1–4 Les figures de l’identification

Nous souhaitons revenir ici sur les techniques d’identification des différents sites : c’est-à-dire le nom du site, le logotype et les adresses URL figurant sur l’écran d’ordinateur. Nous présentons notre analyse sous la forme d’un tableau dans un souci de clarté et de synthèse, quatre points seront mis en avant : le nom du parti et sa transcription sur le Web, l’adresse URL sur l’écran et le logotype 73 .

A l’identité visuelle, le logotype, nous avons choisi d’associer les adresses URL, identité scripturale du parti politique sur internet. Ces différents aspects contribuent à définir le positionnement du parti et à affirmer sa « personnalité » et son identité dans le paysage politique.

Les huit sites analysés ont un logotype particulier participant au même titre que le reste de la maquette à la rhétorique visuelle du site :

- le SDLP mêle des anneaux tricolores reprenant les couleurs de son ancien logo, rouge et vert, et l’orange du drapeau irlandais (Eire), manifestant ainsi son souhait de voir l’Irlande du Nord unie (les trois anneaux ) à l’Eire pour former la république d’Irlande (avec trente-deux comtés et non plus seulement vingt-six). La version antérieure à 2002 arborait l’inscription en gaélique du Social and Democratic Ulster Party. Cette particularité linguistique était une marque identitaire importante ; signe distinctif qu’a abandonné le SDLP dès 2002.

- le Sinn Féin a changé trois fois de logo durant la période 2001-2007. Il observe une graphie exprimant son attachement à la terre d’Irlande du Nord dans ces trois versions. En 2001, le logo est simple et reprend les couleurs du drapeau irlandais, avec le sigle du Sinn Féin en noir. A partir de 2002 ; le logo change : une carte de l’île d’Irlande colorée en vert et surplombée de l’entrelacs des initiales rouges du Sinn Féin le compose. Le sigle SF posé sur la carte de l’Irlande (les vingt-six comtés de l’Eire et les six autres de l’Ulster) rappelle un peu le « marquage des bêtes dans les exploitations » : faut-il y voir le sceau du parti manifestant que cette terre est exclusivement sienne ou, comme nous le pensons, plutôt le désir d’une Irlande unie, autonome, et d’un Sinn Féin fort ? Ceci irait dans le sens de la politique actuelle du Sinn Féin, qui serait de revendiquer l’autonomie de l’Ulster et de se positionner définitivement comme un parti politique légitime dans toute l’Irlande (Eire +Ulster).

En 2007, le logo a été modifié une nouvelle fois, même si l’esprit de la précédente version est conservé (la carte d’Irlande et les initiales du SF sur celle-ci) ; la forme typographique a changé. Les initiales du Sinn Féin sont en blanc, avec un effet graphique d’emphase sur les caractères, deux « flèches » blanche et orange prolongeant le S et le F. Associée à la carte verte d’Irlande, ces couleurs reforment le drapeau de la République d’Irlande. Ce jeu de couleurs agrégé au territoire de l’Irlande est symboliquement fort, et laisse une empreinte identitaire appuyée.

l’UUP arborait en 2002 un logotype sobre, avec un jeu de graisse typographique signifiant néanmoins beaucoup puisqu’il affichait ainsi clairement sa tendance, celle d’être unioniste ! En 2007, le logo, radicalement modifié, arbore un dessin et des couleurs donnant des indices sur l’orientation politique du parti. La carte de l’Irlande du Nord est apparue en bas à droite du sigle UUP ; cette carte est aux couleurs du drapeau britannique, ce qui marque ostensiblement la fidélité du parti à la Couronne d’Angleterre. A la différence des deux entités républicaines, seule la partie nord-irlandaise de l’île d’Irlande apparait dans le logo. L’intitulé du parti a donc disparu laissant la place aux initiales UUP en bleu ; le logo s’achève sur la signature électronique du parti : http//www.uup.org.

