2) « A l’ENTPE, on les a recadrés aussi 1893  ! »

Notre propos ne vise pas ici à retracer les différentes étapes qui ont modelé la réforme des enseignements à l’École nationale des Travaux publics de l’État 1894 . Nous souhaitons davantage concentrer notre attention sur la tension qui a vu jour entre les ambitions réformatrices de la direction de l’ENTPE et le point de vue de la direction du Personnel sur le corps des ingénieurs des Travaux publics et leur rapport au Ministère. Avant de s’attarder sur la nature même de cette tension, il est nécessaire de resituer rapidement le contexte dans lequel elle s’inscrit.

Á l’automne 2001, après avoir envisagé un « simple toilettage » des enseignements et notamment une « mise en visibilité des sciences humaines et sociales 1895  », l’équipe de direction de l’ENTPE − dont le directeur, Philippe Dhénein, est entré en fonction la même année − annonce son intention de lancer une vaste réforme des enseignements :

‘« Il ne s’agit pas d’ajuster le rôle et la place des SHS, mais de réformer l’enseignement dans son ensemble 1896 . »’

Dans la mise en route de la réforme, les références à l’École des Ponts sont nombreuses. Elles révèlent les ambitions mimétiques de l’ENTPE dont les responsables ont « pris conseil 1897  » auprès de l’équipe de direction de l’ENPC :

‘« Pierre Veltz a fait un travail de remise à plat à l’École des Ponts : nous l’avons rencontré, et nous souhaitons faire un travail analogue ici 1898 . »’

Pour que les ingénieurs des Travaux publics ne demeurent pas, selon leur expression, « à l’ombre des ingénieurs des Ponts 1899  », les responsables de l’École des TPE entendent se positionner par rapport à elle 1900 . La référence à l’École des Ponts semble être à l’ENTPE ce que la référence aux entreprises privées était à l’ENPC dans le cadre des discussions sur la réforme. Elle est l’objectif à atteindre et l’étalon à partir duquel l’École juge de son retard, l’ENPC ayant, selon certains acteurs de l’ENTPE, « dix ans d’avance 1901  » sur plusieurs domaines dont celui de l’ouverture internationale.

Á l’été 2001, un premier diagnostic est établi par la direction de l’École avec l’aide de deux chercheurs en sociologie issus du Centre de Recherches Innovation Socio-Technique et Organisation Industrielle (CRISTO) 1902 , associés à la réflexion pour apporter un point de vue extérieur à l’établissement et conseiller le directeur et son adjoint dans la stratégie à mettre en œuvre pour faire accepter la réforme en interne 1903 . Les chercheurs diagnostiquent un « phénomène de repli [de l’École] au sein du Ministère 1904  » que contredirait la volonté de la direction de faire de l’ENTPE une École de généralistes apte à affronter la concurrence d’autres établissements dans le champ de l’enseignement supérieur :

‘« Le ministère de l’Équipement : peu visible mais omniprésent (dans les structures et dans les têtes), ce qui est cohérent avec une conception de la formation à l’ENTPE comme creuset de la constitution d’un “corps de fonctionnaires professionnels ITPE”, mais pas avec le projet d’une École d’ingénieurs généralistes scientifiquement digne de ce nom et pouvant légitimement rivaliser avec les formations externes. Cette omniprésence fait que les questions scientifiques et pédagogiques […] sont obscurcies et biaisées par leur très forte imbrication avec les problèmes d’organisation, de pouvoir, de statut et de carrière, caractéristiques de l’administration de l’Équipement 1905 . »’

Des pistes sont avancées pour résoudre cette équation posée comme contradictoire entre les ambitions de la direction et les besoins techniques et scientifiques du Ministère : « Ne faut-il pas laisser le soin au Ministère de former en interne les spécialistes dont il a besoin à partir d’ITPE généralistes ayant un bon niveau d’excellence scientifique 1906  ? », interrogent les deux chercheurs. L’objectif est clairement de « sortir d’un schéma fait pour l’acculturation à un système corporatiste de fonctionnaires techniciens 1907  » et d’acquérir une « réelle autonomie organisationnelle et scientifique 1908  ». La démarche d’autonomisation de l’École est lancée, la direction souhaite « sortir du cadre 1909  » et légitimer sa réforme des enseignements en « all[ant] chercher d’autres yeux que ceux du Ministère 1910  ».

