Prenons par exemple ceux qui, impliqués dans l’affaire de Burzet, ont été condamnés en novembre 1850 pour avoir « proféré des cris séditieux », « excités au mépris et à la haine des citoyens par différentes chansons », « attaqués les institutions républicaines et la constitution par diverses chansons ». Aucun d’eux ne s’était retrouvé parmi les prévenus de Décembre 1851, mais la commission d’indemnisation a toutefois retenu le cas de l’aubergiste de Saint-Pierre-de-Colombier, Jean Baconnier. Impliqué dans les troubles de Burzet en novembre 1850, il se retrouve au mois d’août 1851 sur les bancs du tribunal correctionnel pour répondre d’un délit de pêche avec « engin prohibé » et écope d’une amende de 10 francs. A la fin du même mois, le registre d’écrou de la maison de correction de Largentière 2029 enregistre son séjour d’une durée de 24 heures. Cette sanction a été prononcée par le juge de paix du canton de Thueyts pour tapage nocturne. En 1881, Jean Baconnier est indemnisé à hauteur de 200 francs, non pas pour sa participation aux marches insurrectionnelles, mais pour avoir été condamné par le tribunal correctionnel de Largentière, le 20 avril 1852, à quinze jours de prison pour « exposition d’emblèmes séditieux propre à troubler la paix publique » 2030 . L’emblème en question était un bonnet phrygien peint en rouge sur le seuil de son auberge. Par cette action revendicatrice, on pouvait considérer Baconnier comme un opposant au coup d’État. Mais les faits jugés étaient en réalité antérieurs au 2 Décembre et remontaient au mois de novembre 1851. Jean Baconnier a certes des antécédents judicaires pour des manifestations politiques, cependant en prenant la décision de le retenir pour le corpus, il fallait faire bénéficier de ce critère de sélection tous ceux qui, pendant la période de la Seconde République, avaient été condamnés ou inculpés pour ces mêmes motifs. Ce n’était pas possible au risque de diluer les spécificités de l’engagement de Décembre, dans une nébuleuse protestataire. C’est aussi en vertu de ce critère de proximité que ne seront pas comptabilisés tous ceux qui, arrêtés dans les premiers jours qui suivirent les insurrections, ont été traduits devant le tribunal de la police correctionnelle « inculpés de coupe et enlèvement de bois en bandes et armés, d’outrages par paroles et gestes envers des agents forestiers et de rébellion ». Douze prévenus de Vagnas arrêtés le 8 décembre ne font pas l’objet d’une quelconque décision de la commission mixte mais répondent de leurs agissements, le 26 juin 1852, lors de l’audience correctionnelle du tribunal. Après renvoi de l’affaire, le verdict tombe le 2 juillet 1852 : deux condamnations à de la prison ferme sont prononcées 2031 , les autres prévenus sont relaxés. Deux demandes de pension au titre de victime du coup d’État sont déposées occultant les motifs réels de la condamnation. Ainsi, Noël Crozatier avait 27 ans au moment des faits. Le résumé de sa demande retranscrite sur un exemplaire d’une « notice individuelle établie dans le but d'obtenir une pension en tant que victime du 2 décembre » mentionne : « Il fut condamné par la police correctionnelle à la suite de la prise d’armes des 5 et 6 décembre » 2032 . La commission d’indemnisation n’y est pas sensible et rejette sa demande pour « faits étrangers » 2033 . Alexandre Martin a certainement été mieux conseillé car il est le seul, parmi ses camarades traduits en police correctionnelle pour le délit forestier commis à l’occasion des troubles consécutifs au coup d’État, à bénéficier d’une pension de 100 francs. La rédaction de sa demande résumée dans sa notice individuelle est conforme aux termes attendus par la commission chargée de l’instruction des dossiers :
‘« Participa à la prise d’armes qui eut lieu sur Largentière. Condamné à l’expulsion. Après avoir mené une vie errante et fugitive pendant plusieurs mois, il se réfugia en Suisse ». ’De plus, elle bénéficie du soutien du conseiller général du canton qui l’a annotée dans un sens très favorable 2034 . Mais, au regard du critère de « proximité » précédemment défini, le cas d’Alexandre Martin ne peut pas être retenu dans le corpus des résistants de Décembre 1851.
