1.1.3 – Qui va assurer la succession, Pierre ou Benoît ?

Pierre Duplain fait son apprentissage tardivement à l’âge de vingt-neuf ans, chez Jean-Denis Juttet à partir de 1735 59 , il est reçu maître en 1736. Comme son père il s’allie à une puissante famille de libraires en épousant Madeleine 60 , le 30 janvier 1738, la fille de Louis Bruyset 61 et d’Andrée Lions 62 . Elle reçoit une dot de vingt mille livres dont dix mille livres comptant 63 . Le contrat de mariage est réalisé dans la maison de Louis Bruyset, rue Mercière en présence du haut du pavé de la librairie lyonnaise : Jeanne-Marie sa tante, Louis son père, Andrée Lions sa mère, ses beaux parents, Constance Bachelu et Benoît Duplain, mais aussi Perrichon, C. Servant veuve Veillon et Jacques Bonifat. Pierre et Madeleine Duplain auront huit enfants 64 , Andrée 65 , Constance 66 , Marie-Marguerite 67 , Pierre-Jacques 68 , Claude 69 , Claudine 70 , Pierre 71 et Magdeleine 72 . Seuls cinq survivront 73 , dont un garçon, Pierre-Jacques qui prendra la succession de son père et sera en activité de 1736 à 1768.

Copie d’acte : Signatures au cours du mariage Benoît Duplain et Claudine Mandiot, 3 septembre 1742 - ADR, 3
Copie d’acte : Signatures au cours du mariage Benoît Duplain et Claudine Mandiot, 3 septembre 1742 - ADR, 3E4691
Copie d’acte : Signatures au cours du mariage Benoît Duplain et Claudine Mandiot, 3 septembre 1742 - ADR, 3
Copie d’acte : Signatures au cours du mariage Benoît Duplain et Claudine Mandiot, 3 septembre 1742 - ADR, 3E4691

Alors que le numerus clausus interdit tout espoir d’établissement du fils cadet, Benoît le deuxième fils de Marcellin passe maître en 1736 74 . Contrairement à son frère, il ne fait pas un mariage dans la profession mais s’allie à une puissante famille de négociants, les Mandiot en épousant Claudine pûinée Mandiot 75 le 9 septembre1742 en l’église de Saint-Nizier 76 . La cérémonie se déroule à la Chapelle des Pénitents du Confalons en présence de Léonard Mandiot 77 et Genette Bonifat, Joseph-Claude Mandiot, Françoise-Paule Mandiot et son époux Joseph Poujol, Françoise Mandiot, épouse Antoine Merlino et Pierre Duplain, frère de l’époux ainsi que Madeleine Bruyset sa femme. Claudine est la fille de Léonard Mandiot, marchand et de Genette Bonifa 78 (voir Copie d’acte : signatures au mariage de C. Mandiot et B. Duplain, pp. 98-99). Le contrat de mariage, rédigé le 3 septembre 1742, donne une dot de vingt mille livres à Claudine (quinze mille par son père et cinq mille par sa mère) 79 . Ils auront quatre enfants : Léonard 80 , Françoise 81 , Geneste 82 , Joseph-Benoît 83 voit le jour en mars 1747, il prendra la succession de son père et fera l’objet d’une attention particulière de notre part. Benoît exerce la profession de libraire de 1741 à 1774.

Notes
59.

Apprentissage Duplain, Juttet, 8/1/1735 – ADR, 3E8280

60.

Annexe 3, vol. 2, p. 29

61.

Annexe 3, vol. 2, p. 27

62.

Annexe 3, vol. 2, p. 41

63.

Mariage Duplain, Bruyset, 30/1/1738- ADR, 3E7907

64.

Notoriété pour les enfants Duplain, 9 termidor an II - ADR, 3E21030

65.

Annexe 3, vol. 2, p. 67

66.

Annexe 3, vol. 2, p. 73

67.

Annexe 3, vol. 2, p. 84

68.

Annexe 3, vol. 2, p. 88

69.

Annexe 3, vol. 2, p. 71

70.

Annexe 3, vol. 2, p. 72

71.

Annexe 3, vol. 2, p. 87

72.

Annexe 3, vol. 2, p. 82

73.

Voir le testament de Pierre Duplain en 1763 - Testament de Pierre Duplain, 3/5/1763 – ADR, 3E1709 A

74.

Amanach de Lyon, 1736, p. 182

75.

Annexe 3, vol. 2, p. 43

76.

Mariage de Benoît Duplain et Claudine Mandiot, 9/9/1742 - AML, film 73, n° 102

77.

Annexe 3, vol. 2, p. 44

78.

Les Mandiot vivent rue des Quatre Chapeaux sur la paroisse de Saint-Nizier.

79.

Mariage Duplain, Mandiot, 3/9/1742 – ADR, 3E4691

80.

Annexe 4, vol. 2, p. 81. Il a pour parrain et marraine Léonard Mandiot son aïeul maternel et Madeleine Bruyset, épouse de Pierre Duplain son oncle paternel. AML, film 39, n° 82

81.

Annexe 4, vol. 2, p. 75. Baptème de Françoise Duplain, 6/9/1745 - AML, film 40, n° 106

82.

Annexe 4, vol. 2, p. 77 . Les différents actes consultés laissent apparaître plusieurs écritures « Genes », « Genette », nous adopterons celle de « Geneste »

83.

Annexe 4, vol. 2, p. 79