3.3.2 – Le logement rue Mercière

Nous atteignons le logement de Pierre par une volée d’escaliers deux étages au-dessus, il se compose de quatre pièces. La salle à manger est spartiate, autour de deux tables pliantes en sapin, six chaises en noyer. Le buffet en noyer deux portes avec son plateau en pierre grise contient les nappes et les serviettes en toile façon à la Venise et les nappes et serviettes en toile cirée. La cheminée est surmontée d’un trumeau à deux glaces. Les murs sont recouverts d’une tapisserie de toile peinte à carreau, elle s’ouvre sur l’extérieur par quatre fenêtres garnies de leurs rideaux en toile peinte. En prolongement, la cuisine est meublée d’une chaise, d’un guéridon en noyer, d’une table en sapin, d’un garde manger en noyer à deux étages à cinq portes. Le matériel d’entretien de la cheminée de la salle à manger consiste en deux caisses à charbon, un baquet bois, deux chenets, des pinces crémillières, un couvre feu, un soufflet à feu, un tourne broche en bois garni de ses broches. Trois chandeliers en étain et leur mouchette sont stockés dans la cuisine. Peu de vaisselle, six assiettes, un pot à eau en terre, deux plats, six gobelets en verre, trois bouteilles en verre. Dans un coin un lit équipé, (bois de lit en noyer, matelas de laine, deux draps en toile de ménage, un traversin en plume, une couverture bourre de soye) pour la domestique Catherine Lecourt. Tout près, son armoire en sapin contenant des effets personnels. Dans la souillarde attenante, se trouvent pèle mêle trois marmites, un lèche frites, une poêle à frire, un écumoire, des petites marmites, une passoire à salade, une broche à oiseau, un égouttoir en sapin ainsi qu’un petit poêle à brûler le café. Peut-être y-a-t-il un espace réservé à la toilette, puisque l’on recense également quatre paires de vieux souliers, deux perruques ayant appartenu à Pierre ainsi qu’un plat à barbe. Face à la cuisine, la chambre des sœurs Duplain, Constance, Marie-Marguerite et Claudine. Trois lits équipés, trois armoires en noyer, la première contient les vêtements de Pierre, la seconde ceux de Madeleine et la troisième ceux des filles, six chaises, une commode, deux tables en noyer. Quatre tableaux aux cadres dorés, un miroir, un petit placard dans le mur, deux chaises, deux guéridons constituent le décor de la pièce. La chambre du couple donne sur la rue Mercière, deux lits garnis dont l’un dispose d’une table de nuit. Une table recouverte d’un tapis de drap vert. Une commode à quatre tiroirs en palissandre recouverte de marbre, une cheminée avec un trumeau de deux glaces, son tableau au-dessus. Un miroir à deux glaces dans un cadre de bois doré. Quatre fenêtres garnies de leurs rideaux. Contiguë à la première pièce, la chambre de Pierre-Jacques. Un lit équipé, une armoire à quatre portes en sapin contenant ses vêtements. Une chaise de nuit en noyer, deux chaises paillées en tilleul. Une chambre décorée par un miroir au cadre peint, quatre cartes de géographie sur rouleau de bois peint en noir, un rideau en toile galon, deux petits tableaux pieux au cadre doré, une cassette sur son pied en bois.

Le grenier occupe le quatrième étage, bric à brac de livres, d’objets divers : marche pied, table sur tréteaux, métier à broder en sapin, deux fauteuils, deux meules à bois à brûler, un coffre, une malle. Il fait office de chambre à coucher pour les deux commis, Jean-Pierre Calligé et Antoine Souday. Les deux hommes disposent de deux lits équipés, de deux chaises et deux malles recouvertes de peau contenant leurs vêtements.

La cave renferme le matériel de chauffage, un petit charbonnier, un paquet de bois et également le vin du propriétaire. Un tonneau de la teneur de deux ânées et demi, vin rouge de pays. Un tonneau de deux ans, vin rouge de pays. Cinq tonneaux, cinquante bouteilles de vin rouge.