4-La bipolarité du discours sur la violence : les conséquences du 11 septembre 2001

De nombreuses études et réflexions 37 ont analysé les conséquences des attentats perpétrés par Al Quaïda dans la relation du tiers symbolisant à l’acte terroriste. Nous avons choisi de nous appuyer sur la réflexion menée par Jacques Derrida et Jürgen Habermas, relayée par Giovanna Borradori, dans Le « concept » du 11 septembre 38 , et de l’appliquer à notre objet d’étude pour envisager la trace d’un durcissement du discours médiatique à l’égard des violences terroristes dans ces deux conflits.

Les attentats du 11 septembre 2001 ont incontestablement constitué un tournant dans la représentation du terrorisme, des terrorismes. Il y a dans le discours des médias, comme dans celui des hommes politiques, un avant et un après « 11 septembre ». D’ailleurs le fait de nommer cet attentat par une date « 11 septembre » ou « 11 septembre 2001 » est révélateur de la portée symbolique immédiate de l’événement ; J. Derrida s’intéresse à cet aspect dans l’interview qu’il accorde à G. Borradori : « On ne sait pas au juste ce qu’on dit ou nomme ainsi : le 11 septembre, september eleventh, le 11-septembre. La brièveté de l’appellation (september eleventh, 9-11) ne tient donc pas seulement à une nécessité économique ou rhétorique. Le télégramme d’une métonymie – un nom, un chiffre – accuse l’inqualifiable en reconnaissant qu’on ne reconnaît pas : on ne connaît même pas, on ne sait pas encore qualifier, on ne sait pas de quoi on parle 39  ». L’explication de J. Derrida est primordiale pour la compréhension de ce que le monde entier – puisque son retentissement a été mondial – a ressenti devant cet « événement majeur » (le philosophe emploi le terme de « major event »). On ne nomme pas dans les premiers moments l’innommable, l’inclassable. Ce n’est pas (encore) une guerre, cen’est pas un acte terroriste comme les autres, étant donné son ampleur et, surtout, son mode opératoire et ses victimes. Il y a deux paramètres majeurs, en dehors du nombre, dans la prise en compte des victimes : ce sont des civils et ce sont des civils américains touchés sur le territoire national. J. Derrida explique que la qualification de « major-event » accolée au 11 septembre 2001 n’est pas basée sur une évaluation purement quantitative : « Vous savez bien qu’on ne compte pas les morts de la même façon d’un bout à l’autre de la planète. […] Il est de notre devoir de rappeler que le retentissement de ces meurtres n’est jamais purement naturel et spontané. Il dépend d’une machinerie complexe (historique, politique, médiatique, etc.) 40 »

Il faut donc chercher l’explication du retentissement de cet événement du côté symbolique de la violence. Les attentats du 11 septembre 2001 ont touché la plus grande puissance mondiale et ébranlé l’ordre mondial, en partie fondé sur la crédibilité économique, militaire et, donc, dissuasive des Etats-Unis. Cette mise à mal de la norme sécuritaire américaine – les Etats-Unis se présentent comme l’indique J. Derrida en « gardien de l’ordre mondial » - remet en cause tout un système signifiant au niveau des discours politiques et médiatiques. Ce « major event » oblige non pas à réinventer un discours sur la politique mondiale mais à réorganiser la norme prévalante du discours sur les violences terroristes et leurs corollaires habituels (terrorisme, guerre, agression externe, etc.). Le monde de l’après 11 septembre 2001 ne se comprend plus dans l’opposition Est / Ouest ou Nord / Sud mais dans celle entre partisans d’une guerre contre le terrorisme et les terroristes. Cette bipolarité est somme toute assez classique et reprend la division du monde durant la guerre froide (communiste / anti-communiste) ; la logique opératoire est ici la même : tout pays qui ne soutient pas la politique anti-terroriste des Etats-Unis est potentiellement considéré comme terroriste.