L’objectif est assumé : si l’ENTPE souhaite pouvoir maintenir ou améliorer sa position dans le champ de l’enseignement supérieur, elle doit pouvoir s’ouvrir à d’autres logiques et sortir de la relation « pure de client/fournisseur, attentive à satisfaire les besoins exprimés par sa ou ses tutelles 1911  » en s’appuyant sur ses propres ressources, dans le monde universitaire, le secteur privé ou les collectivités locales. Á cet égard, la perspective du changement de statut de l’École qui passerait de service du Ministère au statut d’établissement public est envisagée comme une occasion d’émancipation de la tutelle qui fait écho aux espoirs suscités au sein de l’ENPC par le projet de fusion avec l’École des Mines :

‘« Dans un tel exercice stratégique, il y a probablement des thèmes qu’il faut décider de ne pas exprimer aujourd'hui mais qu’il faudra nécessairement prendre en compte : le nouveau statut va certainement constituer une opportunité “historique” pour donner une toute autre dimension à cette École : d’une École de formation d’ingénieurs maison pour le ministère de l’Équipement à une grande École française (voire avec une dimension européenne) d’ingénieurs d’aménagement et de développement durable de l’espace 1912 . »’

Au cœur du projet de réforme des enseignements, l’un des « invariants » auxquels la direction tient particulièrement réside dans le positionnement de l’ENTPE comme « pôle de référence en matière de management public 1913  » et comme « centre de référence de la formation des cadres en management public 1914  ». Au cœur de la polémique avec la direction du Personnel du Ministère : la proposition de mettre en place un parcours de formation ne relevant pas des sciences pour l’ingénieur mais d’une thématique transversale : « Europe et management public ». Dans le projet de réforme, une voie d’approfondissement devrait ainsi être consacrée à la question et ne comporter que des enseignements qualifiés ici de « sciences humaines et sociales ». Á l’instar des réformateurs de l’enseignement à l’ENPC, la direction de l’ENTPE entend distinguer l’établissement des Écoles de commerce : « les concepts présentés doivent être d’un haut niveau scientifique pour se démarquer des écoles de management 1915  ».

D’après le directeur de l’École, si les ingénieurs des Travaux publics sont des cadres techniques du ministère de l’Équipement, un certain nombre d’entre eux deviendront des cadres dirigeants (« deux ou trois directeurs départementaux de l’Équipement par promotion 1916  ») puisque, rappelle-t-il « 60% des directeurs départementaux de l’Équipement sont issus de l’ENTPE 1917  ». Certes, répliquent quelques acteurs appelés à participer à la réforme au sein de l’École, mais la figure de l’ingénieur généraliste correspond-elle vraiment au métier de l’ingénieur des Travaux publics ? N’est-ce pas là « surestim[er] le type de poste 1918  » auquel il sera confronté, s’interrogent-ils :

‘« Il faut se méfier et ne pas confondre ingénieur TPE débutant et ingénieur des Ponts débutant. […] il faut éviter de les former à des niveaux qui les dépassent […]. Les ITPE sont généralement des exécutants chargés d’encadrer au premier niveau des équipes… Dit plus crûment, ils doivent appliquer des directives et non les concevoir ou les discuter. Ce n’est pas leur rôle et on saura leur rappeler 1919  ! »’

L’opposition au projet de réforme des enseignements viendra de l’extérieur de l’établissement. Tancée sur sa mauvaise gestion des relations hiérarchiques, la direction de l’École est mise en cause dans un rapport commandité par le ministère de l’Équipement qui met en évidence l’absence de prise en compte des besoins en compétence de la tutelle et de réflexion prospective sur les métiers occupés par les ingénieurs des TPE au début de leur carrière 1920 .