Ces scrupules ont longtemps pesé sur la décision d’intégrer ou non, dans le répertoire d’étude, les prévenus impliqués dans l’affaire de Laurac. Ainsi Jean Pierre Dumas, cultivateur de Largentière, franchit les portes de la forteresse de Belle-Île, le 19 juin 1853. Inculpé de « rébellion à main armée et en réunion de plus de 20 personnes » dans l’affaire de Laurac, le Conseil de Guerre de la 8ème Région militaire siégeant à Montpellier l’a condamné à deux ans de prison, 500 francs d’amende et cinq ans de surveillance. Près de 30 ans plus tard, le 5 septembre 1881, Jean Pierre Dumas rédige sa demande « conformément à la loi sur les victimes du 2 décembre 1851 » et prie la commission :
‘« […] de lui accorder une indemnité conforme aux misères qu’il a subies pendant son incarcération dans les prisons relativement à l’attentat du 2 décembre. Il a été pris à cette mémorable époque, défendant les armes à la main la constitution républicaine de 1848 et les droits du peuple » 2035 . ’Dumas a-t-il été arrêté au cours des opérations militaires destinées à rétablir l’ordre ? Nous n’avons pas retrouvé sa trace dans les registres d’écrou des prisons ardéchoises. Mais il rédige sa demande en la corrélant aux événements de Décembre. Simple artifice littéraire pour être en conformité avec les termes de la loi ou situation réellement vécue ? Finalement, Dumas sera retenu mais quid des autres prévenus dans cette affaire ? Par exemple Pierre Colomb, dit « Fontaine », prévenu dans l’affaire de Laurac, aurait « pris les armes avec ses deux frères à la nouvelle du coup d’État, […], poursuivi devant la commission mixte avec ses deux frères pour rébellion à main armée en réunion de plus de 20 personnes ». Selon le résumé de la notice individuelle transmise par le maire pour l’examen des dossiers des victimes du coup d’État ; le choc émotionnel fut si brutal « qu’il perdit la raison et fut enfermé à l’asile Sainte-Marie à Privas où il resta deux ans » 2036 . Or, si l’on se fie aux renseignements consignés dans le registre d’écrou de la Maison d'arrêt Largentière 2037 Pierre Colomb est incarcéré à Largentière le 12 août 1851 et transféré le 29 septembre 1851 à Privas, dans la maison des aliénés. Il ne participa donc pas aux prises d’armes.
Chaque cas devait donc être examiné attentivement pour ne conserver que ceux où l’aspect résistance au coup d’État pouvait être attesté. Michel Millet, journalier de 25 ans, inculpé de rébellion envers la gendarmerie, décide de tout avouer car il garde « une gratitude toute particulière » envers le procureur de la République pour « certains services rendus » lorsque qu’il était à Largentière en pleine rupture de ban 2038 . Millet ne pouvait pas être retenu mais tous les cas n’étaient pas aussi simples. Joseph Victor Coustaury, 21ans, est en prison au moment du coup d’État, sous le même chef d’inculpation que Michel Millet. Il est jugé et acquitté par le Conseil de Guerre de Montpellier alors que son père, Joseph, âgé de 70 ans est condamné à cinq ans de prison suivis de cinq années de mise sous surveillance 2039 . Après son acquittement, Joseph Victor est dirigé sur l’Algérie afin d’être incorporé au 4ème zouave en résidence à Alger. Il ne reviendra jamais en France et son frère déposant une demande d’indemnisation au titre des victimes de 1851 explique les faits de la manière suivante :
‘« Au bout de quelques mois de service il se suicida pour ne pas servir un gouvernement qui détenait son père en prison pour faits politiques. Le soussigné affirme que la mort successive de son frère et de son père est l’œuvre des persécutions dirigées contre eux à cause de leurs convictions républicaines bien connues » 2040 . ’Faire le choix d’étendre le corpus à tous ceux qui se signalèrent par leurs convictions républicaines présentait le risque de noyer la spécificité de l’action en Décembre 1851. La nécessité de garder une certaine « proximité » avec les événements s’imposait, proximité se comprenant dans son sens ancien de parenté proche ou de parenté spirituelle.
Deux autres cas de conscience se posaient alors avec Pierre Antoine Besson 2041 , cultivateur et ancien maire de Baix et Joseph René Benoît-Laroche 2042 , médecin originaire de Cruas en résidence à Grâne dans la Drôme.