Selon J. Derrida, le 11 septembre 2001 se décompose en trois temps fondés sur une même logique : le processus auto-immunitaire. Il le définit ainsi : « Un processus auto-immunitaire, c’est, on le sait, cet étrange comportement du vivant qui, de façon quasiment suicidaire, s’emploie à détruire « lui-même » ses propres protections, à s’immuniser contre sa « propre »immunité 41 . » Le premier temps de ce processus est celui de « la guerre froide dans la tête » : les Etats-Unis sont agressés de l’intérieur  (par des avions de ligne américains) sur le sol américain (inviolé depuis deux cents ans), avec une économie de moyens inédite pour un pareil résultat. J. Derrida voit dans cette violence, « une effraction d’un type nouveau » qui touche un Etat souverain, le seul véritable depuis la fin de la guerre froide. Il s’agit de la première auto-immunité.

Ensuite, J. Derrida propose un second point d’explication à l’« effet 11 septembre », seconde auto-immunité qui s’avère « pire que la guerre froide ». Le philosophe nous invite à penser l’événement traumatisant sous une chronologie non plus seulement basée sur le présent puisle passé de celui-ci, mais aussi sur « la terreur devant l’avenir » 42 . Chacun - hommes politiques, médias et opinion(s) publique(s) - semble avoir pris conscience au lendemain du 11 septembre que cet événement est certes terrible par son ampleur et son modus operandi, mais devient terrifiant parce qu’il ne pourrait être que le début du pire. Certes des événements majeurs comme Hiroshima et Nagasaki ont marqué l’opinion publique internationale, malgré des circonstances opératoires totalement différentes. Il s’agissait à l’époque de mettre un « point final » à la seconde guerre mondiale, de produire un point culminant tragique, censé rétablir l’ordre mondial. Au moment du 11 septembre 2001, il n’y a pas de guerre déclarée a priori ; mais Georges Bush en déclare une a posteriori. Le 11 septembre 2001 n’est pas une fin en soi mais le commencement d’autre chose. Les forces en opposition dans ce conflit inédit sont imprécises. Il n’y a plus d’ennemis clairement identifiables et identifiés comme durant la guerre froide : « […] désormais il ne peut plus y avoir d’équilibre de la terreur, il n’y a plus de duels entre deux états puissants (USA/URSS) engagés dans une théorie des jeux et capables, l’un et l’autre, de neutraliser la puissance nucléaire adverse dans une évaluation réciproque et organisée des risques respectifs 43 . »

Cela nous mène au troisième temps de la réflexion sur le 11 septembre 2001, troisième auto-immunité : « le cercle vicieux de la répression ». Les systèmes de défense déployés par les nations attaquées se retournent contre eux-mêmes dans la mesure où, aussi perfectionnés et précis soient-ils, ils demeurent producteurs potentiels d’injustice et donc suscitent le désir de vengeance de la part des populations touchées par les représailles.

Ce dernier point nous conduit à citer l’exemple du conflit israélo-palestinien : cette troisième terreur auto-immune est caractéristique de la situation proche-orientale. En effet, si un attentat suicide se produit sur le territoire israélien, par exemple l’attentat à Tel-Aviv du 17 avril 2006, un processus identique se met en place. Les journaux le déclinent ainsi : première phase, l’attentat-suicide, « Pâques sanglantes en Israël – Neuf morts et une soixantaine de blessés dans un attentat-suicide à Tel-Aviv. » (Libération, 18/04/2006), « Israël : la surenchère du Djihad islamique. » (Le Monde, 19/04/2006) ; deuxième phase, les représailles de l’armée israélienne, « Après l’attentat de Tel-Aviv, Israël limite les représailles. » (Libération, 19/04/2006), le sous-titre du présent article note que « Le cabinet Hamas justifie l’attaque-suicide de lundi… »,ce qui illustre la théorie auto-immunitaire. Si nous poursuivons la lecture de l’article, nous trouvons quelques lignes plus loin les propos du Premier Ministre de l’époque et l’un des dirigeants du Hamas, Ismaïl Haniyeh rejetant la responsabilité sur Israël : « La poursuite de l’occupation et des agressions sont à l’origine de ce cycle. ». Un peu plus loin encore dans l’article, c’est au tour du ministre de l’Intérieur, Saïd Seyam ; ses dires nous permettent de vérifier la pertinence de la théorie de J. Derrida : « Nous ne sommes pas une grande puissance capable de lutter contre les missiles et les avions de l’occupation mais notre peuple a la volonté et le droit de se défendre. »

Le 11 septembre 2001 n’a pas créé une logique d’attentats-représailles-attentats, mais est à la source d’un discours politique de contre-violence défensive à une violence première. Autrement dit, le conflit proche-oriental réfère par certains points au traité de Karl Von Clausevitz, De la guerre 44  : « La guerre est l’utilisation illimitée de la force brute », ou encore « La guerre n’est jamais un acte isolé ». C’est d’ailleurs ce que revendique le ministre de l’Intérieur palestinien : le droit de répondre à Israël avec les moyens propres de son peuple et aussi longtemps que nécessaire.

