B. L’association professionnelle en pratiques : l’invitation au pantouflage

Au cours des réflexions relatives à la réforme de la formation du nouveau corps des Ponts et Chaussées, l’AIPC s’est donnée pour rôle de veiller à la conformité de la formation, et notamment du mastère d’action publique, avec les attentes du secteur privé (cf. infra). Il s’agissait, d’une part, de faire en sorte que la formation ne soit pas strictement obligatoire pour tous les « corpsards ». L’AIPC a notamment souhaité voir aménagées des possibilités de dérogation pour certains élèves qui voudraient remplacer une des années à l’ENPC par une année de formation dans une autre institution. D’autre part, elle a milité en faveur d’une formation qui permette aux élèves d’acquérir des compétences susceptibles d’être valorisées dans des secteurs professionnels divers. Leur soutien à l’« identité managériale » du corps qui sous-tend la pédagogie du mastère est déterminée par une vision du management non différenciée par son caractère public, et qui devrait dès lors enrichir le profil des IPC aux yeux des recruteurs du privé. Au-delà de son rôle syndical, l’AIPC œuvre en effet à la mobilité des ingénieurs des Ponts et à la promotion du « pantouflage ». Elle constitue la passerelle professionnelle entre le corps et les employeurs du secteur privé.