La théorie du traitement visuel

La théorie visuelle considère qu’un trouble de la vision peut donner lieu à une difficulté à traiter les lettres et les mots sur une page de texte (Livingstone, Rosen, Drislane & Galaburda, 1991). Sur le plan biologique, l’étiologie de ce dysfonctionnement visuel est basée sur le fait que le système visuel se divise en deux voies principales : la voie magnocellulaire et la voie parvocellulaire. Selon la théorie visuelle de la dyslexie, la voie magnocellulaire serait sélectivement perturbée chez certains dyslexiques, provoquant une déficience visuelle et, via le cortex pariétal postérieur, un contrôle binoculaire et une attention visuelle spatiale anormaux. Le déficit magnocellulaire s’accompagnerait d’une augmentation des mouvements oculaires involontaires ce qui aurait pour conséquence d’invertir les lettres ou d’avoir l’impression de lire des lettres en mouvement (Dworczak, Bedoin & Krifi, à paraître).Une évidence de cette théorie provient des études anatomiques qui ont montré des anomalies au niveau de la couche magnocellulaire du noyau géniculé latéral (Livingstone, et al., 1991).