Parallèlement aux conséquences du 11 septembre 2001 dans l’ordre mondial de la terreur, le discours de la presse semble s’être calqué sur celui des leaders politiques internationaux : d’un côté, la presse occidentale réprouve unanimement toutes les formes de terrorisme et beaucoup moins unanimement l’intervention de l’axe allié en Irak ; de l’autre, la presse arabisante - avec en première ligne, la chaîne de télévision Al Jazira – est beaucoup plus ambigüe dans sa ligne éditoriale, oscillant sans cesse entre la condamnation des violences terroristes et la glorification à peine voilée de ces actes.

La condamnation des terroristes est beaucoup plus générale dans la presse occidentale ; le temps, où combattre pour l’indépendance de son pays constituait un motif politique acceptable suffisant d’explication des actes du terrorisme, est révolu. Xavier Crettier, journaliste au Monde, résume ainsi la situation : « Les attentats du 11 septemnbre 2001, ceux de Madrid deux ans plus tard et les récentes explosions à Londres ont fortement délégitimé l’usage de la violence dite terroriste à une époque où celle-ci semble être devenue – en Occident, tout au moins – l’apanage des groupes djihadistes. », (« IRA, ETA, FLNC 45  : l’agonie des illusions militaristes », Le Monde, 24/08/2005). Avant le 11 septembre 2001, les terroristes pouvaient être représentés comme des combattants ; après le 11 septembre 2001, l’opinion publique, en majorité occidentale, tend à les associer à des « barbares ». Il n’y a plus aucune revendication possible de la légitimité de l’acte terroriste par ses auteurs ; les terrorismes indépendantistes basque ou corse, sont unanimement condamnés, et parfois même dans leur propre camp. Les notions de contre-terrorisme, de violence en réponse à une autre violence, sont des termes obsolètes et inacceptables pour le monde occidental 46 . La notion d’acte insurrectionnel a disparu, seule celle d’acte terroriste demeure. L’opinion publique, les Etats et les médias occidentaux ne font plus ou ne veulent plus faire la différence entre une violence dont le but est d’établir un nouvel ordre et une violence ayant pour fonction unique la déstabilisation de cet ordre.

En termes de représentations médiatiques, il semble donc y avoir un après « 11 septembre 2001 ». Les images tendent à primer désormais sur le discours et occupent une position dominante dans la relation de la violence terroriste, mais également dans la réalisation de l’acte terroriste. Plus encore qu’avant, le but du terrorisme est de faire réagir par l’image violente bien plus que par les chiffres. En 2002, la décapitation filmée de Daniel Pearl, 47 envoyé spécial du Wall Street Journal au Pakistan, par ses ravisseurs est un exemple de cette prééminence de l’image dans l’action terroriste. Le 11 septembre 2001 est devenu pour les terroristes, pour les Etats et les médias une sorte de mètre-étalon de la violence terroriste. Tous les événements terroristes, passés ou présents, semblent désormais s’étalonner par rapport aux attentats du 11 septembre 2001.

Après le 11 septembre 2001, la presse occidentale a donc adopté une forme de consensus dans le traitement de l’information à l’égard du terrorisme. Le passage au singulier globalisant, le terrorisme, pour qualifier les attentats du 11 septembre 2001 mais aussi les attentats palestiniens, indonésiens, basques ou nord-irlandais, est révélateur du nouvel ordre établi par les médias à partir de l’opposition entre G. Bush et O. Ben Laden : d’un côté l’axe du « Bien », de l’autre celui du « Mal ».

