La théorie phonologique

Cette théorie suppose que le déficit cognitif soit spécifiquement phonologique. Les dyslexiques auraient un trouble spécifique de la représentation, du stockage et de la récupération des sons de parole (Ramus, 2003 ; Snowling, 2000). Si les sons de parole sont sous-représentés, l’apprentissage de la correspondance graphèmes/phonèmes (fondement de la lecture dans les systèmes alphabétiques) ne peut se faire correctement (Snowling, 1981). Les arguments en faveur de cette théorie reposent essentiellement sur le fait que les individus dyslexiques échouent particulièrement dans des tâches de conscience phonologique (segmentation et manipulation de sons de parole). Les travaux en imagerie fonctionnelle de Galaburda, Sherman, Rosen, Aboitiz & Geschwind (1985) ont montré qu’un dysfonctionnement périsylvien gauche serait à l’origine du déficit phonologique.