2) Le renversement du postulat identitaire

Le principe sur lequel repose le consensus acquis au cours de la publication du « rapport Lespinard » va être interrogé par la direction de l’ENPC. Quelques mois après sa nomination en janvier 1999, Pierre Veltz, le directeur de l’ENPC, s’attelle ainsi à la remise en cause du schéma proposé dans le rapport :

‘« J’ai eu comme première tâche un peu ingrate d’expliquer que ce schéma n’était pas jouable quoi, parce qu’en particulier, en entrant dans le corps des Ponts, c’était absolument imbuvable de se payer toute cette espèce de machin, de programme encyclopédique où il fallait tout apprendre 896  ! »’

Au-delà du caractère majoritairement technique du tronc commun projeté qui ne satisfait pas les élèves du corps, et du grief relatif à la dimension tentaculaire de l’éventail des disciplines proposées, le « schéma Lespinard » présente des inconvénients pour l’équipe de direction de l’ENPC. Il la conduit, en premier lieu, à mettre en place une formation dévolue aux fonctionnaires et à renoncer à la « mixité » avec les ingénieurs dits « civils » 897 . Jusque-là en effet, les élèves fonctionnaires (les « ingénieurs élèves ») suivaient la plupart de leurs enseignements aux côtés des ingénieurs destinés au secteur privé (les « élèves-ingénieurs ») 898  :

‘« Il y a toujours eu une volonté à l’École des Ponts d’avoir une formation avec civils et “corpsards” mélangés pour éviter les effets de caste, parce que ce sont les élus des élus, il y a des effets de classe. On était contre les ghettos de formation, on voulait qu’il y ait des contacts entre les X [Polytechniciens civils], les “corpsards” et les autres. […] Et en même temps ça apporte beaucoup parce qu’ils raisonnent vite, ils ont une petite expérience de terrain et cætera. Et aussi, côtoyer les civils apprend beaucoup aux “corpsards” 899 . »’

La mixité repose notamment sur l’idée d’une familiarisation des ingénieurs du corps avec les ingénieurs futurs cadres du privé avec lesquels « ils seront amenés, [selon la direction de l’École], à entretenir de nombreuses relations professionnelles au cours de leur carrière 900  ». Renoncer à un tel mélange perturberait, de fait, l’organisation du cursus de l’École mais semblerait également poser un problème pour sa réputation. La présence des ingénieurs du corps au sein des enseignements est, aux yeux de la direction de l’École, une composante importante de son prestige et de son attractivité, notamment auprès des Polytechniciens dits « civils » 901 . Cette « mixité » est également plébiscitée par les enseignants qui considèrent la présence des « corpsards » dans leur cours comme un gage de qualité de leur enseignement et un enjeu de prestige. Tout se passe comme si la présence des élèves fonctionnaires tenait lieu de baromètre de la qualité de l’enseignement et, partant, du niveau de l’enseignant :

‘« Dans les années soixante, les profs en amphi ne s’adressaient qu’aux deux, trois premiers rangs, aux “corpsards” autrement dit, ils ne s’intéressaient pas aux X-civils qui étaient derrière, et encore moins aux admis sur titre qui étaient la racaille [moue méprisante]. Il y a encore des séquelles, un prof qui a démissionné récemment partait parce qu’il n’y avait pas de “corpsards” dans son cours. C’est quand même souvent que ça revient, des profs qui disent “mais où sont les ‘corpsards’ ?” 902  ».’