Le directeur veut aller vite, quitte à passer outre certaines étapes de validation du projet par le ministère de l’Équipement, indique en substance le rapport. Or il appartient au directeur de l’École de « se préoccuper en permanence 1921  » de la compatibilité des objectifs poursuivis avec les vœux de la tutelle sur le type d’ingénieur dont aurait besoin le Ministère :

‘« Nous suggérons que l’École s’organise en interne et se rapproche de la DPSM pour recueillir un maximum d’informations sur les premières affectations dans la mesure où ces éléments lui sont utiles pour mieux connaître les employeurs des jeunes TPE et pour ajuster en permanence l’enseignement aux besoins de ces derniers 1922 . »’

Et le rapport d’enjoindre la direction du Personnel à engager des réflexions « pour encadrer l’ensemble de la démarche 1923  » pour s’assurer de l’adéquation de la réforme avec « les besoins spécifiques du service public 1924  » et du ministère en particulier. Á l’occasion d’une rencontre entre la direction de l’École et le directeur du Personnel, destinée à mettre au jour les points de désaccord de la tutelle vis-à-vis du projet et de la démarche engagée par l’ENTPE, Jean-Pierre Weiss, alors DPS, indique, dans une atmosphère que le directeur de l’École décrira comme « tendue 1925  » :

‘« Vu d’ici on est très en retard dans la mise au point de nos relations ENTPE-DPS […] on a besoin de mise en cohérence, de se mettre d’accord sur les enjeux de fond car le positionnement de l’École est plus que menacé. […] Ce qui m’a frappé lors de la visite faite récemment à l’ENTPE [le 28 mars 2002] c’est l’échange avec les élèves […] comme si la direction de l’École ne prenait pas le relais du discours de la DPS. […] On exerce la tutelle et on doit être consultés avant de passer en conseil de perfectionnement 1926 . »’

Peu de temps après, le directeur du Personnel adresse au directeur de l’École un courrier destiné « à mettre les points sur les “i” 1927  » dans lequel il encourage vivement l’École à s’« appuyer 1928  » sur le conseil de perfectionnement et à « associer 1929  » la direction du Personnel, des Services et de la Modernisation (DPSM) à sa démarche qu’il qualifie non pas de réforme mais de « diagnostic préalable à une réforme des enseignements 1930  ». Il demande à l’École de renoncer à créer un cursus destiné à former une partie des ingénieurs des Travaux publics aux métiers du management. Les velléités managériales de la direction de l’École font en effet écho à la réforme en cours au sein de l’ENPC. Or la formation du corps des Ponts et Chaussées au management de l’action publique via la mise en place du MAP implique un ajustement de la formation des ingénieurs des TPE. Comme nous avons eu l’occasion de l’évoquer, le maintien des ITPE dans un rôle technique au sein du ministère de l’Équipement apparaît comme la condition sine qua non de la « managérialisation » du corps des Ponts, autorisé à s’émanciper des tâches strictement techniques dans la seule mesure où de telles positions sont par ailleurs tenues par leurs subordonnés :

‘« Le directeur de l’École des Travaux publics de l’État a entrepris une réforme sur laquelle il y avait un réel désaccord de ma part et de la part de la direction du Personnel. C’était une réforme qui repositionnait l’École des TPE beaucoup plus en… je dirais sur des idées proches de l’École des Ponts et pas selon les besoins qu’on avait. D’une certaine façon, cela ne faisait qu’accroître les difficultés de cohérence de l’ensemble puisqu’en contrepartie du fait qu’il fallait encourager les ouvertures de l’École des Ponts vers des sujets horizontaux et pas forcément techniques, il fallait que l’École des TPE, elle, elle soit sur ce champ 1931 . »’

Prise entre les exigences de la tutelle de satisfaire des besoins qu’elle qualifie de « court-termistes 1932  » et les revendications du syndicat majoritaire, le SNI-TPE − très impliqué dans la réforme et dans l’École en général, qui insiste sur l’idée d’une formation d’ingénieurs de service public 1933 , et souhaite par ailleurs remettre en cause certains métiers traditionnels qui viendraient « menacer le corps 1934  »  − la direction de l’ENTPE cherche à « sortir du piège que dressent en commun la DPS et le SNI-TPE 1935  ». Son directeur admet que l’ENTPE « raisonn[e] en fonction de la commande d’une tutelle mais, précise-t-il, avec l’autonomie pédagogique pour sa mise en œuvre 1936  ». Or la revendication d’une telle autonomie n’apparaîtra pas acceptable aux yeux du directeur du Personnel notamment. Désavoué par la tutelle, en proie à une forte opposition interne à l’établissement, le directeur de l’ENTPE voit lui aussi son poste menacé :

‘« Je n’ai pas pu rester suffisamment pour le faire remplacer, ce que j’aurais sûrement fait, parce qu’il considérait l’ENTPE comme s’il en était propriétaire et il ne se rendait pas compte que c’était un outil à la disposition de l’intérêt général 1937 . »’

Maintenu de justesse avec le départ de Jean-Pierre Weiss qui quitte la direction du Personnel à la fin de l’année 2003, il part néanmoins de l’École à la fin du printemps 2004, pour exercer en collectivité territoriale − en tant que directeur général adjoint des Territoires au Conseil général Rhône-Alpes − faute d’être « suffisamment soutenu dans [s]es ambitions 1938  » par le Ministère.

