En référence à l’hypothèse concernant une différence d’accès aux informations macrostructurales connotées différemment, nous attendons un effet du facteur simple Macrostructure. Des informations macrostructurales négatives seront traitées avec plus de facilité par les individus (temps de lecture plus courts, temps de réponses plus courts et proportion de réponses correctes supérieure) par rapport à des informations macrostructurales positives.
En lien avec notre deuxième hypothèse, nous attendons également un effet de la Macrostructure sur le facteur Parties.
Une macrostructure négative devrait entraîner un effet facilitateur sur l’ensemble des parties avec des temps de lecture plus courts, des temps de réponses aux inférences plus courts et une proportion de réponses correctes plus importantes.
Avec une macrostructure positive, un effet perturbateur devrait apparaître sur les parties 1 et 2 (temps de lecture plus longs, temps de réponses aux inférences plus longs et une proportion de réponses correctes moins importante) mais il devrait s’atténuer dans le temps avec des performances supérieures en partie 3.
Concernant notre troisième hypothèse s’intéressant à l’effet de la force émotionnelle des concepts, nous attendons un effet du facteur simple Force. Les sujets devraient traiter avec plus de facilité (temps de lecture plus courts, temps de réponses aux inférences plus courts et proportion de réponses correctes aux inférences supérieures) les informations relatives aux textes fortement connotés émotionnellement par rapport aux informations relatives aux textes faiblement connotés émotionnellement.
De plus, nous supposons que cette force ne devrait pas avoir les mêmes effets en fonction de la connotation émotionnelle de la macrostructure (Interaction Force*Macrostructure).
Ainsi, le sujet devrait avoir de la facilité à traiter les informations macrostructurales négatives (temps de lecture plus courts, temps de réponses aux inférences plus courts et proportion de réponses correctes supérieures) lorsque le texte est faiblement connoté émotionnellement plutôt que fortement connoté (temps de lecture plus longs, temps de réponses aux inférences plus longs et proportion de réponses correctes inférieures).
Pour le traitement des informations macrostructurales positives, un effet pertubateur devrait apparaître (temps de lecture plus longs, temps de réponses aux inférences plus longs et proportion de réponses correctes inférieures) que le texte soit fortement connoté ou faiblement connoté émotionnellement.
Cette force émotionnelle entrera également en interaction avec le facteur Parties et en fonction de la connotation émotionnelle de la Macrostructure (Interaction Parties*Force*Macrostructure). Pour le texte dont la macrostructure est négative, une forte connotation émotionnelle aura un effet perturbateur sur l’ensemble des trois parties (temps de lecture plus longs, temps de réponses aux inférences plus longs et proportion de réponses correctes inférieure) avec un effet plus marqué en fin de traitement. Une faible connotation émotionnelle négative, quant à elle, permettra d’obtenir un effet facilitateur qui perdure dans le temps avec des temps de lecture plus courts, des temps de réponses aux inférences plus courts et une proportion de réponses correctes supérieure plus particulièrement en fin de traitement.
Pour le texte dont la macrostructure est positive, une faible connotation émotionnelle devrait avoir un effet pertubateur sur les premières étapes du traitement. C’est pourquoi, une faible connotation des concepts entraînera une perturbation du traitement (temps de lecture plus long, temps de réponses aux inférences plus longs et proportion de réponses correctes inférieures) pour les parties 1 et 2 du texte. Pour le texte fortement connoté positivement, cet effet pertubateur devrait se révéler sur l’ensemble des trois parties avec des temps de lecture plus longs, des temps de réponses aux inférences plus longs et une proportion de réponses correctes inférieure.
Enfin, nous attendons un effet de l’Induction émotionnelle. Une induction émotionnelle négative donnera lieu à des temps de lecture plus courts, des temps de réponses plus courts et une proportion de réponses correctes supérieure par rapport à une induction émotionnelle positive et neutre en référence aux résultats que nous avons obtenus dans l’expérience 1. De même, une induction émotionelle positive donnera également lieu à des performances meilleures par rapport à une induction émotionnelle neutre.
Cette Induction devrait également rentrer en interaction avec le facteur Macrostructure dans le sens d’un effet facilitateur lorsqu’il y a congruence émotionnelle. Pour les textes dont la macrostructure est positive, une induction positive donnera lieu à des temps de lecture plus courts, des performances plus importantes aux inférences par rapport à une induction émotionnelle négative ou neutre. Pour les textes dont la macrostructure est négative, une induction négative devrait également faciliter le traitement des informations macrostructurales négatives (temps de lecture plus courts et performances aux inférences supérieures). Le pattern inverse de résultat devrait être observé pour une induction positive ou neutre.
Enfin, l'Induction émotionnelle rentrera en interaction avec le facteur Parties en fonction de la connotation émotionnelle de la Macrostructure.
Pour les textes dont la macrostructure est négative, une induction émotionnelle négative devrait entraîner un effet facilitateur sur le traitement avec un effet plus marqué en première et deuxième partie (temps de lecture plus courts, temps de réponses plus courts et proportion de réponses correctes supérieures en P1 et P2).
Pour les textes dont la macrostructure est positive, une induction émotionnelle positive ne devrait pouvoir maintenir son effet facilitateur que sur les premières étapes du traitement à savoir en P1 avec des temps de lectures plus courts, des temps de réponses plus courts et une proportion de réponses correctes supérieure.