Chalamet, le député de l’Ardèche, résume l’affaire Besson au président de la commission le 14 mars 1883 :
‘« Besson a été arrêté en 1850 à Saulce et condamné par le Conseil de Guerre de Lyon à trois ans de prison le 3 février 1851 comme ayant pris part au complot de Lyon. Conduit à Belle-Île. Il a été dit que les condamnés au complot de Lyon n’avaient droit à aucune indemnité, mais néanmoins quelques uns de ceux qui furent arrêtés et condamnés en même temps que Besson touchent une pension » 2043 . ’Bien que sa condamnation fut antérieure aux condamnations prononcées par la commission mixte jugeant les prévenus de Décembre 1851, le cas Besson a retenu l’attention des commissions départementales chargées d’instruire les dossiers des victimes de Décembre 1851. Il fit l’objet de deux décisions. Son préjudice ayant été évalué initialement comme donnant droit à une pension de 200 francs, la commission départementale « considérant que les allocations accordées dans son précédent travail ne sont pas suffisamment réparatrices » 2044 proposa de les modifier, après réclamation du principal intéressé, et dédommagea Besson à hauteur de 600 francs. Elle justifiait sa décision : « Condamnation antérieure mais préjudice éprouvé en raison de ses opinions politiques » 2045 . Pierre Antoine Besson, bénéficiant des effets de la loi d’indemnisation des victimes de 1851 ne pouvait toutefois pas être retenu car, en l’intégrant dans le corpus d’étude des militants de 1851, on acceptait aussi de retenir les dix prévenus des événements de Saulce et du complot de Lyon qui n’avaient pas été directement inculpés à la suite du coup d’État. Un cas devait toutefois être examiné : celui de Joseph René Benoît-Laroche impliqué dans l’affaire de Saulce.
Confirmé comme maire de Cruas après les élections municipales de 1848 2046 , Benoît-Laroche avait démissionné de ses fonctions au mois de novembre 1849. Quittant Cruas, il s’était installé à Grâne 2047 pour y exercer sa profession de médecin. Très rapidement, avec l’aide du secrétaire de mairie, Jean-Baptiste Amoric, dit « Morinette », il organise un réseau de sociétés secrètes dont le mot d’ordre se décline sous la forme : « Patience, Persévérance, Confiance » 2048 . Ses faits et gestes sont sous la surveillance d’un commissaire de police qui remarque « ses fréquens (sic) voyages dans l’Ardèche » et son intense activité à développer dans les communes environnantes la propagande socialiste 2049 . L’étau se resserre autour du médecin après les incidents de Saulce et la fusillade au hameau de Combemaure 2050 , le 7 juin 1851. Le préfet de la Drôme informe son homologue ardéchois par une lettre en date du 13 juin 1851 2051 : « Le sieur Benoît-Laroche (Benoît-Laroche Joseph René), ancien maire de Cruas, actuellement médecin à Grâne contre qui le général Lapène avait décerné un mandat d’amener est parvenu à échapper aux recherches de la gendarmerie ». Apparemment, Benoît-Laroche ne cherche pas à se soustraire aux autorités. Le 18 septembre 1851, le préfet de l’Ardèche pouvait rassurer son confrère de la Drôme :
‘« J’ai l’honneur de vous annoncer que M. Benoît peut résider sans crainte dans mon département. Je me fie à sa parole et je prends acte de la promesse que vous m’avez faite en son nom. Je n’ai pas besoin d’ajouter que si M. Benoît ne se conduisait pas d’une manière parfaite, je me croirais de mon côté délié de ma parole et que le mandat décerné contre lui serait immédiatement mis à exécution » 2052 . ’Benoît-Laroche a-t-il tenu parole ? Le 19 janvier 1852, dans la foulée des arrestations menées lors des investigations judiciaires devant sanctionner les insurgés de 1851, Benoît-Laroche est arrêté à Cruas et conduit à la tour de Crest pour y être incarcéré et interrogé. Pouvait-on inclure Benoît-Laroche dans le corpus d’étude des insurgés de Décembre 1851 ? Il s’en défend lui-même devant ses juges :
‘« […] en toute circonstance j’ai prêché le respect de la religion de la famille, de la propriété et personne plus que moi n’a réprouvé les mouvements insurrectionnels de la Drôme » 2053 . ’Son témoignage est confirmé par une attestation du maire et de l’adjoint de Cruas :