En second lieu, le cursus de formation proposé dans le « rapport Lespinard » est éloigné de la philosophie du « projet stratégique » mené par la direction de l’École. Plutôt qu’un tronc commun technique, elle propose notamment que les élèves choisissent parmi des « grandes dominantes scientifiques et techniques 903  » et suivent un parcours « à la carte ». Il s’agit d’éviter de former des « ingénieurs “touche-à-tout” 904  » en leur enseignant « une culture technique particulière 905  ». En outre, l’un des objectifs de la réforme de l’ENPC consiste à apporter aux élèves « une forte sensibilisation aux dimensions économiques et humaines des organisations 906  ». Or, cet aspect est très peu présent dans le projet de réforme envisagé par le « groupe Lespinard ». La direction de l’École des Ponts, qui sera chargée, à terme, de la mise en place du cursus des fonctionnaires, a tout intérêt à ce que leur formation s’imbrique harmonieusement dans son « projet stratégique ». Et d’autant plus que les « corpsards » représentent moins de 20% du total des élèves de l’École 907 . Mais, en l’état, les deux curricula formels répondent à une vision différente de l’ingénieur et présentent des parcours pédagogiques dissemblables.

Aussi, la réforme de Polytechnique intervient-elle comme une contrainte extérieure tout à fait opportune pour la direction de l’École. Auréolée de la légitimité que lui procure l’opposition des élèves fonctionnaires au « schéma Lespinard », elle propose à la DPS un projet radicalement différent. D’après la reconstitution à laquelle nous avons procédé, l’information semble avoir été donnée pour la première fois à un représentant de la DPS au début du mois de février 2000. Dans ses notes manuscrites, prises lors d’un entretien téléphonique avec le directeur adjoint de l’ENPC, le chargé de mission de la fusion indique alors :

‘« L’ENPC envisage de chambouler la chronologie Lespinard 908  ! »’

Le rapport présidé par Georges Lespinard propose, rappelons-le, de débuter la formation du nouveau corps par un tronc commun à dominante technique recouvrant un large éventail de disciplines scientifiques et techniques, censées fonder l’identité commune des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Or la direction de l’ENPC, en concertation avec les représentants des trois autres établissements scolaires (l’ENM, l’ENSG et l’ENAC) qu’elle est parvenue à rallier à son schéma 909 , envisage de renverser le principe du tronc commun. Les « corpsards » entameraient toujours leur cursus par les disciplines scientifiques et techniques mais le caractère poly-scientifique du « schéma Lespinard » cèderait la place à des enseignements optionnels 910 . Les variantes disciplinaires propres à chaque corps figureraient toujours dans la formation mais devraient être sélectionnées dès la première année par les ingénieurs, selon la spécialité de leur choix. Si des croisements entre les disciplines sont proposés, il s’agit implicitement d’opter pour une formation orientant vers l’une des quatre « maisons d’emploi » en sortie d’École. Le tronc commun, considéré comme le « creuset identitaire » du nouveau corps, n’interviendrait qu’en troisième année, après un an de stage en entreprise, et porterait sur une « formation à l’action publique (ou “formation administrative”) 911  ». La direction de l’ENPC propose qu’elle soit axée sur l’action publique et territoriale, domaine qui fonderait la spécificité du futur nouveau corps des Ponts et Chaussées au sein de l’administration. Il s’agit bien d’un renversement du curriculum formel proposé par le « groupe Lespinard », à partir de la même prémisse :

‘« Sur la base un peu d’un renversement du postulat de départ, le postulat traditionnel c’était de dire que ce qui fait l’unité du corps des Ponts ancien et nouveau c’est une culture technique partagée. Alors qu’on serait bien en mal de la définir d’ailleurs […]. Bon ce postulat-là, ça fait déjà un certain temps qu’il était devenu plus théorique que reflétant la réalité. […] et puis à l’École des Ponts, ils passaient tous théoriquement dans le moule, enfin euh le tronc commun qui était orienté Génie civil et cætera mais beaucoup y passaient à reculons quoi. Á reculons, c'est-à-dire en faisant semblant, en se bouchant les yeux et les oreilles. Et en percevant ça comme une espèce de, de taxe à payer, enfin euh… de truc plus symbolique que réel, quoi, de taxe, d’impôt sur la tradition [rire] du corps ! […] Et donc on a dit : “non, il faut changer ça, il faut considérer que ce qui fait l’unité du corps, c’est pas la technique, puisqu’en fait les techniques aujourd'hui sont diversifiées, hein. Ce qui fait l’unité, c’est plus le métier public lui-même, c'est-à-dire le fait d’avoir à aborder un certain nombre de questions liées à la gestion publique au sens large du terme” 912 . »’

