1.3.2. Les surdités de perception

Les surdités de perception peuvent être d’origine cochléaire ou rétrocochléaire. Comme pour les surdités de transmission, elles résultent en une diminution de l’intensité des sons. Une distorsion des sons peut également se produire. Les sons pourront alors paraîtrent moins clairs et la parole sera moins bien perçue. Dans les surdités de perception, la conduction aérienne et la conduction osseuse sont altérées.

Les surdités d’origine cochléaire regroupent environ 80 % des surdités. Elles sont dues à une atteinte des cellules nerveuses de l’oreille ou cellules ciliées. Ce type de perte auditive peut avoir de nombreuses causes dont une presbyacousie (perte auditive liée à l’âge), une exposition aux bruits forts, un syndrome de Menière (dû à une hyper pression des liquides endolabyrinthiques, associée à de grandes crises de vertige) ou résulter d’un traumatisme crânien ou pressionnel, ou encore du traitement de cancers (thérapies chimiques). Il peut également être d’origine héréditaire ou lié à une infection congénitale (comme la toxoplasmose, la rubéole, l’herpès, la syphilis) ou acquise (comme la grippe, la méningite, la labyrinthite, les oreillons).

Les surdités de perception d’origine rétrocochléaire ou neurale sont dues à une atteinte du nerf auditif, la cause la plus courante étant une tumeur du nerf vestibulaire pressant contre le nerf auditif, le neurinome de l’acoustique. Il peut également y avoir des surdités dites « centrales » qui correspondent à une atteinte au-delà des neurones de type I dont les causes peuvent être une tumeur ou une maladie dégénérative. La perte auditive peut aussi venir d’une lésion à n’importe quel niveau du système auditif (Nadol, 1993).