3.2.2 – « Monplaisir » à Oullins

Joseph achète le domaine de Monplaisir à Oullins le 29 septembre 1783 pour la somme de dix huit mille livres (dont mille cinq cent cinquante-cinq pour la maison et six mille quatre cent quatre-vingt-cinq pour les meubles) à Marguerite Girard, veuve de Joseph-Antoine Desvignes, bourgeois de Lyon, rue du Plat, paroisse de Saint-Martin d’Ainay. Elle consiste en

‘…plusieurs corps de logies tant pour le maitre que pour les valets, chapelle, orangerie, parcs, ecuries et remises. En un état d’environ quinze bichereées en parterre, jardins et promenades ; en une petite saulée qui est en face de la barriere ou portail de fer et du bas du clos et en une portion dans la saulée commune d’Oulins. Plus ladite dame Desvignes vend au dit sieur Duplain les meubles meublans, ornemens de la chapelle, outils d’agriculteurs, tableaux, glaces, vases, statues et caisses et généralement tout ce qui est réputé mobilier etant actuellement dans ladite maison de Monsplaisir 423 ..’
Carte : Plan de situation de la maison de Monplaisir et de la prébende de Montléon
Carte : Plan de situation de la maison de Monplaisir et de la prébende de Montléon

Un examen approfondi des registres des archives départementales a permis de la localiser. Les propriétaires successifs sont : les successeurs de Joseph sont André David (avant 1820) puis David Roux (après 1820). De 1882 à 1873, la propriété est au nom de religieuses bénédictines de Saint-Nicolas : Marie Mathieu, Marianne Mauger, Marie Morel, Elisabeth Merby ; elle se compose d’un bâtiment principal, d’une maison de concierge et d’un parloir. Vendue par Gabrielle Farcot, veuve de David Roux, elle passe aux mains de Jeanne-Antoinette Bertrand épouse de Joseph Marlard (1918) pour finalement être vendue à par une société anonyme parisienne en 1921, les Etablissements Henry Crochat. Ceux-ci vont passer aux mains de la Société Henaff de Saint-Etienne (1926) qui va procéder à la démolition de la chapelle. Actuellement la maison est la propriété du groupe ATOCHEM, elle fut miraculeusement conservée, identifiée officiellement par Mme Lavigne du pré inventaire lyonnais. Menacée de destruction par le projet de construction d’un rond point, elle a été visitée par un entrepreneur pour en estimer le coût des travaux de démolition. Un test a été effectué dans les plafonds, après avoir enlevé une première couche, des peintures du XVIIIe siècle sont apparues. Elles furent signalées aussitôt au pré inventaire, qui empêcha la réalisation des travaux. La maison est désormais protégée, mais elle ne peut être visitée car elle se situe sur un territoire classé « Sévézo ». Cette maison de Montplaisir était contiguë à la prébende de Montléon occupée pendant la période post Révolutionnaire par un homme bien connu des lyonnais, l’abbé Aimé Guillon de Montléon. Il fit partie des exilés pendant la Révolution, ses biens furent confisqués, et son petit paradis également. Sa maison fut rachetée en 1791 par Etienne Guillermet, au cours d’une vente des biens nationaux (1Q343).

Photographie : Vue de la maison de Monplaisir, façade côté cour - 2005 (photo confiée par le Pré-inventaire du Rhône)
Photographie : Vue de la maison de Monplaisir, façade côté cour - 2005 (photo confiée par le Pré-inventaire du Rhône)
Photographie : Vue de la maison de Monplaisir, façade côté rue - 2005 (photo confiée par le Pré-inventaire du Rhône
Photographie : Vue de la maison de Monplaisir, façade côté rue - 2005 (photo confiée par le Pré-inventaire du Rhône
Notes
423.

Achat de la propriété Monplaisir par Joseph-Benoît Duplain, 29/9/1783 - ADR, 3E7082