Hormis les contraintes structurelles et l’opposition des élèves au « schéma Lespinard », l’argument principal de la direction de l’École de Ponts et Chaussées visant à justifier sa proposition alternative est le suivant : selon ses représentants, le tronc commun dit « technique » couvre un champ bien trop large pour permettre d’identifier l’élément constitutif de l’identité du corps. Le caractère exhaustif de la formation ne présente pas, selon eux, de spécificité pour le « nouveau » corps. Dans un échange houleux de courriers électroniques entre le chargé de mission de la fusion et le directeur adjoint de l’ENPC, ce dernier interroge :

‘« Qu’est-ce qui fait la culture commune d’un corps d’ingénieurs de l’État doté d’un aussi vaste domaine d’activités (METL 913 classique + DGAC + IGN + Météo + MEFI 914 , etc.) ? Est-ce une culture scientifique et technique couvrant la moitié du champ des sciences et techniques de l’ingénieur (secteurs exclus chimie et électricité) ou une formation à l’action publique et à la gestion territoriale 915  ? »’

Nous pouvons avancer plusieurs pistes interprétatives d’un tel schéma. Nous avons déjà évoqué deux explications. D’une part, le fait que le curriculum apparaisse simplifié, moins dense, et probablement plus simple à mettre en œuvre d’un point de vue strictement organisationnel et pédagogique. D’autre part, le fait qu’il laisse envisager un mélange des « corpsards » avec les élèves « civils » au sein des enseignements scientifiques et techniques, durant la première année de leur formation, et permette donc à l’ENPC de procéder, entre autres, à des économies d’échelle. Il faudrait ajouter également que la double formation technique et managériale fait largement écho au « projet stratégique » tel qu’il est alors pensé au sein de l’École qui entend « former des ingénieurs dotés d’une double compétence : technique et managériale 916  ». Enfin, sans extrapoler, on peut remarquer que « l’action publique et territoriale 917  », thème censé constituer, selon la direction de l’École, l’identité du « nouveau » corps, correspond précisément aux thématiques dominantes du laboratoire de sciences sociales de l’ENPC, créé puis dirigé par Pierre Veltz, et parmi lesquels les potentiels enseignants-chercheurs 918 sont nombreux et comptent parmi les proches soutiens du directeur 919 .

La réaction des représentants de la direction du Personnel et des Services est immédiatement négative et méfiante à l’égard du projet défendu par l’École des Ponts. Inscrite dans la marge du document imprimé sur lequel figurent les échanges électroniques tendus entre l’ENPC et la DPS, une annotation manuscrite destinée à un échange interne à la DPS indique :

‘« C’est bien ce que je pressentais. L’ENPC renie en quelque sorte sa participation aux travaux du groupe Lespinard 920 et s’engage sur une réflexion autonome faisant table rase des acquis ou consensus antérieurs 921  ! »’

Prêts à modifier sensiblement le « schéma Lespinard », afin de l’adapter à la réforme de l’X, les représentants de la DPS se montrent très réfractaires à l’idée de briser le consensus obtenu. La première réunion interministérielle sur les statuts du nouveau corps s’est en effet tenue le 24 juin 1999 et les négociations interministérielles avec les services de la DGAFP et de la direction du Budget sont alors en cours 922 . Les responsables de la DPS craignent qu’une remise en cause du « rapport Lespinard » provoque une levée de boucliers parmi les représentants syndicaux et associatifs des quatre corps, qui viendrait perturber les discussions et affaiblir les représentants du ministère de l’Équipement dans les négociations. Au cours d’une réunion avec la direction de l’ENPC venue présenter son schéma dit « alternatif », Pierre Chantereau, alors directeur du Personnel, insiste sur le fait qu’il faille impérativement « éviter toute interférence à court terme avec la négociation interministérielle 923  ». Le compte rendu de la réunion reprend clairement le propos :

