1.4. Les différents types de réhabilitation

La perte auditive, en particulier la surdité de transmission qui ne dépasse pas 60 dB de pertes, peut être bénigne et guérie. Elle peut être soignée par la prise de médicaments (otite), une opération (reconstruction du tympan) ou la pose d’une prothèse auditive qui amplifie les sons si le traitement médical ou chirurgical est un échec. La surdité de perception est parfois plus sévère et définitive. Les cellules ciliées (internes) qui ne peuvent se régénérer peuvent être partiellement et parfois complètement détruites ou abîmées (Hinojosa & Marion, 1983), ce qui fait que peu, voire aucune activité du nerf auditif ne peut avoir lieu (Kiang et coll., 1970). Sa réhabilitation est essentiellement prothétique. Lorsque la prothèse auditive ne suffit plus, une partie de l’audition peut être restaurée par la pose d’un implant cochléaire qui va shunter les mécanismes périphériques de transduction de l’information auditive et stimuler directement le nerf auditif. Cependant, une dégénération rétrograde du nerf auditif peut également se produire réduisant ainsi le nombre de fibres nerveuses (Hinojosa & Marion, 1983). Dans le cas d’une altération bilatérale trop importante du nerf auditif, une implantation au niveau du tronc cérébral peut permettre une stimulation électrique du noyau cochléaire. Cependant, chez la plupart des individus, il reste suffisamment de fibres (10 % des fibres suffisent) et un implant cochléaire, qui va directement stimuler le nerf auditif peut être posé chirurgicalement (Figure 30).

Figure 30. Préparation d’une personne avant pose de l’implant cochléaire au bloc opératoire.
Figure 30. Préparation d’une personne avant pose de l’implant cochléaire au bloc opératoire.