le DUP est symbolisé par le lion aux couleurs de la Grande-Bretagne, signifiant à la fois son attachement politique et la puissance des unionistes combinée à celle du Royaume-Uni. En 2002, sous le lion en haut à gauche, posé sur le sigle DUP (rouge), figurait l’inscription en bleu « Democratic Unionists ». Cette précision linguistique, qu’on peut rapprocher de la fonction d’ancrage de la légende photographique, visait à donner le bon niveau de lecture du logo et participait par la répétition à renforcer l’identité politique du parti. En 2007, le DUP est devenu le premier parti nord-irlandais et la reconnaissance visuelle se fait uniquement à partir du sigle « DUP » en rouge. La tête de lion toujours apposée au dessus du sigle DUP, constituant le corps du logo, donne l’impression d’un « vrai corps » de lion. Là encore, les couleurs du lion et des polices de caractères sont une référence au drapeau anglais. Comme l’UUP, le DUP ferme son logo avec l’adresse internet de son site http//www.dup.org.uk.

Nous constatons donc que les logotypes du DUP et de l’UUP ont certains points de similitude : la retranscription de l’adresse électronique, l’utilisation du sigle et non pas du nom complet du parti, la référence au drapeau anglais et enfin les couleurs bleu, blanc et rouge.

- Kadima propose un logo sobre, tricolore (bleu, blanc et rouge), avec le nom du parti dans une police de caractère assez ronde et grasse, en italique léger, dirigée vers la gauche de la page écran. Kadima signifie « en avant », comme nous l’avons indiquéprécédemment ; la légère inclinaison des caractères donne une impression de mouvement, se juxtaposant matériellement et symboliquement à la signification première du nom du parti.

Les caractères sont de couleur blanche sur fond bleu, et le nom Kadima est surmonté d’un arc rouge partant de la droite vers la gauche, confirmant visuellement le mouvement vers l’avant suggéré par le mot « Kadima ». D’apparence simple, le logo de Kadima est en fait très stylisé et joue sur deux niveaux de significations (celui des formes et celui de la signification de Kadima en hébreu).

le Likud possède un logo monochrome bleu. Comme pour Kadima, c’est le nom du parti, signifiant « consolidation », qui fait office de logo. Le terme Likud est précédé de l’article défini (ha), ce qui ajoute du sens à l’intitulé du parti dans la mesure où ce n’est pas le terme consolidation dans son acception générale, mais LA consolidation (sous-entendu de l’Etat d’Israël). L’intitulé en bleu sur fond blanc est une référence aux couleurs du drapeau israélien, il est en italique, ce qui confère une impression de mouvement au logo et donc par extension lui donne un certain dynamisme.

Aavoda est l’intitulé du parti travailliste israélien. Sans grande surprise, Aavoda signifie le travail, comme pour le Likud la présence de l’article défini est signifiante. Les caractères de police sont en bleu foncé et c’est à nouveau une composition tricolore qui est mise en avant. Le logo du parti travailliste est le seul à associer une image figurative, en l’occurrence un épi de blé de couleur rouge. Le rouge fait référence à des valeurs politiques (le communisme, le socialisme) qui, associées à l’intitulé du parti, Aavoda (« le travail »), renseignent partiellement sur la ligne discursive du parti.

le logo du Fatah est sans aucun doute le plus élaboré visuellement, comme le sont généralement les logos des partis palestiniens et libanais. Nous faisons ici référence aux logos du Hamas et du Hezbollah.

Les logos du Hamas et du Fatah sont très proches au niveau des couleurs et de l’association du texte au dessin. Dans une certaine mesure, le texte devient dessin.Certes les caractères arabes se prêtent à ce type d’association, contrairement à l’hébreu dont la typographie abonde d’angles, de lignes droites et brisées, mais il est intéressant de constater le caractère très pictural des logos du Fatah, du Hamas ou du Hezbollah. Ce sont d’ailleurs de véritables peintures, dont la valeur figurative est notable.