‘« Il convient d’éviter toute interférence entre la période des arbitrages interministériels sur le projet de statut du nouveau corps (en principe au début de l’été 2000) et l’affinement du projet de formation initiale du corps 924 . »’

Il s’agit pour l’instant de taire les difficultés et de masquer les dissensions :

‘« Á l’époque, ma stratégie c’était : la formation, on n’en parle pas, on sait qu’il y a un sujet mais on fait d’abord le statut, et on en parlera après 925  ! »’

Aussi la direction de l’École est-elle rappelée à l’ordre à plusieurs reprises par les représentants de la direction du Personnel. Ils lui demandent de ne pas outrepasser son rôle de maître d’œuvre de la formation en proposant, de sa propre initiative, des réformes relatives aux fonctionnaires qui contredisent explicitement les accords passés au sein de l’administration, suite à des concertations syndicales. Une première fois, en avril 2000, le directeur du Personnel précise qu’« il n’appartient pas aux Écoles, ni à aucune [École] en particulier de définir le projet de formation. La maîtrise d’ouvrage appartient aux employeurs 926  », soit au ministère de l’Équipement, en accord avec la DGAC, l’IGN et Météo France. Il insiste une deuxième fois, un mois plus tard, en s’adressant de visu au directeur de l’ENPC :

‘« Aujourd'hui, la maîtrise d’ouvrage de la demande est assurée par l’administration centrale et pas par les Écoles. Il n’y a aucune décision organisationnelle à ce stade 927 . »’

Pourtant, les promoteurs de la réforme sont au pied du mur. S’il s’agit de faire front uni durant les négociations interministérielles, il convient également de préparer la mise en place d’une nouvelle formation pour le corps des Ponts et Chaussées dont les statuts, pense-t-on alors, devraient paraître en 2001 928 . La réappropriation de la réforme de la formation par les participants au « groupe Lespinard », dont l’harmonisation des points de vue est née de l’agrégation des différentes formations initiales de chacun des corps, rencontre ainsi des obstacles pratiques. Á mesure que se manifestent ces contraintes mises en mots par les représentants de l’ENPC, les objectifs fonctionnels assignés à la formation, censée former des fonctionnaires poly-scientifiques à l’identité technique assumée, vont être largement redéfinis. C’est à partir de ces remises en cause que le principe d’une identité commune fondamentalement managériale va naître.

Revenir sur la genèse des débats relatifs à la formation initiale du corps en voie de fusion nous a ainsi permis de montrer que la nature du consensus initial sur l’identité du corps était fondamentalement « technique ». Á rebours des tentatives de naturalisation de l’« identité managériale » du corps fusionné par ses représentants, l’étude « génétique » de la réforme révèle, d’une part, combien le premier consensus était éloigné des revendications actuelles et, d’autre part, les enjeux qui ont conduit à sa remise en cause. Elle nous a également permis de montrer comment les acteurs invoquent des contraintes extérieures, certes bien réelles, mais en les intégrant à leurs propres stratégies afin que celles-ci viennent servir les intérêts qu’ils poursuivent. Évoquant la réforme de Polytechnique d’une part et l’opposition des « corpsards » de l’autre, le récit des contraintes extérieures paraît en l’occurrence très localisé, témoignant d’une réforme qui semble se fabriquer en vase clos. Si les Écoles s’investissent en effet dans une concurrence à l’échelle internationale, la réflexion concernant l’identité du corps et le contenu de sa formation n’intègre pas, dans les scènes observées, au cœur de sa fabrique, d’enjeux qui relèveraient d’évolutions plus globales, sur le plan économique et à l’échelle mondiale. Le marché d’emploi que chacun semble avoir à l’esprit au cours des discussions se réduit, de fait, aux « maisons d’emploi » du Ministère. Et dans la genèse du projet de formation, les représentants corporatistes ne se font pas les porte-parole d’une vision qui dépasserait ces enjeux locaux, en se référant par exemple aux marchés mondiaux de la construction et de l’aménagement que les ingénieurs des Ponts pourraient investir. Le corps des Ponts semble finalement ne se penser et ne se projeter qu’à un niveau national.

