Le cri 

La publicité du troc choisissait le son pour stimuler le consommateur ; elle était considérée comme la forme la plus efficace dans la communication des informations commerciales et correspondait aux besoins des échanges. La légende raconte que sous la dynastie mythique des Xia (2205-1766 Av. J.-C.), il y avait une homme qui s’appelait Wang Hai et qui fabriquait des chars à boeufs, il utilisait ces chars pour les échanger contre du tissu de soie. Le mythe le montre en parcourant les tribus en criant pour attirer l’attention des gens et vanter la qualité de ses chars. Le cri et le troc et allait de paire.

Si le monde de la « publicité » chinoise antique est révolu, il a laissé des traces dans la langue moderne. Ainsi, à l’époque des Royaumes Combattants (475-221 av. J.C.), la légende parle d’un commerçant qui vendait des armes dans une foire, faisait oralement la publicité pour un bouclier. Il disait : « achetez-moi ce boulier, parce qu’aucune épée ne peut le traverser ». Et ensuite, un peu plus tard, le même commerçant présentant une épée disait : « cette épée est formidable, elle peut traverser n’importe quel bouclier ». Un paysan qui avait suivi les deux présentations s’est levé, et a demandé au marchand : « si vous essayez d’utiliser l’épée que vous venez de présenter contre le bouclier que vous avez présenté tout à l’heure, qu’est-ce qui se passe ? ». Le commerçant n’a rien pu répondre, c’était une contradiction. Et aujourd’hui, le mot qui groupe les deux caractères épée et bouclier est utilisé pour désigner la contradiction.