Le rétrocontrôle auditif

Les voies auditives efférentes ont été largement décrites chez l’animal grâce à des techniques de marquage neuronaux (Huffman & Henson, 1990 ; Warr, Guinan & White 1986). Chez l’humain, par contre, il est impossible d’explorer ces voies de manière non-invasive sauf pour le système efférent olivo-cochléaire (Khalfa, 1999 ; Micheyl, 1995 ; Moulin, 1993). Les fibres auditives efférentes se projettent sur trois relais principaux : du cortex auditif au colliculus inférieur, du colliculus au complexe olivaire supérieur et du complexe olivaire supérieur à la cochlée. Globalement, ces voies descendantes peuvent exercer une activité excitatrice ou inhibitrice sur les structures sur lesquelles elles font synapse. Dans le cadre de cette thèse, nous nous limiterons à la description des fibres reliant le complexe olivaire supérieur médian à la cochlée du fait de leur rôle potentiel dans l’audition en milieu bruité.