‘« Nous certifions que pendant tout le temps qui s’est écoulé depuis son arrivée jusqu’au jour de son arrestation, il n’a pas été en notre connaissance qu’il ait pris aucune part ni directe ni indirecte à la propagande ni aux événements qui ont porté l’effroi dans plusieurs départements » 2054 . ’Un ultime cas de conscience se posait à l’examen des dossiers des prévenus dans les événements du 18 novembre 1850 qui avaient mis en état d’insurrection la commune de Bourg-Saint-Andéol. Le critère de « proximité » pouvait-il s’appliquer à ce fait ? Les autorités avaient été confrontées à une véritable insurrection avec une volonté affichée d’en découdre avec les forces de l’ordre. Barricades, tireurs embusqués sur les toits qui ouvrent le feu sur la gendarmerie, combats de rue avec de nombreux blessés et la mort d’un homme, mais aucun des 27 prévenus ne figure parmi les inculpés de Décembre 1851 et n’est signalé par la suite. Mais ils ne pourront pas être retenus dans le corpus car, si le critère de « proximité » peut éventuellement s’appliquer aux insurgés de Bourg-Saint-Andéol, il est supplanté par la notion « d’immédiateté ». Comme dans l’insurrection de Décembre de 1851, il n’y a pas eu cette lente gestation entre la mobilisation des individus et la formation des colonnes devant passer à l’action 2055 . A Bourg-Saint-Andéol, c’est l’arrestation de Maurice qui provoque sans espace dans le temps la formation des barricades. L’émotion de l’arrestation engendre une émotion, un trouble accompagné d’une sédition et, de ce fait, les insurgés de Bourg-Saint-Andéol ne figureront pas dans la constitution du corpus.
Huit cent trente-huit personnes choisies méthodiquement selon les critères d’engagement, de proximité mais non pas d’immédiateté forment l’essence du répertoire représentatif des insurgés de Décembre 1851. Pour le rendre opérationnel, il fallait retrancher les individus dont la connaissance trop succincte de leur état civil ne permettait pas une exploitation des données. Par exemple, on sait que Victor Beque, de Montpezat, a séjourné dans la Maison d’arrêt de Privas du 27 décembre 1851 et a été libéré par ordre du préfet quatre jours plus tard. Les seuls renseignements en notre possession relevés sur le registre d’écrou de la maison d’arrêt sont sa taille (1,60 m) et qu’il portait une barbe. Le motif de l’incarcération n’est pas mentionné. Le temps manquant pour lancer une « recherche sur l’atonie d’une existence ordinaire » 2056 , Victor Beque et les individus pouvant être assimilés à son cas seront écartés de la composition du corpus. Citons aussi, André, dit « L’Afrique », dont le nom est porté sur la « liste des personnes arrêtées le 4 décembre 1851 dans la soirée » par la gendarmerie 2057 . En l’absence de renseignements complémentaires, la fiche d’André reste inexploitable. C’est également à regret qu’il nous faudra écarter ceux qui ont participé à la résistance armée au coup d’État, mais dont le peu de connaissances sur l’individu en question ne permet pas l’utilisation de leur fiche. On sait par exemple que Louis Blachère, cultivateur à la Jaujon, commune de Lablachère a marché dans la nuit du 6 au 7 décembre, il le confesse d’ailleurs lui-même en impliquant d’autres villageois dans son action :
‘« Le 6 au soir, Marcellin Darasse, Fabre Julien, Malmazet fils boulanger, Frédéric Catillon, Martin; Joseph Sarremejeanne, Fraysse tailleur, André Durieu me dirent avec insistance qu’il fallait partir pour Largentière pour aller réclamer nos droits, les armes qu’on nous avaient enlevées et mettre les prisonniers en liberté. Je me rendis chez Malmazet à l'auberge de Bresson vers les 11 heures du soir. Gilles fils faisait l’appel des individus de la société qui étaient inscrits sur ses registres qu’il tenait à la main » 2058 . ’Louis Blachère a suivi la colonne composée d’environ 600 individus jusqu’à la périphérie de la sous-préfecture mais il abandonna la bande à la croisée d’Uzer. Nous ne savons rien de plus sur lui et des recherches dans l’état civil en l’absence des listes nominatives du recensement seraient vaines, car le patronyme « Blachère » est extrêmement répandu dans la région 2059 .
À l’issue de ce processus « d’élagage », nous aboutissons à l’identification de 771 individus que nous allons répartir en sept « profils ».
Arch. dép. Ardèche. Y158. Entré le 30 août 1851.
Arch. nat. F15 3992. Arch. dép. Ardèche Y158 Registre d’écrou de la Maison de correction de Largentière et Y154 registre d’écrou de la Maison d’arrêt de Largentière.
