Activations et inhibitions dans TRACE

Les connexions entre niveaux sont excitatrices alors que les connexions entre unités d’un même niveau sont inhibitrices. Par exemple, l’activation du trait de voisement va activer tous les phonèmes comportant ce trait. De même, l’activation du phonème // va activer tous les mots contenant ce phonème quelle que soit sa position dans le mot. Chaque unité doit atteindre un certain niveau d’activation avant de pouvoir activer d’autres unités à son tour. La décharge d’activation dépend du niveau d’activation de l’unité activatrice et de la force du lien existant entre les deux unités. Lorsqu’un mot est activé, il va en retour rétro-activer les phonèmes qui le composent. Ce système renforce l’activation des unités déjà activées. En parallèle de ces activations, des inhibitions ont lieu entre les unités d’un même niveau. Un phonème activé va inhiber les autres phonèmes et cela d’autant plus efficacement qu’il est fortement activé, et que les connexions sont fortes. Au final, les unités les plus activées entretiennent leur activation et inhibent les unités les plus faiblement activées aboutissant à l’élimination des hypothèses lexicales les moins probables. Un mot sera reconnu lorsque son niveau d’activation domine le niveau d’activation de tous les autres mots du lexique. Ce seuil d’activation est déterminé par la règle de Luce (1959) : la probabilité de réponse d’une unité particulière est calculée en divisant la force de réponse de cette unité par la somme des forces de réponse de toutes les unités pour un temps donné.