La phase de correction que nous présentons dans ce paragraphe porte sur l’erreur de concaténation. Nous avons montré avant que la technique mathématique, ajouter des termes semblables, utilisée pour "réduire une expression littérale" est pareil dans les deux classes au Liban :
Dans la première séance filmée, dans classe 2 au Liban, les élèves ont fait l’exercice : "supprimer les parenthèses et réduire (6z+2xz+1-3z2)+(2z2+3xz+z+5)" à la maison. Nous étudions une partie de la phase de correction.
Pour corriger cet exercice, le professeur L2 invite un élève au tableau. Celui-ci répond avec l’aide de L2 qui, à chaque étape, intervient pour valider ou demander à la classe de corriger. Voilà la solution :
Nous soulignons que pour réduire, l’élève met en facteurs z, xz et z2. Voici le dialogue qui s’instaure entre L2 et la classe avant de réduire 44 :
98. Pr : donc on a groupé les termes semblables maintenant on va les additionner pour réduire les expressions pour la rendre plus petite (?)
99. Pr : vas y
100. A : six plus un
101. Pr : comment on additionne les termes semblables ( ?)
102. Es : on additionne leurs coefficients
103. Pr : on additionne les coefficients
Nous remarquons que L2 identifie "réduire" selon la signification de la vie courante.
En arrivant à la dernière étape"7z+5xz+6", L2 valide l’expression et puis elle provoque l’erreur classique de concaténation :
153. Pr : est-ce que je peux continuer mon calcul
154. Es : non
155. Pr : et additionner sept plus cinq plus six (?)
156. Es : non
157. Pr : et z avec xz (?)
158. Es : non
159. Pr : pourquoi (?)
160. Es : parce qu'ils ne sont pas des termes semblables
161. Pr : ils ne sont pas (?)
162. Es : des monômes semblables
163. Pr : ils ne sont pas des monômes semblables on va continuer mais d'abord est-ce qu’il y a des questions (?)
164. Es : non
On voit bien que la propriété de la distributivité n’est pas rappelée et il y a un appui sur la notion de les termes semblables qui est prise dans la sens courant "les x avec les x et pas avec les y".
Après, un élève pose une question liée à l’erreur de concaténation :
176. E : madame on ne peut pas additionner six plus z deux (?)
177. Pr : non six quelle est est- attends quelle est la partie littérale de six (?)
178. E : z
179. Pr : non
180. Pr : quelle est la partie- regardez regardez Etienne m'a posé la question suivante est-ce que je ne peux pas additionner six plus z deux (?)
181. Es : non
182. Pr : okay attend un peu six est un monôme quelle est sa partie littérale (?)
183. Es : (inaud)
184. Pr : z (?)
185. E : à la puissance zéro
186. Pr : ah voilà six je peux lui ajouter z à la puissance zéro n'est-ce pas (?)
187. Es : oui
188. Pr : six c'est six par z à la puissance zéro plus z deux donc quelle est la partie littérale ici (?)
189. Es : z zéro
190. Pr : quelle est la partie littérale
191. Es : z deux
Ensuite, le professeur continuer à poser des questions fermées, si les termes ont la même partie littérale et si on peut les ajouter. Les réponses des élèves sont de type oui/non.
De cet exemple, la seule technique du professeur L2 pour corriger l’erreur de concaténation est de chercher les termes semblables qui parfois les comprend différemment de ces élèves.
Les paragraphes numérotés ici correspondent aux tours de parole de 98 jusqu’à 191 dans la transcription de la première séance au classe 2 au Liban.