Un diffuseur d’idées

Joseph imagine que ce journal pourrait être un « diffuseur d’idées » en instaurant en province des clubs comme ceux qui se réunissent à Paris. Pour cela, il a besoin des abonnés à qui il demande de créer dans toutes « les villes, bourgs et villages de France, des Société de citoyens amis de la vérité et du bien public » pour débattre des sujets d’actualités. Les comptes rendus seraient adressés à Joseph qui en transmettrait une synthèse auprès des membres de l’Assemblée. Le premier thème de discussion qu’il lance porte sur les assignats. Joseph prédit à ces sociétés un grand avenir, elles « seront une pépinière de grands hommes pour nos législatures à venir et pour nos Ministres, nos juges et tous les gens en place, un épouvantail qui les rendra bienfaisans, justes et accessibles à leurs frères sansdistinctions de rang ni d’état » 1302 . Ce projet très audacieux, très capable de créer des mouvements d’opinion, ne fut pas réalisé 1303 .

Notes
1302.

Prospectus Courrier extraordinaire ou le premier arrivé, Mars 1789

1303.

Roman d’Amat Jean-Charles, Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané, 1970, vol. 12, p. 374