4–4 La bibliographie 

Nous présentons une bibliographie qui, bien qu’importante, ne se prétend pas exhaustive. Les ouvrages sélectionnés sont de langue française (langue originale ou traduction) et anglaise (dans le texte) principalement. Ce choix est motivé par le caractère « international » de notre sujet et notre souhait de proposer un point de vue le plus large possible. La littérature anglo-saxonne sur les rapports médias-Etat est riche et ne pas s’y intéresser revient à ignorer une partie de l’épistémologie sur notre sujet. Nous regrettons cependant, en l’état actuel, de ne pouvoir produire une littérature prenant en compte les points de vue proche-orientaux. Le temps et les moyens matériels n’ont pu rendre cette lecture effective et nous avons conscience que ce manque peut appauvrir notre analyse.

Nous avons fait le choix de nous entourer d’ouvrages « isolés », afin de privilégier une approche pluridisciplinaire. C’est pourquoi nous référençons dans notre bibliographie l’étude psychanalytique de Daniel Sibony sur le conflit proche-oriental, bien que notre approche scientifique ne soit pas du tout celle de la psychanalyse. Ce livre nous a permis de porter un regard différent sur ce conflit et donc sur ses représentations médiatiques et les implications symboliques inhérentes à ce conflit. Nous nous sommes également intéressés à un ouvrage collectif sur la stratégie militaire et ses mutations suite à la généralisation de l’utilisation des nouvelles techniques d’information et de communication, ouvrage qui a priori semble assez éloigné de notre problématique mais qui sert notre étude en l’enrichissant. Ces ouvrages que nous qualifions « d’isolés », car n’appartenant pas stricto sensu aux Sciences de l’information et de la communication, sont des points de repères forts dans l’élaboration de notre réflexion. Nous avons par ailleurs volontairement restreint notre lecture d’ouvrages sur internet, car la littérature sur le sujet est abondante et, finalement, souvent peu appropriée à notre étude.

Notre bibliographie se divise en cinq parties : les ouvrages, les contributions à des ouvrages scientifiques, les contributions à des revues scientifiques, les contributions en ligne, et enfin les thèses et les colloques.

Nous partagerons notre réflexion en trois moments principaux. La première partie de notre thèse nous permettra de préciser les relations médias-Etat-acteurs politiques et espace public, en définissant certaines notions centrales (chapitre 1) ; nous nous arrêterons également aux logiques discursives médiatiques, à leur évolution dans la société contemporaine et interrogerons le dispositif internet (chapitre 2). Cette étape franchie, nous consacrerons notre propos à la représentation médiatique dans le cadre des événements conflictuels. Nous préciserons tout d’abord la nature des conflits étudiés et la notion de terrorisme (chapitre 3). Nous envisagerons ensuite les logiques d’acteurs dans le cadre de la représentation médiatique dans les situations de violence armée (chapitres 4 et 5). Enfin, l’ultime moment de notre étude sera celui de l’analyse des corpus mobilisés ; nous tenterons par une étude précise d’illustrer ce que nous avons précédemment annoncé. La question de la violence et de ses représentations (chapitre 6) sera la première étape d’une analyse qui s’interrogera sur la nature du dispositif internet (chapitre 7), puis se poursuivra par une étude thématique qui s’intéressera à la figure du leader politique (chapitre 8) et à la représentation du territoire et de l’identité (chapitre 9) dans les deux conflits.

Cette méthodologie et le parcours de notre réflexion, passant de la théorie à l’analyse des corpus, peuvent paraître un peu figés et sans originalité, mais ils nous semblent les plus à même à servir notre réflexion. Avant de nous lancer dans une analyse des discours, il nous apparaît indispensable de poser solidement les fondements de celle-ci. Par ailleurs, nous savons que cette double approche comparative peut paraître peu académique, voire encombrante, mais elle nous a semblé être le moyen de travailler au mieux nos hypothèses.