Le directeur de l’École et son directeur adjoint chargé de la réforme des enseignements seront donc respectivement remplacés à l’automne 2004 et au début de l’année 2005 par des personnalités dont les candidatures ont été fortement soutenues par le cabinet du Ministre.

Encadré n°33 : Un duo technique à la tête de l’ENTPE
Le nouveau directeur, Philippe Sardin, ingénieur des Ponts et Chaussées, a fait toute sa carrière au sein du ministère de l’Équipement. Il connaît bien l’ENTPE pour en avoir été le directeur des Études, de 1984 à 1992, poste qu’il avait quitté pour celui de directeur adjoint de l’ENPC (1992-1997). Il est directeur du Centre d’Études des Tunnels (CETU) depuis six ans lorsqu’il retrouve l’École des TPE.
Son adjoint, Jean-Pierre Rajot, ex-ingénieur des TPE devenu ingénieur des Ponts et Chaussées, a intégré le corps des Ponts en 2000. Il avait déjà eu l’occasion de travailler auprès de Philippe Sardin à l’École, en tant qu’adjoint au chef du département mécanique et informatique à la direction des Études (1985-1993). Après avoir soutenu sa thèse au Virginia Polytechnic Institute en 1992, il travaille dans le domaine de la géotechnique au laboratoire régional des Ponts et Chaussées et au CETE (Centre d’Études Techniques de l’Équipement) de Lyon.

Proposé par Philippe Sardin, le profil du directeur adjoint est néanmoins apparu « trop technique » au conseiller du cabinet chargé de la tutelle des Écoles 1940  : « Il y a déjà Sardin, deux profils techniques c’est trop 1941  ! » aurait-il soutenu. « C’est le genre d’idées qu’ont les gens qui font du management dans les Écoles d’ingénieurs 1942  », rétorque Jean-Pierre Rajot. Mais un simple « coup de fil à Gandil » aura suffi à clore le débat : « Et le soir à minuit, je recevais un mail comme quoi le cabinet était d’accord 1943  ! ».

La nouvelle direction de l’École assure être en opposition totale avec le positionnement de l’équipe précédente 1944 et revendique son allégeance à la tutelle. Tout comme l’École des Ponts, l’ENTPE, devenue entretemps un établissement, est désormais sous le contrôle direct du secrétariat général du ministère de l’Équipement.

Notes
1893.

Entretien auprès du directeur de cabinet du ministre de l’Équipement, Paris, le 24 février 2005.

1894.

Celle-ci constitue également un cas intéressant pour l’analyse décisionnelle, la réforme étant au cœur d’un jeu d’acteurs particulièrement conflictuel au sein même de l’établissement, entre le syndicat majoritaire des ingénieurs TPE (le SNI-TPE de Force ouvrière) et la direction de l’École et entre cette dernière et la direction du Personnel.

1895.

ENTPE, réunion du 5 février 2001, thème : « Quelle place pour les SHS dans la formation et la recherche à l’ENTPE ? », compte rendu, p.3. Source : direction de l’ENTPE.

1896.

Rapporté dans : Centre de Recherches Innovation Socio-Technique et Organisation Industrielle (CRISTO), « Proposition pour une démarche de conduite de la réforme de l’ENTPE », le 22 novembre 2001, p.2. Source : direction de l’ENTPE.

1897.

« Comme des petits frères », ajoutera, non sans condescendance, un membre de l’équipe de direction de l’ENPC. Entretien non enregistré auprès d’un membre de l’équipe de direction de l’ENPC, Marne-la-Vallée, le 20 février 2003. Le directeur de l’ENTPE, ex-TPE devenu ingénieur des Ponts, parle lui du « complexe du cousin de province ». ENTPE, réunion du 7 juin 2002 sur la réforme des enseignements, notes dactylographiées. Source : direction de l’ENTPE.

1898.

