a. Polysémie du mot « peuple. »

Le dictionnaire recense cinq acceptions du mot peuple, qui toutes renvoient à la notion de communauté. Le terme peut ainsi renvoyer à l’« ensemble d’humains vivant en société, habitant un territoire défini (habitant) », ou désigner un « ensemble d’hommes qui, ayant la même origine ethnique, la même religion… ont le sentiment d’appartenir à une communauté (bien qu’ils n’habitent pas le même territoire) ». Il peut aussi référer au « plus grand nombre, opposé aux classes supérieures, dirigeantes (sur le plan social) ou aux éléments les plus favorisés, matériellement ou culturellement, de la société », ou désigner le « corps de la nation, ensemble des personnes soumises aux mêmes lois. » 762 Il peut enfin désigner « la foule », susceptible de réactions spontanées imprévisibles et manipulables. Le peuple peut en définitive être entendu comme le résultat d’un processus d’unification d’individus en une communauté fondée sur une appartenance identitaire (culturelle, ethnique, religieuse, linguistique), une appartenance sociale, idéologique ou enfin une appartenance politique ( à la nation – définie par un ensemble de droits et de devoirs valables sur un territoire donné.) Et pour que ces critères objectifs opèrent, ils doivent s’accompagner d’un sentiment d’appartenance à ladite communauté.

Notes
762.

Le Robert, Dictionnaire de la langue française, deuxième édition, tome VII, p. 329.