2.5.2. Les liquides en attaque branchante

Pour les liquides en attaques branchantes, il existe une grande disparité de comportement. On retrouve malgré tout au début de l’étude, quatre grandes tendances :

  • Les attaques branchantes produites dans leur intégralité. Il s’agit des attaques branchantes du type PlV.
  • Les attaques branchantes produites avec une obstruantes mais en élidant la liquide. Il s’agit des attaques suivantes : KlV, PʁV, tʁV, kʁV et, dans une moindre mesure, ɡʁV.
  • Les attaques branchantes complètement élidées. Il s’agit des attaques : flV, FʁV, dʁV et, dans une moindre mesure, ɡʁV.
  • Les attaques branchantes produites en élidant l’obstruante mais en réalisant la liquide. Il s’agit de l’attaque du type ɡlV.

Il est à noter que du fait de l’élision du /ʁ/ dans toutes les positions pendant cette période, les attaques branchantes contenant cette consonne et qui auraient été susceptibles d’avoir un comportement proche de ɡlV, se retrouvent dans la catégorie des attaques branchantes totalement élidées. Il s’agit des attaques dʁV et ɡʁV.

Enfin, la consonne /ʁ/ n’est produite, à la fin de la période étudiée, que si elle est présente dans une attaque branchante cible comportant en tête une occlusive dorsale ou coronale. Dans le cas de l’occlusive coronale, cette occlusive si elle est également produite est substituée par une occlusive dorsale.

Dans la prochaine section, je présenterai les données concernant les consonnes en finale de mot. Cette présentation permettra de mettre en évidence des processus phonologiques déjà observés pour les consonnes en tête d’attaque de syllabe accentuée, notamment en ce qui concerne l’harmonie consonantique. Elle mettra également en évidence les différences de calendrier d’acquisition entre les consonnes d’attaque et celles en finale de mot.