Le directeur adjoint de l’ENTPE, cité dans : CRISTO, visite de deux chercheurs du CRISTO à l’ENTPE le 12 mars 2001, compte rendu thématique, p.6 (notre pagination). Source : direction de l’ENTPE.

1899.

ENTPE, réunion du groupe de travail sur la réforme de la formation, « prospective métiers », le 3 juillet 2002. Source : direction de l’ENTPE.

1900.

ENTPE, réunion de la commission pour la réforme des enseignements, le 10 juillet 2002, notes dactylographiées. Source : direction de l’ENTPE.

1901.

ENTPE, réunion du comité de pilotage de la réforme des enseignements, le 8 novembre 2002, notes dactylographiées. Source : direction de l’ENTPE.

1902.

Ce laboratoire de recherche de l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble fait partie du PACTE (Politiques publiques, ACtion politique, TErritoires) depuis le 1er janvier 2007.

1903.

Entretien auprès du directeur adjoint de l’ENTPE, Vaulx-en-Velin, le 4 juin 2004.

1904.

ENTPE, réunion de direction du 29 août 2001, thème : « cadrer une réforme des enseignements de la formation d’ingénieur des TPE à 2-3 ans ? », compte rendu. Source : direction de l’ENTPE.

1905.

CRISTO, « Rapport d’étape n°1 », 16 juillet 2001, p.3. Source : direction de l’ENTPE.

1906.

JEANTET Alain, VINCK Dominique (CRISTO), « Proposition pour une démarche de conduite de la réforme de l’ENTPE », le 22 novembre 2001, pp.3-4. Source : direction de l’ENTPE.

1907.

Ibid., p.5.

1908.

Idem.

1909.

ENTPE, réunion de direction du 29 août 2001, thème : « cadrer une réforme des enseignements de la formation d’ingénieur des TPE à 2-3 ans ? », compte rendu. Source : direction de l’ENTPE.

1910.

Idem.

1911.

ENTPE, « La formation initiale des Ingénieurs des Travaux Publics de l’État : éléments pour une réforme des enseignements », « Première pression à froid », version provisoire, le 4 octobre 2001. Source : direction de l’ENTPE.

1912.

ENTPE, réunion de direction du 29 août 2001, thème : « une réforme des enseignements de la formation d’ingénieur des TPE à 2-3 ans ? », préparation. Source : direction de l’ENTPE.

1913.

ENTPE, conseil de perfectionnement, compte rendu, le 11 juillet 2001. Source : direction de l’ENTPE.

1914.

ENTPE, réunion du 5 juin 2001, thème : « Quelle place pour les SHS dans la formation et la recherche à l’ENTPE ? », compte rendu, annexes, p.7. Source : direction de l’ENTPE.

1915.

ENTPE, réunion de la commission de réforme des enseignements du 11 octobre 2002, compte rendu, p.3. Source : direction de l’ENTPE.

1916.

ENTPE, réunion de direction du 29 août 2001, thème : « cadrer une réforme des enseignements de la formation d’ingénieur des TPE à 2-3 ans ? », compte rendu. Source : direction de l’ENTPE.

1917.

Idem.

1918.

ENTPE, compte rendu du groupe de travail « direction des Études », Projet de synthèse (diagnostic), le 25 janvier 2002. Source : direction de l’ENTPE.

1919.

ENTPE, réunion n°3 de la direction des Études sur la réforme des enseignements, le 22 novembre 2001, compte rendu. Source : direction de l’ENTPE.

1920.

Ministère de l’Équipement, LAGARDÈRE Jacques (prés.), Rapport sur la formation initiale (ENTPE), 2002. Source : direction de l’ENTPE.

1921.

Ibid., p.82.

1922.

Ibid., p.85.

1923.

Ibid., p.77.

1924.

Ibid., p.74.

1925.

Entretien auprès du directeur de l’ENTPE, Vaulx-en-Velin, le 24 mai 2004.

1926.

Le directeur du Personnel, cité dans : ENTPE, réunion entre le directeur du Personnel, des Services et de la Modernisation, accompagné du représentant des Écoles à la DPSM, avec le directeur de l’ENTPE et son adjoint, objet : « formulation de la lettre de commande du DPSM au directeur de l’ENTPE », le 2 mai 2002, notes de réunion. Source : direction de l’ENTPE.

1927.

Entretien auprès d’un ancien directeur du Personnel, Noisiel, le 28 janvier 2004.

1928.