Notes
896.

Entretien auprès du directeur de l’ENPC, Marne-la-Vallée, le 18 novembre 2002.

897.

Réunion entre la DPS et l’ENPC, notes manuscrites, le 5 mai 2000. Source : DPS, documents internes.

898.

Rappelons, comme l’indique le schéma n°2 en annexe, que les élèves dits « ingénieurs civils » entrent à l’École des Ponts et Chaussées en première année, à leur sortie des classes préparatoires (« math-sup’-math-spé’ »). Destinés au secteur privé, ils ne sont pas concernés par le projet de fusion en cours. Ils sont rejoints en deuxième année par les élèves du corps qui intègrent l’ENPC directement à ce niveau à leur sortie de Polytechnique. Les archives de l’École révèlent qu’il y a eu une première tentative de réforme en 1981 instaurant une formation à part entière pour les membres du corps. Mais, dès 1982, la direction de l’École revenait à l’ancienne formule, réintégrant les élèves du corps dans la formation générale [ENPC, Procès-verbaux du conseil de perfectionnement, 1981 ; ENPC, Rapport d’activité de l’École nationale des Ponts et Chaussées, 1982]. Source : ENPC, archives.

899.

Ce qui n’est pas le cas à l’École des Mines par exemple où les « corpsards » bénéficient d’une formation à part entière. Entretien auprès du directeur des études de l’ENPC, Marne-la-Vallée, le 20 février 2003.

900.

ENPC, « Un projet pour l’ENPC », janvier 1999, annexe 2.

901.

Parmi les ingénieurs de l’ENPC destinés au secteur privé figurent les élèves qui intègrent l’École à l’issue des classes préparatoires ainsi que les ingénieurs de l’École polytechnique qui ont choisi l’ENPC comme École d’application après l’X, sans pour autant avoir été admis au sein du corps des Ponts et Chaussées qui ne recrute qu’au sein de la « botte » (cf. schéma n°2 en annexe). Le nombre de Polytechniciens civils au sein de l’établissement est mis en avant comme un indicateur d’« excellence de la formation ». Entretien auprès d’un ancien directeur de l’ENPC, Paris, le 15 juin 2004. C’était déjà le cas dans les années précédentes, quand la direction de l’École annonçait fièrement le nombre de Polytechniciens ayant intégré l’École chaque année à la rentrée scolaire, se réjouissant d’être « le plus gros client » de Polytechnique. Archives de l’ENPC : Série 9529/carton n°2/dossier 1973, Procès-verbal du conseil de perfectionnement du 17 décembre 1973, p.31.

902.

Entretien auprès du directeur des études de l’ENPC, Marne-la-Vallée, le 20 février 2003. Les observations que nous avons eu l’occasion d’effectuer au sein des cours nous ont permis de vérifier par nous-mêmes l’actualité de ce comportement. Nous avons ainsi assisté à des scènes étonnamment similaires, les 16 et 19 septembre 2003 : deux enseignants différents du séminaire de communication ont ainsi demandé, dès le premier jour, s’il y avait des « corpsards » parmi les élèves et qu’ils se manifestent si c’était le cas. [Observation directe, séminaires de communication des « deuxième année » de l’École des Ponts et Chaussées, Marne-la-Vallée, 15 au 19 septembre 2003.] Certains des enseignements du séminaire nous ont ensuite confié leur appréhension, mêlée de fierté, d’enseigner aux élèves hauts fonctionnaires. Entretiens auprès des enseignants de communication de l’ENPC, Marne-la-Vallée, le 16 et le 19 septembre 2003.

903.

ENPC, « Rentrée 2000 : première phase de la réforme. Le projet stratégique », Dossier de presse op. cit., 2000.

904.

VELTZ Pierre [directeur de l’ENPC], « Pourquoi une “nouvelle” École des Ponts ? », idem.

