Les habitations de Joseph à Lyon

Joseph acquiert des immeubles par dot mais aussi par achat au fur et à mesure de ses mariages et de son enrichissement. Le 19 décembre 1777, il achète à son beau père Antoine Terrasse, pour quatre-vingts onze mille livres, un immeuble situé rue Royale :

‘… à l’angle occidental et oriental de la rüe royale, consistant en un rez de chaussée, caves au dessous, dans l’une desquelles est une buanderie comprise en cette vente, et cinq etages au dessus dusdit rez de chaussée y compris les greniers, ladite maison ayant environ cinquante trois pieds de face et six croisées sur ladite rue Royale, et cinq croisées sur ladite rüe… lesdits sieur et dame Terrasse vendent aussy toutes les boiseries, parquets, separations, cheminées de marbre, une glace de miroir dans la petite chambre au troisieme etage, et généralement tous les agrements à perpetuelle demeure qui garnissent ladite maison ¹⁸² . ’

En 1778, il possède trois immeubles, il affiche sa richesse et tente de rassurer son associé Charles Panckoucke :

‘Messieurs, vue d’Antoine Merlino et fils, seigneurs suzerains d’un million d’écus romains, et je suis encore leur caution vis-à-vis de vous avec trois immeubles considérables que la vente de mon fonds m’a mis dans le cas d’acquérir. Ainsi dormez bien sur les deux oreilles ¹⁸³ .’

En 1779, il demeure rue Royale. En Novembre 1780, alors qu’il se prépare à quitter la ville, il liquide son affaire et ses biens à Lyon, vit en chambre garnie en attendant son départ pour la capitale. Son domestique, le Sieur entre au service de M. le Roy ¹⁸⁴ . Il possède un appartement quai d’Artois, sur la paroisse d’Ainay ¹⁸⁵ , un logement dans le quartier de Saint-Clair, paroisse Saint-Pierre et Saint-Saturnin ¹⁸⁶ et une maison à Oullins. Il vend l’entreprise de l’édition in-quarto de la Table analytique à son associé Amable Le Roy ¹⁸⁷ pour cinquante mille livres ¹⁸⁸ , peut-être lui a-t-il aussi vendu son fonds de librairie ?