Gaza, Israël, et la Cisjordanie. La carte représente la Palestine au moment du mandat britannique au début du XXème siècle. Ce détail a son importance, car il ne s’agit absolument pas de la Palestine avec les frontières de 1967, telle que la réclame le Fatah et le Hamas. Il y a donc là un premier décalage entre le discours politique officiel du Fatah et la dimension figurative et symbolique de son logo. Autre point saillant du logo : l’hypertrophie du drapeau national palestinien, à travers les couleurs rouge, noir et vert. Nous les retrouvons dans le texte, mais aussi plus ostensiblement encore, ce sont deux drapeaux palestiniens qui figurent les avant-bras des mains tenants les fusils.

Enfin, le militantisme est patent jusque dans les écritures : en gros et noir, l’inscription Fatah, en rouge donc « Al Assifa », en blanc sur fond noir une inscription qui signifie « mouvement national palestinien de libération » et ensuite en dessous en noir sur fond blanc, la phrase « la révolution jusqu’à la victoire ».

Le mot Fatah (ou Fateh) est l’acronyme inversé de « h arakat ut- t a hrîr il-wataniyy ul- f a lastîniyy» (Mouvement national palestinien de libération) dont on trouve la traduction littérale dans le logo même. L’intitulé Fatah peut également être rapproché du mot arabe « fath » (la conquête), ce qui ajoute encore au caractère militant et conquérant du parti.

Ces différents exemples montrent l’importance du logotype pour les partis politiques car il contribue largement à exprimer l’appartenance idéologique. Sur internet, cette première modalité de l’énonciation est soumise à la répétition puisque nous la retrouvons souvent une à deux fois par page-écran. Notons au passage que le SDLP, le Sinn Féin et le DUP ont changé de logo depuis le mois de mai 2002, ce qui peut traduire une recherche en visibilité active et/ou une identité mouvante. En effet, le SDLP arborait auparavant sous son sigle, unetranscription en gaélique de son intitulé et le Sinn Féin ; son logo a évolué d’un visuel proposant les deux Irlande séparées vers un visuel montrant l’Irlande réunie.

Le logo est la première marque identitaire d’un parti, et la page-écran des sites internet représente la possibilité pour ces partis de marteler visuellement et précisément, avec l’efficacité de la répétition, une identité et une idéologie diffuses dans les discours politiques.

Nous avons ensuite arrêté notre observation aux adresses des sites car celles-ci renseignent de manière ostensible sur l’identité revendiquée par le parti. L’adresse URL « contribue par résonance, (soit) à imposer le nom du site grâce à la rigueur de la répétition 74  ». Chaque fois que nous « cliquons » avec la souris sur un lien, le chemin « électronique » pour y parvenir s’affiche. « L’importance des adresses est par ailleurs, liée à certaines spécificités du dispositif technique. Comme nous avons pu le noter en effet, les documents apparaissent à l’écran sur le mode de l’affichage et celui-ci nécessite qu’on en fasse la demande 75  ». L’adresse URL est le sésame qui ouvre les portes d’un site mais, son importance n’est jamais autant ressentie que lorsqu’elle est défaillante. En effet, nous en avons fait l’expérience, il est fréquent en cliquant sur une adresse URL que celle-ci nous conduise au message « action annulée – site introuvable » :« Ainsi, tout utilisateur d’internet a éprouvé l’importance des adresses, clés finales et indispensables d’accès aux sites Web 76 . »

