2.1.1 – Dans le monde de la librairie

En 1816, Pierre-Jacques Duplain revendique être issu d’une famille de libraires depuis deux cents ans. En effet, comme nous l’avons traité précédemment, Marcellin Duplain s’est allié aux Bachelu qui sont eux-mêmes issus de familles de libraires lyonnaises depuis au moins trois générations. Une autre alliance familiale est réalisée par Jacques-Louis Lions, marchand libraire à Lyon 238 . De son mariage avec Jeanne Denuzière, naissent Jean Lions, marchand à Lyon en 1740 239 et Andrée Lions. Cette dernière épouse, le 12 février 1711, l’imprimeur Louis Bruyset. Ces deux groupes familiaux vont s’unir à leur tour par l’intermédiaire de Pierre Duplain, fils de Marcellin et de Madeleine Bruyset, fille de Louis en 1738. Les signatures au bas de l’acte de mariage de Pierre et Madeleine révèlent les noms de Lions, Servant, Bruyset, Bachelu, Duplain, Chavence, Veillon. La famille Bruyset fut étudiée principalement par Pierre Grosclaude dans La vie intellectuelle à Lyon dans la deuxième moitié du XIXe siècle 240 et par Dominique Varry dans un article « Une famille de libraires lyonnais turbulents : les Bruyset paru dans La Lettre clandestine 241 . Nous avons utilisé certaines informations pour compléter l’arbre généalogique ci-dessous.

Copie d’acte : Signatures au cours du mariage de Pierre Duplain et de Madeleine Bruyset, 12 février 1738 AML 1GG167
Copie d’acte : Signatures au cours du mariage de Pierre Duplain et de Madeleine Bruyset, 12 février 1738 AML 1GG167
Arbre généalogique de la famille Bruyset – branche 1
Arbre généalogique de la famille Bruyset – branche 1
Arbre généalogique de la famille Bruyset – branche 2
Arbre généalogique de la famille Bruyset – branche 2

Une troisième alliance familiale va être réalisée entre Andrée, la fille de Pierre Duplain et Louis Rosset en 1770, un libraire qui n’est pas d’origine lyonnaise et qui n’est pas non plus issu d’une famille de libraires. Nous avons choisi de porter un éclairage sur Louis Rosset le genevois au moment de son arrivée à Lyon. Ces informations s’appuient en grande partie sur le témoignage de son fils Louis-Benoît en 1817.

Notes
238.

Il présente ses armes en 1698 : « d’azur à deux lions, affrontés d’or, supportant une épée d’argent accompagné en chef de deux étoiles d’argent et en pointe d’un croissant de même ».

239.

33 ans en 1740

240.

Grosclaude Pierre, La vie intellectuelle à Lyon dans la deuxième moitié du Xavier siècle, Paris, Picard, 1933, pp. 177-199

241.

Varry Dominique, « Une famille de libraires lyonnais turbulents : les Bruyset », La Lettre clandestine, n° 11, 2003, pp. 105-127