L’amalgame fait par la presse internationale entre tous les terrorismes, assimilant le terrorisme international d’Al Quaïda et le terrorisme interne nord-irlandais ou basque, entraîne donc une surexposition des valeurs démocratiques, renforcée par une hyperbolisation du discours sécuritaire. Ainsi, les médias britanniques qui présentaient le Sinn Féin et le DUP comme des interlocuteurs légitimes, au lendemain des accords de paix en 1998, radicalisent à nouveau leur propos. Au lendemain du 11 septembre 2001, les médias anglais et irlandais durcissent leur discours au sujet des groupes paramilitaires loyalistes et républicains ; les termes de « terroristes » et « meurtriers » reviennent à la Une des journaux anglophones. La presse s’intéresse par exemple aux alliances externes des membres de l’IRA. Le journal The Times produit à ce sujet, un article sur des membres de l’IRA partis en Colombie former les combattants FARC 48 .

La tragédie du 11 septembre 2001 provoque « par ricochet une dramatisation du phénomène paramilitaire en Irlande du Nord et la mise en œuvre de mesures anti-terroristes 49  ». Les attentats du 11 septembre 2001 semblent avoir mis un coup d’arrêt à la question du terrorisme nord-irlandais. Ainsi, un article du Times, intitulé « Begining of the end. The IRA statement, if implemented, can revive the process. » (« Le commencement de la fin. La declaration de l’IRA, si elle est mise en oeuvre, peut relancer le processus », 29/07/2005) met en avant le fait que « La perspective d’un retour à la guerre a entièrement disparu après les atrocités du 11 septembre 2001 50  ».

En Israël, les réactions d’immunité préventive contre le terrorisme se développent, qu’elles soient l’occasion d’un renforcement des mesures de sécurité à la frontière ou la radicalisation du discours médiatique et politique sur la population palestinienne et ses représentants. Ainsi est-il intéressant de constater qu’au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 s’instaure une trêve implicite des violences terroristes au Proche-Orient pendant plusieurs semaines. Lorsque les violences au Proche-Orient reprennent, les médias parlent d’ailleurs du premier attentat palestinien après la tragédie du 11 septembre 2001, comme si un lien symbolique devait nécessairement être fait entre les deux types de terrorismes. L’impact du 11 septembre 2001 est donc hautement symbolique et conditionne les représentations médiatiques qui lui sont postérieures montrant, par ailleurs, la prépondérance du registre émotionnel sur le registre de l’analyse politique et stratégique du phénomène terroriste.

Le 11 septembre 2001 est donc une date charnière dans la représentation des conflits nord-irlandais et proche-oriental, tant sur le plan politique que médiatique. Et peut-être plus spécifiquement dans la représentation du conflit proche-oriental, car le stéréotype du « terroriste » cadre avec la figure présentée par les médias du jeune musulman palestinien, inculte, aigri par les difficultés économiques de son peuple et conduit par le ressentiment. Cette vision archétypale du terroriste est en pleine contradiction avec certaines précisions données également par les médias qui expliquent que les kamikazes sont de plus en plus fréquemment des jeunes gens instruits, et parfois même des jeunes femmes. Le terrorisme proche-oriental correspond donc d’avantage aux critères de qualification de la violence terroriste de type « al-quaïdien 51  » par les médias occidentaux. En Irlande du Nord, non seulement la majorité des attentats a eu lieu avant le 11 septembre 2001 mais, de surcroît, le terroriste nord-irlandais est trop proche géographiquement et culturellement des médias britanniques et français, pour offrir l’image possible d’une violence comparable à celle d’Al Quaïda. Les propos de Tony Blair rapportés dans The Times illustrent cet aspect : « Tony Blair a dit que l’IRA ne pouvait pas être comparée aux terroristes d’Al-Quaïda, parce qu’il ne pensait pas que “l’IRA ait jamais voulu essayer de tuer 3000 personnes” 52  » (« Adams and Mac Guiness ‘have quit as IRA leaders’», « Adams et Mac Guiness “ont quitté l’IRA” », 27/07/2005). Tony Blair relie ici deux points centraux de l’activité terroriste : le but politique de l’acte et son ampleur.

L’image archétypale du jeune palestinien a été mise à mal par la tragédie du 11 septembre 2001 et la multiplication des attentats palestiniens contre les civils israéliens a considérablement décrédibilisé l’action militante palestinienne. Le contrecoup du 11 septembre 2001 a eu pour conséquence de décaler la représentation occidentale du conflit, fondée sur une opposition « David contre Goliath » (de jeunes palestiniens bravant à coup de pierres les chars israéliens) pour l’intégrer dans un cadre de représentations médiatiques autres, celui du consensus international contre le terrorisme.