Une adresse URL comprend un préfixe « http:// » ou « htpp://www » et un nom de domaine. Ce dernier est composé d’une racine (le nomdu site, par exemple Sinn Féin) et d’une extension (.ie).Deux adresses ont retenu notre attention : celles de l’UUP et de Kadima. La première a la particularité d’exister sous deux formes : l’une très classique, http//www.uup.org, puisqu’elle reprend le sigle de l’Ulster Unionist Party, et l’autre de facture beaucoup plus originale, puisqu’est inscrit dans l’adresse le slogan du parti « For All of Us », http://www.uupforallofus.org . Cette originalité scripturale focalise l’attention de l’internaute sur le message politique de l’UUP, qui se positionne comme un parti pour toute la populationnord-irlandaise et le revendique jusque dans son URL. Kadima utilise également l’adresse électronique comme élément signifiant et figure de style implicite : http://www.kadimasharon.co.il . L’URL de Kadima associe le nom d’A. Sharon à celui del’organisation politique comme élément de reconnaissance. Nous formulons deux hypothèses à ce sujet : le parti est jeune, il a été créé en novembre 2005 par A. Sharon, et afficher le nom de son ancien leader, personnage politique très connu au plan international, permet au parti d’être reconnu et situé sur la scène politique. Le nom de Sharon est un gage de crédibilité patent qui s’expose dès l’adresse URL et qui se décline ensuite dans la page d’accueil du site deKadima. La seconde hypothèse, peut-être moins valide, est celle d’une négligence et complète la première hypothèse formulée. A sa création, le parti Kadima a mis en place un site internet et, pour des raisons indiquées précédemment, avait associé le nom de Sharon à l’adresse URL.E. Olmert a succédé à A. Sharon et le webmaster a tout simplement omis de retirer le nom de Sharon. Que l’URL de Kadima soit le fruit d’un oubli ou d’une stratégie publicitaire volontaire, cet exemple montre que les stratégies discursives des partis politiques intègrent pleinement les adresses URL.

L’adresse URL et le nom de domaine ne sont pas les seuls traits indiciels d’une identité ; il suffit pour s’en convaincre de s’arrêter aux extensions des noms de domaine. L’extension correspond aux « .com » ou « .fr » ; elle est généralement constituée de deux ou trois caractères. Les extensions des noms de domaine existent en très grand nombre. Elles sont généralement de deux ordres, soit à portée générale (.com, .net, .org, .gouv, etc.) soit rattachée à une zone géographique (.fr, .eu, .ie, .uk, etc.). Dans le second cas, elles ont donc une portée nationale et indique l’appartenance du site à un pays. Les règles d’attribution des extensions de nom de domaine varient selon leur nature : les extensions ayant une portée nationale sont gérées par un organisme spécifique à chaque pays, alors que les extensions à portée générale sont gérées soit par des sociétés privées soit par des organisations, soit par les gouvernements (.gouv, .mil). Au départ, il existait pour les extensions à portée générale une classification spécifique : .com et .biz pour les activités commerciales, .org pour les organisations, .net pourle réseau internet, mais le succès des classifications en .net et .com ont rendu cette nomenclature impropre, des sites personnels ou d’associations étant souvent inscrit en .com.

Les extensions à caractère national ont-elles aussi une classification réglementée ; elles sont composées de deux caractères : .it pour l’Italie, .fr pour la France, .uk pour le Royaume-Uni, etc. Certaines extensions nationales sont arrivées à saturation, comme l’extension .uk. L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) peut alors proposer des extensions de domaine composées du type « .co.uk ». Toutefois, ces extensions composées sont parfois la norme officielle du pays ; c’est le cas d’Israël où les sociétés et organismes qui souhaitent exercer une activité (commerciales notamment) doivent avoir une extension en « .co.il ».

Dans le cas des sites étudiés, nous remarquons que les extensions de nom de domaine diffèrent d’un parti politique à l’autre et ce, à l’intérieur d’un même pays :

en «.ie » pour le SDLP et le Sinn Fein, en « .org » pour l’UUP et en « .org.uk » pour le DUP. Ces noms de domaine sont donc fonction du pays où se situe le serveur et/ou de son pays de rattachement. «.ie » équivaut à un rattachement à l’Eire, et exprime clairement la volonté du Sinn Féin et du SDLP d’afficher leur attachement à la république irlandaise. L’UUP n’affiche aucune marque distinctive avec un domaineen « .org », et enfin l’appartenance affichée par le DUP dans le logotype se retrouve dans l’adresse « .org.uk » pour United Kingdom.

les sites israéliens affichent une extension composée : en « .co.il » pour Kadima et Aavoda et en « .org.il » pour le Likud. A l’instar du Likud, les partis politiques portent souvent dans leur nom de domaine l’extension « .org » qui est donc l’abréviation d’organisation. En arborant cet appendice, il se distingue ainsi des sociétés privées et confère à leur organisme un vernis institutionnel.