Lettre du directeur du Personnel, des Services et de la Modernisation au directeur de l’ENTPE, La Défense, le 24 septembre 2002, p.2. Source : direction de l’ENTPE.

1929.

Ibid., p.4.

1930.

Idem.

1931.

Entretien auprès d’un ancien directeur du Personnel, Noisiel, le 28 janvier 2004.

1932.

ENTPE, réunion « Point projet » sur la réforme des enseignements, le 8 mars 2002, notes dactylographiées. Source : direction de l’ENTPE.

1933.

Si la formation d’ingénieur pour le service public est affirmée comme une vocation fondamentale de l’École, notamment dans la lettre de commande de la DPS adressée à la direction de l’ENTPE lors de sa dernière réforme des enseignements, en 1995*, le SNI-TPE défend lui l’identité d’ingénieur de service public*. Cette subtilité permet au syndicat de revendiquer l’affirmation d’une formation au service public, sans se voir opposer par la direction de l’École la présence des ingénieurs civils destinés au secteur privé. Si ceux-ci demeurent minoritaires au sein de l’École, la direction entend en effet s’appuyer sur leur existence pour ne pas faire valoir de manière trop ostensible l’idée d’une formation destinée au service public. En effet, d’après les informations qu’elle détient, la notion de « service public » ne serait pas attractive auprès des élèves des classes préparatoires (« une des questions qui revient le plus souvent est “combien de temps faut-il pour en partir si on s’engage ?” S’il n’y avait pas le salaire proposé, nous serions moins attractifs ; ce qui peut plutôt interroger sur la “valeur” que suppose cette attraction par l’argent au regard de la notion de service public* »). Or, selon le SNI-TPE, affirmer que l’École forme des ingénieurs de service public transcenderait les seules missions de l’État et permettrait d’englober les « civils » dont certains se destinent aux collectivités territoriales, voire à des entreprises privées délégataires de service public. Il s’agit là, selon ses représentants, d’une « distinction déterminante avec toute autre École* » qu’il faudrait veiller à ne pas négliger.

Sources* : dans l’ordre des citations : Directeur du Personnel et des Services au président du conseil de perfectionnement de l’ENTPE, « Lettre de commande », Paris, le 3 avril 1995, p.6 ; TANAYS Eric [secrétaire général du SNI-TPE], « Rapport d’activité et d’orientation », La tribune des Travaux publics, n°1.186, novembre 2002, pp.2-27 ; ENTPE, Chargé de mission de la réforme des enseignements, « Commentaires sur les remarques présentées par M. Tanays », non daté (fin octobre 2002) ; Secrétaire général du SNI-TPE, « Projet de note d’orientations d’un nouveau projet pédagogique pour l’ENTPE », commentaires, le 28 octobre 2002, p.1.

1934.

Ibid., le 27 juin 2002.

1935.

Idem.

1936.

Courrier électronique du directeur de l’ENTPE à un membre de la DPSM chargé de la réforme à l’ENTPE, objet : « Re : inter DNM (Diplôme national de Master) – Réu interministérielle du 28/11/02 », le 27 novembre 2002. Source : direction de l’ENTPE.

1937.

Entretien auprès d’un ancien directeur du Personnel, Noisiel, le 28 janvier 2004.

1938.

Entretien auprès du directeur de l’ENTPE, Vaulx-en-Velin, le 24 mai 2004.

1939.

AIPC, Annuaire des carrières du corps des Ponts, 2006.

1940.

Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder le rôle probable de cette personne dans la validation de la formation initiale du corps des Ponts et Chaussées par le directeur de cabinet du ministre de l’Équipement, avant que n’intervienne le directeur des Routes. Le rôle qui lui est ici attribué semble venir confirmer l’hypothèse de son soutien au caractère managérial de la formation.

1941.

Cité par le directeur adjoint de l’ENTPE, Vaulx-en-Velin, le 15 juin 2005.

1942.

Entretien non enregistré auprès du directeur adjoint de l’ENTPE, Vaulx-en-Velin, le 15 juin 2005.

1943.

Idem.

1944.

Á plusieurs reprises, le directeur adjoint s’est étonné de la démarche suivie par ses prédécesseurs dans la mise en place de la réforme : « Je me demande vraiment comment on a pu monter une réforme en catimini pour se faire flinguer ensuite en interne et par la tutelle, c’est quand même incroyable ! » Idem.