1/ Les différentes échelles de la tradition :

  • La tradition athonite : « il y a des orthodoxes en France, une église orthodoxe en France qui n’est pas très nombreuse, mais enfin qui a tout de même son poids et son importance et donc il était bon que cette église ait des monastères et des monastères de tradition athonite parce que le Mont Athos doit être conscient d’être un peu le gardien de la grande Tradition monastique et spirituelle de l’orthodoxie » (extrait d’un entretien réalisé avec l’higoumène du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ; « je cherche toujours ce qui est le plus exact, le plus traditionnel […]. Au Mont Athos j’étais sûr de ne pas me tromper, la bonne vieille tradition orthodoxe et même si un jour je dois quitter saint Antoine, je continuerai la tradition monastique athonite, c’est la grande Tradition de l’Eglise » (extrait d’un entretien réalisé avec un moine du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ; « c’était normal de venir à Simonos Petra parce que c’est le centre et que c’est la tradition » (extrait d’un entretien réalisé avec un moine du monastère de Simonos Petra) ; « la sainte montagne c’est vraiment le résumé de toute la tradition monastique orthodoxe, de toute la tradition monastique tout simplement » (extrait d’un entretien réalisé avec un moine du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ;
  • Les traditions locales : « mais vous savez la vie monastique est à peu près la même partout sauf pour les traditions locales, les choses déterminées par les circonstances » (extrait d’un entretien réalisé avec l’higoumène du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ; « mais alors chaque monastère ou groupe de monastères a ses traditions qui viennent de leur fondateur et des moines qui ont marqué dans leur histoire » (extrait d’un entretien réalisé avec l’higoumène du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ;
  • La tradition d’un pays : « je suis d’une paroisse de tradition russe, je ne connaissais pas la tradition grecque » (extrait d’un entretien réalisé avec un hôte du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ;
  • Une racine culturelle : « Vous comprenez, on doit le comprendre bien, parce que l’orthodoxie en France a besoin d’une racine et cette racine doit être ou russe ou grecque ou peut-être serbe ou roumaine ou autre chose, mais si on n’a pas de tradition, on ne peut pas inventer l’orthodoxie » (extrait d’un entretien réalisé avec un évêque orthodoxe français) ;
  • La tradition orthodoxe : «  Bon déjà notre implantation a eu certains avantages comme par exemple de faire connaître la tradition orthodoxe en France, qui n’était pas très connue avant, […] c’est vrai qu’en France il n’y en avait pas, il y avait le monastère de Bussy qui est de tradition russe, bon il y avait aussi un monastère de tradition grecque, mais il n’y a pas ce lien avec la tradition que l’on a » (extrait d’un entretien réalisé avec un moine du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ;
  • La tradition occidentale ou orientale : « chez Père Placide j’ai trouvé donc pratiquement ce qu’il y a de meilleur dans la tradition occidentale, et en plus c’est un représentant reconnu de la tradition orientale » (extrait d’un entretien réalisé avec un moine du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ;
  • La grande Tradition de l’Eglise : « on est un monastère cénobitique et on a l’office au complet, c’est vrai que c’est très important pour nous parce que cela nous plonge vraiment dans la grande Tradition de l’Eglise » (extrait d’un entretien réalisé avec un moine du monastère Saint-Antoine-le-Grand) ;
  • La tradition chrétienne : « les valeurs du christianisme sont immuables en soi, si elles ne sont pas touchées, si on ne les remet pas en cause bien sûr, parce que là, nous quand on parle de tradition dans l’orthodoxie, justement c’est toute cette unité » (extrait d’un entretien réalisé avec un moine du monastère de Saint-Antoine-le-Grand) ;