2.3.3. Des constituants binaires

Dans les sections qui suivent, je décrirai les différents constituants prosodiques, leur structure et leurs contraintes. Comme nous allons le voir, chaque constituant peut se présenter sous forme branchante ou non. Pour la suite de ce travail, j’adopte le principe formulé par Kaye (1990) sur la binarité des constituants (voir aussi Kenstowicz 1994 et Hayes 1995 sur cette question). Je considérerai donc, à partir de maintenant, que les constituants branchants sont maximalement binaires.

Kaye (1990), comme la majorité des chercheurs dans le cadre de la phonologie du gouvernement (Kaye, Lowenstamm et Vergnaud 1985, 1990, Harris 1990, 1994, Charrette 1991) propose une binarité stricte pour tous les constituants prosodiques situés hiérarchiquement en dessous du pied, comme la syllabe ou l’attaque. Je ne reprendrai pas dans ce travail la notion de stricte binarité. Je considérerai simplement la binarité comme une contrainte imposant qu’un constituant x ne peut immédiatement dominer plus de deux éléments de y.