieu de canton, il n’y a point de pont pour traverser la Loire. Il faut la traverser sur de petits bateaux en payant la somme de 20 centimes en allant ou en venant. Pour peu qu’elle vienne à déborder, le trajet deviendrait impossible et dans un temps de pluie dans la mauvaise saison ou nous nous trouvons, il ne serait pas prudent de l’entreprendre » 863 . ’Le maire de la commune de Sablières porte à l’attention du préfet les cinq heures de route qu’il faut effectuer pour se rendre à Joyeuse 864 , le chef-lieu du canton. Cette contrainte ne concerne pas seulement les communes d’altitude et les mêmes difficultés se posent pour les communes du bas Vivarais. Certains hameaux du canton de Bourg-Saint-Andéol : Bidon, Saint-Marcel, Saint-Martin-d’Ardèche sont à une distance moyenne du chef-lieu de 16 à 20 km, 28 à 30 km pour les points les plus éloignés. Le 3 décembre 1848, le maire de Saint-Romain-de-Lerps (canton de Saint-Péray) signale au préfet que les électeurs de Saint-Péray et de Saint-Sylvestre, après concertation, refusent d’aller voter au chef-lieu du canton vu l’éloignement 865 . D’autres communes sont jalouses de leurs prérogatives électorales et ne veulent pas en faire le deuil. Ainsi, le maire de Lussas (canton de Villeneuve-de-Berg), en date du 22 novembre 1848, notifie au préfet que ses administrés n’iront pas voter si une autre commune que Lussas était désignée comme centre électoral 866 . Dans le même canton, le maire de Saint-Maurice-d’Ardèche lui fait écho. Ailleurs, ce sont les rivalités communales qui ont pris le pas sur toute autre considération et semblent avoir été un frein à la participation. Le 14 novembre 1848, le maire de Saint-Étienne-de-Lugdarès doutait encore que les électeurs de Laval-d’Aurelle et de Saint-Laurent-les-Bains se rendent au chef-lieu du canton à cause des rixes qui ont éclaté à l’occasion de l’élection des membres du conseil d’arrondissement. Au même moment, le maire d’Empurany exprime aussi ses craintes au sous-préfet de Tournon :
‘« Nous avons à redouter une forte collision, du moins on nous a prévenus de nous tenir sur nos gardes, que certaines personne dont l’opinion n’est pas celle de notre commune attendent ce jour pour se mesurer avec nous. Le jour de la nomination des représentants, j’eus toutes les peines possibles pour empêcher une lutte terrible » 867 .’Conscients de toutes ces entraves, les juges de paix et les maires ont donc été chargés d’établir des circonscriptions électorales pour faciliter l’usage de la démocratie par le plus grand nombre.
Si l’organisation du scrutin et/ou la mauvaise connaissance de l’enjeu de la « chose publique » ont pu expliquer le faible intérêt pour le choix du président de la République, elles n’expliquent pas tout car les contrastes de participation ont été importants, parfois même au sein d’une même circonscription électorale. Observons quelques exemples :
A « droite », la commune de Burzet avait été troublée par des incidents orchestrés lors de l’avènement de la Seconde République 868 par le très influent de Bernardy, le juge de paix révoqué ; à « gauche », le curé de Saint-Pierre-de-Colombier s’était distingué par son zèle républicain.
Ici aussi la candidature de Bonaparte a été plébiscitée avec 85% des suffrages mais la situation de cette circonscription est également très contrastée et la moyenne de 35% de votants n’est guère significative. Les prédictions du maire d’Issarlès se sont avérées exactes, seuls 28 citoyens ont bravé les difficultés pour aller accomplir leur devoir.
Les circonscriptions se suivent mais ne se ressemblent pas. La candidature Cavaignac fait ici la différence en écrasant son principal adversaire sous le score plébiscitaire de 83,5% des suffrages.
Dans cette circonscription, les deux principaux candidats sont au coude à coude. Les changements de municipalités avaient provoqué quelques heurts et des troubles au moment de la réorganisation des pouvoirs lors du changement de régime politique.
La circonscription de Joyeuse donne sa préférence aux candidats républicains avec un taux de participation très variable selon les communes. Le chef-lieu Joyeuse s’est massivement mobilisé. Ce n’est pas étonnant quand on sait que, dès la naissance de la République, les principaux clubs de réflexion politique y étaient actifs. Il existait une loge maçonnique présidée par le médecin maire Meynier qui avait aussi tenu à exprimer sa plus « vive sympathie pour le grand mouvement national » 869 ayant conduit à l’avènement de la République : « L’atelier de Joyeuse, quelque faible que soit sa voix, se joint avec ardeur à cette manifestation et salue des acclamations les plus sincères le gouvernement républicain ». Mais l’influence réelle de cette loge sur les sentiments républicains des citoyens de la ville n’est pas avérée 870 . Le contraste est frappant avec la circonscription voisine de Lablachère séparée d’à peine une dizaine de kilomètres.