Les médias peinent à traduire et à analyser la complexité du conflit israélo-palestinien et le ramènent à l’opposition traditionnelle du « Bien » contre le « Mal ». Depuis le 11 septembre 2001, leur centre d’intérêt s’est déplacé de la légitimité / illégitimité des violences à la question de l’éradication du terrorisme, de la légitimité d’un territoire et de sa violation. Il n’est plus question de combattants palestiniens mais de terroristes ; le 11 septembre 2001 a eu pour effet de modifier la perception de l’opinion publique internationale à l’égard de ce conflit. Les médias semblent avoir trouvé momentanément une parade à sa complexité en mondialisant d’une part la lutte contre le terrorisme et en réduisant d’autre part l’opposition entre Palestiniens et Israéliens à une guerre de religion. Ainsi « formatée » cette guerre entre pleinement dans les cadres d’interprétation que se sont fixés une majeure partie des médias et du monde politique.

Isabelle Garcin-Marrou et Jean-François Tétu développent une autre explication à la couverture médiatique du conflit proche-oriental, qui d’ailleurs complète plus qu’elle ne contredit notre propos : « Au fond, la principale difficulté que les médias rencontrent dans ce conflit est une sorte d’impasse narrative. […] Il est alors plus simple de dénoncer l’effort de propagande, de part et d'autre 53 . » Le terme de propagande est central car il caractérise pleinement la lutte que se livrent par médias interposés les deux camps, au Proche-Orient mais aussi en France. La guerre médiatique «initiale » a donc évolué depuis le début de la seconde Intifada, a pris un tournant radical après le 11 septembre 2001, mettant sérieusement en question la liberté et la marge de manœuvre de la presse face au consensus mondial contre le terrorisme. Les attentats du 11 septembre 2001 ont eu pour conséquence de déplacer la problématique médiatique de la légitimité / illégitimité de l’acte terroriste à celle du dire l’acte terroriste et donc par extension à celle du « représenter » l’irreprésentable

Notes
37.

Nous faisons référence notamment à l’ouvrage dirigé par Marc Lits, Du 11 septembre à la riposte, Louvain, De Boeck Université, 2004. Cet ouvrage s’intéresse non seulement à la couverture médiatique de l’événement aux Etats-Unis et en Europe, mais interroge aussi les enjeux médiatiques avant et après le 11 septembre 2001, leurs évolutions et les conséquences sur le discours journalistique. Il questionne également la place du journaliste-reporter dans les conflits modernes.

38.

Derrida Jacques, Habermas Jürgen, Le « concept » du 11 septembre, Paris, Galilée, 2004.

39.

Ibid., p. 135.

40.

Derrida J., Habermas J., op.cit., p. 142.

41.

Ibid., p. 145.

42.

Ibid., p. 148.

43.

Derrida J., Habermas J., op.cit., p. 150.

44.

(Von) Clausevitz Karl, De la guerre, Paris, Ivrea, 2000.

45.

Le Front de Libération Nationale de la Corse (FLNC) est un mouvement politique nationaliste corse qui lutte par la violence armée pour l'indépendance de la Corse.

46.

Nous précisons ici qu’ils le sont aussi pour une majeure partie du monde oriental, mais notre propos est centré sur l’opinion publique, les Etats et les médias occidentaux.

47.

L’exécution de Daniel Pearl a été filmée par ses ravisseurs, puis une cassette vidéo a été transmise au consulat américain de Karachi et à une agence de presse pakistanaise.

48.

Les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) sont un groupe paramilitaire révolutionnaire, de tendance marxiste, dont l’un des modes d’action est la prise d’otages.

49.

Féron Elise, « La représentation du phénomène terroriste : quelques enseignements du cas nord-irlandais », Représentations du terrorisme, Paris, Topiques, p. 144.

50.

« The prospect of return to war disappeared altogether after the atrocities of September 11, 2001 ».

51.

Par référence au mouvement terroriste islamiste fondé par Oussama Ben Laden, Al Quaïda.

52.

« Tony Blair said that the IRA could not be compared to Al-Qaeda terrorists because he did not think “the IRA would ever set about trying to kill 3,000 people”».

53.

Garcin-Marrou I., Tétu J.F., « Seconde Intifada et Terrorisme. Une analyse des discours de la presse française », AFRI, 4, 2004.