La réalité que recouvre le mot terrorisme est donc très fluctuante ; nous employons nous-même ce terme abondamment, mais c’est dans une acception générique et commune.
Du fait de cette fluctuation terminologique, la confrontation entre Etat et terroristes se double d’une guerre psychologique. De même, les relations entre Etat et médias en période de crise sont révélatrices de la position de l’Etat au sein de son espace public. La représentation médiatique devient dans ces situations extrêmes l’enjeu de luttes et « d’implicites idéologiques 54 » qui donnent du rôle des médias une vision « archétypale » : soit complices des terroristes, soit agents de l’Etat ; c’est ce que nous allons examiner dans le chapitre suivant.
Par ailleurs, les attentats du 11 septembre 2001 ont modifié les discours politiques et médiatiques à l’égard du terrorisme et des groupes terroristes, et ont eu des retentissements sur les représentations à l’œuvre dans les conflits nord-irlandais et israélo-palestinien.
Nous faisons référence à la terminologie employée par I. Garcin-Marrou dans son livre Terrorisme, médias et démocratie, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2001, p. 92-97