Contraste de la mobilisation électorale et contraste de la répartition des voix, Lablachère se distingue de Joyeuse en donnant sa préférence au candidat Bonaparte. Lablachère est le centre d’un grand pèlerinage qui attire chaque année des milliers de fidèles venus exprimer leur dévotion en faveur de Notre-Dame du Bon Secours. Cette particularité religieuse déteint sur les inimitiés entre les jeunes des deux communes et les rivalités pouvaient dégénérer en affrontements violents, comme en cette fin du mois de février 1842 lors du tirage au sort pour la conscription des jeunes de la classe 42. Lorsque les conscrits de Lablachère arrivèrent à Joyeuse, ils furent accueillis par des marques d’hostilité très perceptibles :
‘« Voici les bénits de Lablachère, à bas les médailles, les scapulaires; nous achèverons nous-mêmes de les bénir » 871 . ’Aux paroles offensantes succéda la violence obligeant les jeunes de Lablachère à se réfugier dans l’église. La force publique intervint pour rétablir l’ordre mais elle fut prise pour cible par des volées de pierres balancées par 200 hommes venus de Lablachère pour faire justice de l’agression commise contre les jeunes de leur village.
Une très forte participation électorale caractérise cet ensemble. C’est ici que Ledru-Rollin réalise son meilleur score dans cette circonscription, « fief » de l’ancien commissaire de la République, le médecin Louis-Victorin Mazon.
La situation du département apparaît donc extrêmement contrastée et les motivations de vote diffèrent d’une circonscription à l’autre. Le choix de Louis-Napoléon Bonaparte avait prévalu et un article du Courrier de la Drôme et de l’Ardèche en date du 21 décembre 1848 tentait de faire la synthèse des motivations. Selon lui, avaient voté pour le représentant de la dynastie :
‘« Tous ceux qui ont conservé le prestige de la glorieuse époque de l’empire et le culte de l’empereur, une partie des légitimistes, les partisans de la dernière branche régnante, ceux qui, pour protester contre la présidence, n’ont pas voulu donner leur voix aux candidats de la Montagne dont ils redoutent les doctrines. Enfin, et ce sont peut-être les plus nombreux, ceux qui se sont détachés de Cavaignac, pour protester contre tout ce qui s’est fait depuis février dernier, contre les principaux actes qui ont suivi l’établissement de la République ».’Maurice AGULHON, déjà cité, p 83.
AGULHON, idem, p 85.
Courrier de la Drôme et de l'Ardèche en date du 10 novembre 1848.
Elie REYNIER, La Seconde République…déjà cité, p. 82.
Firmin GAMON, déjà cité, p 35.
AGULHON, idem, p 74.
Maurice AGULHON, idem, p 85.
Pierre LÉVÊQUE, Revue d’Histoire du XIX e , déjà cité, p 82.
Eugen Weber La fin des terroirs, la modernisation de la France rurale 1870‑1914, Fayard, 1983, p 164.
Sur la propagation des rumeurs liées au mythe napoléonien pour les périodes de la Restauration et du Second Empire, voir PLOUX François, De bouche à oreille, naissance et propagation des rumeurs dans la France du 19e siècle, Collection historique, Paris, Aubier, 2003, 289 p.
Arch. dép. Ardèche 2M273.
D’après les chiffres relevés en série 2M273.
Arch. dép. Ardèche 2M273. Pétition du conseil municipal de Toulaud en date du 19 novembre 1848.
Douze ponts sont lancés sur le Rhône et Tournon voit se réaliser le premier pont suspendu de France en 1825.
Pierre BOZON, l’Ardèche et les hommes... déjà cité, p 61.
Arch. dép. Ardèche 2M 273. Le maire d’Issarlès au préfet en date du 2 décembre 1848.
Arch. dép. Ardèche 2M 273.
Arch. dép. Ardèche 2M 273. Le maire de Saint-Romain-de-Lerps au préfet en date du 3 décembre 1848.
Arch. dép. Ardèche 2M 273.
Arch. dép. Ardèche 2M 273. Le maire d’Empurany au sous-préfet de Tournon en date du 15 novembre 1848.
Voir chapitre IV, partie B), II L’accueil de la République en Ardèche, 2°) « Des nuages dans un ciel républicain ».
Arch. dép. Ardèche. Papiers de famille de Louis-Victorin Mazon, livre 3. Lettre des membres composant la loge maçonnique de Joyeuse en date du 17 mars 1848.
Selon le rapport déjà cité du sous-préfet de Largentière en date du 18 septembre 1848 : « Il existe à Largentière et à Joyeuse des affiliations maçonniques composées de très peu de membres et n’avaient pas de local affecté à leurs réunions ».
Catherine ROUVIÈRE, p. 205.