le Fatah, quant à lui, possède une extension en « .net », inscription qui, selon A. Touboul, est « supposée concerner les acteurs ayant vocation à s’occuper du réseau. » 77 Ce « .net » doublé d’un site bilingue en anglais, traduit le souhait du Fatah de produire ici une « vitrine internationale ouverte sur le monde ». Cette stratégie d’ouverture colle d’ailleurs pleinement avec l’image que veut donner de lui le parti palestinien, celui d’un mouvement de lutte international.

Enfin, nous nous sommes intéressés à un troisième niveau de la signature identitaire d’un site : le nom du site. L’URL, le nom de domaine et son extension constituent le premier contact que nous avons avec une entité politique. Ces éléments primaires, qui sont les premiers maillons d’une chaîne discursive complexe, sont des ferments symboliques malgré leur nature profondément administrative (régie par des lois d’administration précises) et leur caractère mathématique (au départ une URL c’est un ensemble de codes). L’URL est donc un premier pallier sémiotique, il est le signifiant d’un signifié qui pourrait se cacher dans ce que nous avons choisi de nommer l’intitulé du site, c’est à dire l’intitulé du site tel qu’il apparaît lorsque nous le mettons par exemple en favori dans notre navigateur. Il s’agit en fait du nom générique du site, que l’on peut comparer au titre d’un journal. Ce raccourci est parfois éponyme de l’adresse URL : c’est le cas du parti travailliste, « AAVODA.CO.IL ». Il peut être purement descriptif comme l’intitulé de Kadima, « Kadima Home Page », ou du Fatah « Fateh Organization Website ». Il peut correspondre simplement au sigle du parti : « SDLP ». Le sigle peut être la base d’un slogan électoraliste, c’est le cas du Democratic Ulster Party, avec un intitulé « DUP2WIN » (DUP to win). Dans un registre assez proche, le titre proposé par l’UUP, « Ulster Unionist Party-For All of Us » reprend l’inscription qui figure en haut de la page d’accueil du site. Cette répétition met en évidence la ligne politique du parti unioniste.

Le Sinn Féin, comme l’UUP, reprend dans l’appellation de son site l’en-tête de la page d’accueil de son site. Le Likud est le seul parti israélien à avoir conservé l’intitulé dans sa langue originale, en hébreu donc. De fait, il est impossible pour l’internaute ne lisant pas l’hébreu de savoir à quoi correspond le raccourci. Ce parti-pris d’écriture tend à montrer que le Likud axe sa politique sur la scène israélienne et ne souhaite pas forcément être « lisible » et « visible » auplan international. Par ailleurs, l’intitulé hébreu comporte une erreur, puisque sur le navigateur Internet Explorer, le raccourci du Likud est écrit « ליכוד » (Dukil) au lieu de « דוכיל » (Likud), ce qui ne veut rien dire. Cette faute typographique ne signifie rien et n’est donc rien d’autre qu’une erreur.

Cette courte étude a montré la particularité du dispositif technique d’internet en matière de signature ; le site internet comme la presse écrite proposent une mise en forme qui souvent vaut une signature, ou en tout cas une amorce d’identité qui se revendiquera plus librement par la suite. Le logotype autant que l’adresse URL participent de cette identification formelle et symbolique.

Les liens hypertextuels convoquent également un certain nombre de paradigmes de cette « mise en scène » identitaire ; les seconds se combinant au premier en une rhétorique riche d’indices sur les logiques discursives et les territoires de légitimation de ces sites.

Notes
73.

Nous empruntons pour partie la classification d’A.L. Touboul, op.cit., proposée dans le premier chapitre de son analyse « L’énonciation éditoriale et les mises en formes de l’information », p. 316-338.

74.

Touboul A., op.cit., p. 339.

75.

Ibid, p. 339.

76.

Ibid., p. 339.

77.

Touboul A., op.cit., p. 340.