905.

ENPC, « Rentrée 2000 : première phase de la réforme. Le projet stratégique », idem.

906.

Idem.

907.

Cf. le chapitre 5.

908.

Entretien téléphonique entre le chargé de mission de la fusion et le directeur adjoint de l’ENPC, notes manuscrites, le 2 février 2000. Source : DPS, archives personnelles.

909.

Les quatre Écoles étaient représentées au sein du « groupe Lespinard » mais, à la faveur des deux contraintes extérieures mentionnées et de changement au sein de la direction des établissements, les positions ont été modifiées et la direction de l’ENPC serait parvenue sans peine à les convaincre. Entretien auprès du directeur adjoint de l’ENPC, Marne-la-Vallée, le 17 juin 2004.

910.

Le choix, dès la première année, des options techniques orientant les élèves vers l’une ou l’autre des Écoles leur permet en effet de conserver grosso modo en l’état leurs cursus de formation et d’être chargées de la formation de ces élèves dès le début de leur scolarité.

911.

ENPC, « Formation des IPC », présentation du cursus au bureau de l’AIPC, mars 2000. Source : AIPC, archives personnelles.

912.

Entretien auprès du directeur de l’ENPC, Marne-la-Vallée, le 18 novembre 2002.

913.

L’abréviation désigne le ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement.

914.

L’abréviation désigne le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

915.

Échanges en vue de la réunion préparatoire du 26 mai 2000 entre la DPS et l’ENPC. Courrier électronique du directeur adjoint de l’ENPC aux représentants de la DPS, objet : « Re : fusion des X – formation initiale », le 19 mai 2000. Source : DPS, documents internes.

916.

ENPC, « Un projet pour l’ENPC », conseil d’administration du 3 mars 2000, document de travail, p.4 et sq. Source : direction de l’ENPC.

917.

Cf. par exemple : Échanges en vue de la réunion préparatoire, Courrier électronique du directeur adjoint de l’ENPC aux représentants de la DPS, op. cit.

918.

C’est ainsi que les enseignants de l’École qui appartiennent à des équipes de recherche sont qualifiés.

919.

Les membres du LATTS (Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés) ont largement soutenu sa candidature en tant que directeur de l’ENPC et ils manifesteront publiquement leur désaccord vis-à-vis de « la tutelle » lorsque Pierre Veltz ne sera pas autorisé à entamer un second mandat de directeur, sujet que nous aborderons dans la prochaine partie.

920.

Précisons que le directeur de l’ENPC, nommé en janvier 1999 à la tête de l’établissement, n’a pas participé personnellement aux travaux du groupe présidé par Georges Lespinard. De même, son directeur adjoint est arrivé à l’École alors que le rapport avait déjà été remis au directeur du Personnel et des Services du ministère de l’Équipement. L’ENPC était donc représentée par le directeur de la Recherche de l’École qui était en même temps le rapporteur du groupe.

921.

Annotations manuscrites dans : Échanges en vue de la réunion préparatoire du 26 mai 2000 entre la DPS et l’ENPC, op. cit., le 19 mai 2000.

922.

Cf. à ce sujet la frise chronologique.

923.

Ainsi souligné dans le texte. Réunion entre la DPS et l’ENPC, notes manuscrites, le 26 mai 2000. Source : DPS, documents internes.

924.

Réunion entre la DPS et l’ENPC, « Fusion des corps issus de l’X – Formation initiale », Relevé de conclusions, le 26 mai 2000. Source : DPS, documents internes.

925.

Entretien auprès de l’ancien chargé de mission de la fusion, La Défense, le 26 février 2007.

926.

DPS, document de travail, Réunion du 18 avril 2000, op. cit., p.8.

927.

Réunion entre la DPS et l’ENPC, notes manuscrites, le 26 mai 2000. Source : DPS, documents internes.

928.

Rappelons que le décret statutaire du nouveau corps sera en réalité publié au Journal officiel le 17 avril 2002.