4. Exploration fonctionnelle électrophysiologique dans le cadre de l’implantation

Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour étudier le fonctionnement cérébral chez l’implanté cochléaire (pour revue : Truy, 1999) : il peut s’agir de la tomographie à émission de positons (TEP) comme dans Ito et coll. (1990), de la Tomographie par Emission de Simples Photons (TSEP) comme dans Parving et coll. (1995) ou encore de l’Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (f-IRM) comme dans Seghier et coll. (2005).

Nous allons nous intéresser plus particulièrement à l’exploration électrophysiologique qui permet également une investigation des voies auditives et est beaucoup utilisée en clinique. Bien que la résolution spatiale de cette technique ne soit pas aussi précise que celle de l’IRM ou de la PET, les potentiels évoqués permettent de suivre le décours temporel du traitement de l’information avec une précision de l’ordre de la milliseconde fournissant une mesure chronométrique pour les processus perceptifs et/ou cognitifs. La connaissance du fonctionnement cérébral ne se caractérise pas seulement par l’identification des structures activées mais également par la dynamique d’activation de ces structures. Les potentiels évoqués présentant par ailleurs l’avantage de ne pas être invasifs et de pouvoir être utilisés chez les personnes porteuses d’un implant cochléaire, nous avons utilisé cette technique dans nos études.