3.2. Plasticité du système auditif central

3.2.1. Introduction

Définitions

D’après Holloway (2003), le mot « plasticité » est employé à beaucoup trop d’escients en neurosciences. Ce terme a en effet été appliqué à de très nombreux phénomènes : la récupération fonctionnelle après lésion, la neurogenèse chez l’adulte, les changements synaptiques associés à un apprentissage, la réorganisation des cartes corticales sensorielles liée à l’expérience, les changements liés au développement normal, etc. Il est parfois simplifié au point de ne signifier finalement que l’aptitude au changement. Cette habilité à changer ou à s’adapter, que cela prenne plusieurs milliers d’années, des décennies, des mois ou des millisecondes, est une caractéristique incontestée des systèmes nerveux mais mérite d’être circonscrite lorsque l’on parle de plasticité. Beaucoup la définissent ainsi comme étant une modification de structures, de connexions ou de fonctions qui se produit en réponse à une modification de la stimulation comme une perte auditive ou une sur-stimulation et qui n’impliquerait pas les processus de maturation (Parks & Rubel, 2004).