4.1.1. Potentiels évoqués auditifs précoces (PEAPs)

Dans les dix millisecondes qui suivent le début de la stimulation, on enregistre au vertex les potentiels évoqués auditifs précoces correspondant à l’activation successive du nerf auditif et des différents relais du tronc cérébral (Buchwald & Huang, 1975). D’après Moore (1987a,b), l’onde I est générée par les ramifications du nerf auditif le long des cellules ciliées internes ; l’onde II est générée par le passage de l’influx nerveux à travers le nerf VIII ainsi que par l’entrée dans le noyau cochléaire ; l’onde III est principalement générée par la sortie du noyau cochléaire dorsal (ipsilatéral), ainsi que par l’entrée dans le complexe olivaire supérieur ; le complexe IV-V serait principalement généré par le colliculus inférieur et le lemnisque latéral (controlatéral) ; et bien que cela soit mal défini, les ondes VI et VII seraient générées dans le corps genouillé médian.

L’intensité et la fréquence de la stimulation ont une influence certaine sur les caractéristiques des PEAPs. Leur latence diminue quand l’intensité de la stimulation augmente et/ou quand une zone basale de la cochlée est stimulée (Don & Eggermont, 1978 ; Gorga et coll., 1988). Lorsque l’intensité de stimulation augmente, les amplitudes vont aussi augmenter (Wolfe et coll., 1978) Il ne semble pas y avoir d’effet de la fréquence de stimulation sur l’amplitude (Cobb et coll., 1978) alors que les latences augmentent pour les sons graves (Gorga et coll., 1988).