Louis Joseph Champetier cultivateur âgé de 26 ans et Jean Antoine Eldin, tisserand âgé de 44 ans, sont condamnés à deux mois de prison, seize francs d’amende et aux frais de justice d’un montant de 75 francs pour avoir, sur la place de Vagnas, dans un groupe composé de divers habitants, traités le brigadier de « coquin, brigand, voleur », et que s’il venait dans le bois, « après l’avoir taillé en pièce, ils le pendraient à un arbre ».
Arch. dép. Ardèche. 5M54.
Arch. dép. Ardèche. 5M18 bis.
Arch. dép. Ardèche. 5M54. Notice individuelle établie dans le but d’obtenir une pension en tant que victime du 2 décembre transmise par le préfet en date du 19 juillet 1881.
Arch. nat. F15 3990. Dossier Jean Pierre Dumas.
Arch. dép. Ardèche 5M54. Notice individuelle de Pierre Colomb, né le 29 mai 1814 et décédé le 7 août 1880, pour indemnisation versée aux victimes du coup d’État.
Arch. dép. Ardèche Y154.
Arch. dép. Ardèche 5M17. Le sous-préfet de Largentière au préfet en date du 14 août 1851 au sujet de la déposition de Michel Millet.
Arch. dép. Ardèche 5M54. Lettre avec en-tête de la mairie de Largentière adressée par Vielfaure conseiller général, au préfet en date du 3 décembre 1880. « Âgé de 71 ans, il fut détenu treize mois à la prison centrale d’Aniane et un peu plus d’un an à Belle-Île-en-Mer. Interné à Largentière pour y subir les cinq ans de surveillance ».
Arch. nat. F15 3990. Lettre au préfet de Léon Coustaury en date du 26 juillet 1881. Le père est décédé le 4 septembre 1860 à Largentière.
Né le 12 juillet 1815 à Baix.
Né le 12 novembre 1806 à Cruas.
Arch. nat. F15 3992. Dossier Pierre Antoine Besson.
Arch. nat. F15 3964.
Dans une lettre de Besson adressée au préfet de la Drôme en date du 22 novembre 1882 (Arch. nat. F15 3992), il précisait qu’à son retour de Belle-Île en 1854 on lui réclama la plus grande partie des frais de procès qui s’élevait à 900,50 francs et comme il ne voulait pas payer, il fut emprisonné pour dettes pendant quatre mois à Privas. Il Je ne fus relâché que lorsqu’il consentit à payer ce qu’on lui réclamait.
Arch. dép. Ardèche. 3K 141. Benoît-Laroche avait été nommé maire par un arrêté des commissaires extraordinaires du gouvernement provisoire en date du 4 avril 1848. Il remplaçait Charles Denis Berlié qui avait donné sa démission.
Le 20 décembre 1832 il avait épousé Marie Caroline Amoric originaire de Grâne.
Robert SERRE, Dix mile Drômois…, ouv. cité, p. 71.
Arch. dép. Drôme. M1510. Cité par Robert Serre, Dix mille Drômois…, ouv. cité, p. 69.
Voir chapitre IV, C) Sortir de la légalité républicaine, II.- 1850 l’année de tous les dangers, 5°) Les répliques des événements de Saulce et Cliousclat.
Arch. dép. Ardèche 5M9.
Cité par Jean Bouvier, « Autour de l’Île de Cruas entre Drôme et Ardèche. Le docteur Benoît-Laroche et les Sociétés secrètes », dans Décembre 1851 en Ardèche, MATP, n°72, p. 49.
Jean Bouvier, idem, p. 52.
Jean Bouvier, idem, p. 53.
Comme nous l’avons vu précédemment, les hommes prennent le temps de se rassembler chez les uns ou les autres en buvant du vin accompagné parfois de noix.
Expression tirée du prélude de l’étude d’Alain CORBIN, Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot, p. 7.
Arch. dép. Ardèche. 5M19.
Arch. dép. Ardèche. 5M16. Déposition de Louis Blachère.
Pour donner d’autres exemples de patronymes très répandus rendant les recherches hasardeuses et coûteuses en temps, on pourrait citer Paul Martin, de Salavas, qui déclare avoir hébergé Platarès, dit « Le Bleu », Dalay le carrossier, Auguste Eldin et Paul Alzas. Arch. nat. F15 41. Bernard Antoine, de Saint-Vincent-de-Barrès, arrêté dans la journée du 17 décembre en vertu d’un mandat d’arrêt. Arch. dép. Ardèche 5M19.